Dans
les médias
Ce matin
jeudi 23 mars
à 07h50
France
Inter : Interview de Nathalie Arthaud
Demain vendredi
24 mars
à 07h50
France
Info TV : Interview de Jean-Pierre Mercier
Samedi 25
mars
à 08h40
LCI : Nathalie Arthaud est l'invitée de LCI Matin
Jeudi 30
mars
RFI : Interview de Nathalie Arthaud
à 18h30
Ce dimanche 26 mars à 15 heures
Grand meeting de Nathalie ARTHAUD
mais aussi
Intervention d'Arlette Laguiller
et de Jean-Pierre Mercier
mais aussi
Intervention d'Arlette Laguiller
et de Jean-Pierre Mercier
Nous avons réservé un car qui partira à 14 heures ce
jour-là du marché de la Colonie, derrière la gare principale d’Argenteuil. Il
faut vite maintenant réserver sa place ! Le transport est gratuit, et il
est aller-retour !
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MDommarie@aol.com
Cinq
candidats sur TF1 : travailleurs, chômeurs, retraités, les oubliés du débat
« Tout ça pour ça » : c’est vraiment ce que
pouvaient se dire ceux des téléspectateurs qui avaient eu le courage d’aller au
bout des trois heures et quart du débat avec les cinq « grands » candidats à
l’élection présidentielle sélectionnés par TF1, lundi 20 mars.
Car ce fut long, très long. De Le
Pen à Fillon, de Macron à Mélenchon en passant par Hamon, tous ont joué la
comédie pour se tailler le meilleur costume de futur président de la
République, mais de leur république, celle chargée d’administrer les affaires
de la bourgeoisie. Oh, ils ont parlé de beaucoup de choses : des institutions,
du vote blanc, de l’armée, de la police, du burkini, de l’Ukraine, du droit de
mourir dans la dignité, du nucléaire…
Ils ont aussi parlé beaucoup,
mais vraiment beaucoup, de la grandeur de la France, de combien ils aimaient la
France. Mais ils ont parlé beaucoup moins de ceux qui y vivent. Car du sort de
l’immense majorité de la population, de ceux qui triment tous les jours avec un
petit salaire, qui sont inquiets du lendemain et des mauvais coups que leur
préparent leur patron ou l’État, il n’a pas été beaucoup question. Et sur leurs
problèmes vitaux, les salaires, les pensions et l’emploi, il n’y a eu au mieux
que des réponses indirectes.
Fillon a été dans son rôle,
voulant plaire à son électorat de petits et gros nantis en martelant la
nécessité de mettre fin aux 35 heures et de libérer les entrepreneurs du Code
du travail, en les laissant maîtres de fixer les règles à imposer aux
travailleurs. Macron, qui a le même objectif, a dit vouloir garder quand même
les 35 heures, seulement pour majorer les heures supplémentaires. Si les
licenciements chez Whirpool ont été évoqués par Le Pen, il n’est pas question
de les interdire, ni pour elle, ni pour personne. Cela revient à ne rien faire,
sinon prier pour que ces patrons se montrent plus gentils. Pas un, comme de
bien entendu, n’entendait remettre en cause le pouvoir absolu des capitalistes
sur les salariés. Pas un n’a dit qu’il fallait revaloriser les salaires et les
pensions en prenant sur les profits extravagants de la grande bourgeoisie. Pas
un n’a commenté le classement du jour sur les grandes fortunes françaises, le
peloton des Arnault, Bettencourt, Dassault et Pinault ; ni les 76 milliards de
bénéfices annoncés par les entreprises du Cac 40.
Pour la plupart des débatteurs,
s’il fallait augmenter un tout petit peu les salaires net, c’était sans
augmenter les salaires brut, c’est-à-dire en baissant les cotisations, ce qui
ferait un petit plus pour les salariés dans un premier temps, et un gros plus
pour les employeurs. Un petit plus virtuel, car les mêmes salariés combleraient
par le biais de l’impôt ce manque de cotisations.
Mélenchon a tenu à reprendre les
mêmes mensonges que ses collègues : « Augmenter les salaires, augmenter le
pouvoir d’achat, c’est relancer l’activité », a-t-il déclaré. Et d’annoncer
les 100 milliards qu’il veut mobiliser pour cette relance. La bonne santé des
entreprises pourrait donc seule annoncer du mieux pour leurs travailleurs ?
Mais tous les grands groupes, PSA, Michelin, Renault, Continental, l’industrie
du luxe, Chanel, Hermès, Dior… annoncent des profits en forte hausse et des
salaires laissés à la traîne, voire diminués par le jeu des primes. L’activité
est particulièrement bonne, mais la situation des salariés particulièrement
mauvaise. Mélenchon comme les autres le sait, se tait et ment délibérément.
Ces cinq-là ont fait la
démonstration qu’ils sont d’accord pour gouverner au service des maîtres de la
société, la minorité capitaliste, chacun avec son style et son électorat. Ce
n’est pas par eux que la population travailleuse devra passer pour faire
entendre ses intérêts.
Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2538)
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