Bavure policière : « justice pour Adama ! ».
Samedi 5 novembre, à Paris, une
manifestation s’est déroulée de Châtelet à République, pour réclamer « justice
pour Adama ». Les manifestants étaient évalués à un millier.
Rappelons les faits : le 19
juillet, Adama Traoré était interpellé par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise,
en grande banlieue parisienne. En fait ce n’est pas lui qui était visé, mais
son frère. Adama n’avait rien à se reprocher mais, dépourvu de papiers, ce
serait la raison pour laquelle il se serait enfui. Il aurait ensuite été
rattrapé par les gendarmes, chez lui. Et à partir de ce moment on ne sait pas
trop ce qui s’est vraiment passé.
Selon les gendarmes, Adama aurait
été roulé dans un drap, immobilisé et plaqué au sol, ventre contre terre et
poignets menottés. Pour ce faire, trois gendarmes se seraient assis sur lui.
Adama se serait alors plaint d’avoir du mal à respirer.
Les gendarmes prétendent l’avoir
ensuite placé en PLS, position latérale de sécurité, c’est-à-dire sur le flanc
de façon à pouvoir respirer. Version contredite par un pompier chef d’équipe de
Persan, venu sur les lieux pour tenter de le ranimer. Selon lui, Adama n’était
pas en PLS, mais bien sur le ventre. Toujours est-il qu’il est mort à ce
moment-là, très probablement étouffé. Une première autopsie puis une seconde
ont toutes les deux conclu à la mort par asphyxie, sans se prononcer sur les
causes.
Le procureur de la République de
Pontoise a tenté de prendre la défense des gendarmes en invoquant chez Adama une
infection très grave que ne mentionnent pas les autopsies, sans invoquer
l’asphyxie. Cela a provoqué un tollé et ledit procureur a été muté. Les
gendarmes, très vraisemblablement responsables d’une bavure, ne sont toujours
pas mis en cause. Pour la famille d’Adama Traoré, pour tous ceux qui s’en
sentent solidaires, le combat pour la vérité et la justice continue.
André
VICTOR (Lutte ouvrière n°2519)
On peut
nous retrouver ce week-end, aujourd’hui de 10 heures 30 à 12 heures à notre
emplacement du centre commercial Joliot-Curie, et demain dimanche de 10 heures
30 à midi au marché Héloïse.
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