La mémoire de Rino Della Negra et du « groupe
Manouchian ».
Cette année, ce matin, je ne
pourrai me rendre à 11 heures à l’angle de la rue des Plantes et de Volembert, devant
la stèle qui lui est dédiée, à la cérémonie du souvenir de la mort du jeune
ouvrier argenteuillais Rino Della Negra, fusillé au Mont-Valérien le 21 février
1944. Cette cérémonie est organisée en particulier par l’Association Voves-Chateaubriand, qui
entretient la mémoire de ces camps d’Eure et Loir et de Loire Atlantique où
furent déportés de nombreux militants du PCF. Je transmets mes amitiés aux membres de cette association.
Rino
Della Negra faisait partie du réseau Manouchian que les nazis croyaient salir
en publiant une affiche que nous appelons aujourd'hui l'« Affiche rouge ». Loin de là, pour la postérité,
celle-ci magnifia ces militants de diverses origines, que la CGT et le PCF
avaient réunis dans une de leurs organisations, appelée M.O.I., Main d’œuvre
Immigrée.
Ces
militants d’origine étrangère ou étrangers n’étaient guère prédisposés à
accepter le tournant nationaliste de la politique du PCF. En tout cas, on n’en
retrouve pas la trace dans les mots qu’ils ont laissés.
Lorsque
le jeune ouvrier Rino Della Negra fut fusillé, il avait vingt ans.DM
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