Je
donnerai dans la journée des nouvelles de la grève des « Pensées » à
Argenteuil
Votez Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs
Dimanche prochain, nous sommes
appelés à voter pour les élections législatives. Tous les grands partis
bourgeois s’agitent, les vieilles écuries politiciennes comme les nouvelles.
Les uns veulent nous faire croire qu’il faut absolument que Macron ait sa
majorité pour gouverner. Les autres nous disent qu’ils seront une opposition
qui fera rempart contre sa politique. Tous prétendent que la politique se
renouvelle mais ce sont toujours les mêmes vieilles ficelles qu’ils utilisent
pour nous faire croire que notre sort est au bout du bulletin de vote.
Pendant ce temps, la bourgeoisie
poursuit les fermetures d’entreprise et les licenciements. Elle mène sa guerre
contre les travailleurs en aggravant les cadences, en imposant les samedis
travaillés obligatoires et le blocage des salaires.
Et le gouvernement Macron se
prépare à amplifier cette guerre, à la généraliser, à donner au patronat tous
les moyens légaux lui permettant de s’en prendre aux salaires, à la durée du
travail, aux conditions de travail. Le plan pour « réformer le travail » que
Macron veut faire passer par ordonnances est une attaque tous azimuts contre la
classe ouvrière. Il prévoit de démolir les quelques limites légales à la
toute-puissance patronale.
Si ce projet passe, la durée du
travail, les salaires, la règlementation du travail de nuit pourraient
désormais être définis non pas par la législation, ni même par les accords de
branche, mais par des accords d’entreprise. Ce qui signifie en clair que les
patrons auraient désormais légalement le droit de faire ce qu’ils veulent dans
leur entreprise : majorer les heures supplémentaires au taux qui les arrange,
payer les indemnités de licenciements qu’ils veulent.
Les patrons avaient déjà une
foule de moyens pour contourner les lois sociales existantes et s’asseoir
dessus. Ils pourront désormais légalement faire des contrats de travail taillés
sur mesure pour leurs besoins immédiats, licencier quand ils veulent sans avoir
à se justifier de quoi que ce soit.
Toutes les demandes du patronat
sont exaucées jusqu’au plafonnement des dommages et intérêts versés aux
salariés en cas de condamnation de leur patron ; jusqu’à la fusion des comités
d’entreprise, des CHSCT et des délégués du personnel.
Ce que patronat et gouvernement
appellent cyniquement « rapprocher le droit des travailleurs des nécessités des
entreprises » consiste à livrer les travailleurs pieds et poings liés à leur
patron.
Pour nous, travailleurs,
chômeurs, retraités, jeunes des classes populaires qui sommes victimes de la
domination du grand capital, l’avenir ne se joue pas au fond des urnes. Il
dépend de nos luttes contre la classe capitaliste, de notre organisation et de
notre conscience collective.
Construire une opposition qui
représente nos intérêts de classe est d’autant plus important que le Front
national a gagné en influence et détourne les travailleurs de leur véritable
combat en désignant comme boucs émissaires les immigrés, qui sont nos frères de
classe. En occultant les responsabilités du grand patronat, le Front national
défend, comme Macron, le pouvoir des capitalistes.
La présence de candidats de Lutte
ouvrière dans toutes les circonscriptions permettra à tous ceux qui partagent
notre révolte et nos perspectives de les exprimer. Dans cette période de recul
où beaucoup peuvent se sentir isolés, c’est précieux.
Chacun pourra mesurer dans son
quartier, dans sa ville qu’il n’est pas seul et qu’il s’inscrit dans un courant
de plusieurs centaines de milliers de femmes et d’hommes. Un courant minoritaire
certes, mais qui existe à l’échelle du pays et qui est fier de ses idées. Un
courant de femmes et d’hommes bien décidés à ne pas se laisser faire.
Le 11 juin, votez pour les
candidats de Lutte ouvrière pour que s’affirme l’opposition ouvrière contre le
gouvernement et contre le grand patronat qui tire les ficelles.
Et, une fois les élections
terminées, demeure la nécessité pour les exploités de se donner un parti qui
représente leurs intérêts de classe. Il faut des femmes et des hommes qui
agissent au quotidien dans les entreprises, dans les quartiers. Il faut un
parti déterminé à défendre les intérêts des travailleurs dans le cadre du
capitalisme mais qui œuvre en même temps pour le renversement de cette société
d’exploitation.
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