Uber, VTC
: toujours la même exploitation capitaliste
03 Janvier 2017
« Uber vendeur de
rêve », « Uber esclavagiste moderne » voici les
slogans des chauffeurs de VTC, lors de leur rassemblement, ce mardi. Ils se
retrouvent à trimer jusqu’à 70 heures par semaine sans même arriver à gagner le
Smic. En fait de liberté, après avoir acheté ou loué leur véhicule, ils
dépendent entièrement d’Uber pour obtenir des courses et doivent lui payer une
commission que la multinationale a fait passer de 20 à 25 % le 8 décembre
dernier. Le tout sans protection sociale, sans congés, sans règles de repos,
puisqu’ils ne sont pas considérés comme des salariés mais comme des
travailleurs indépendants !
Derrière le baratin sur
« l’économie de partage », il y a ces jeunes
« autoentrepreneurs » qui foncent sur leur vélo à toute heure du jour
et de la nuit pour livrer des repas, pour gagner 5 euros par course, voire
moins, et payent eux-aussi une commission aux plateformes qui les mettent en
relation avec les clients à livrer. Il y a ces aides à domicile que la
plateforme « Helping » fait travailler au même statut, privées elles-aussi
des quelques protections des salariés.
La voilà donc l’ère
« moderne », la « nouvelle économie » vantée par Macron et
les autres, qui nous expliquent que le salariat est dépassé et qu’un nouvel
avenir s’offre grâce aux possibilités du numérique. En réalité, ces prétendus
« entrepreneurs » n’échappent en rien à l’exploitation, sur laquelle
est basée l’ensemble de la société capitaliste Et si on n’enrichit pas
directement un patron quand on est travailleur dit « indépendant »,
on enrichit la grosse entreprise donneuse d’ordre ou la plateforme qui tire les
marrons du feu.
Quel que soit le nouveau nom dont
on les affuble, « collaborateur », « prestataire »,
« coéquipier », quel que soit le statut d’autoentrepreneur qu’on les
oblige à prendre, ces milliers de travailleurs font bien partie du camp des
travailleurs et subissent en première ligne la précarité que le patronat
cherche à généraliser partout, dans la guerre qu’il mène aux travailleurs.
Les mobilisations des chauffeurs
de VTC, des livreurs de repas, montrent que ces « autoentrepreneurs »
ont bien compris qu’ils avaient des intérêts communs d’exploités à défendre
contre leur exploiteur. Ils font partie des rangs de la classe ouvrière, tout
comme les millions de travailleurs des usines, des grandes surfaces, des
entrepôts, des centres d’appel, des chantiers, des bureaux, des hôpitaux ou des
administrations gérés comme des usines. Là comme au volant d’une voiture ou sur
un vélo de coursier, l’exploitation est aussi féroce que par le passé, et les
profits aussi fournis pour les patrons !
Pour
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présidentielle :
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