Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire
(Loire-Atlantique)
L’escroquerie du patriotisme économique
Le possible rachat du chantier
naval de Saint-Nazaire par le groupe étatique italien Fincantieri a provoqué
des réactions unanimes à gauche, à droite et à l’extrême-droite pour demander
que l’État français agisse pour garantir les intérêts de l’entreprise nazairienne
vis-à-vis de ce groupe italien, 2ème constructeur naval en Europe.
L’éventualité
de ce rachat suscite de légitimes inquiétudes parmi les salariés du chantier
naval. Les dirigeants de Fincantieri arrivent en effet avec une réputation de
patron de combat contre leurs employés et les sous traitants qu'ils emploient.
Mais faire croire que le gouvernement français puisse être une garantie pour
les salariés qui travaillent sur le chantier naval nazairien, c’est une
escroquerie. Dans ce système, tous les gouvernements sont au service des
intérêts des grands capitalistes. Et la gauche n’a jamais dérogé à cette règle.
Alors compter que Hollande aujourd’hui, Fillon, Le Pen ou Mélenchon demain,
agissent dans l’intérêt des travailleurs, c’est se bercer d’illusions. C’est
accepter par avance que l’entreprise fonctionne dans le seul intérêt des
banques, des armateurs, et de tous ces possédants qui s’enrichissent du travail
des autres.
Quant aux
travailleurs, pour que leurs intérêts soient respectés, ils devront se faire
entendre, tant il est vrai que le seul « bon patron », c’est
celui dont on se fait craindre.
Juin 2016, manifestation contre la Loi travail aux abords des Chantiers |
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