samedi 24 septembre 2016

Migrants : l'action de RESF. A Besançon, une belle réaction.



On nous informe

La préfecture de l'Isère s'acharne contre un père de famille : expulsion prévue dimanche

Emmanuel KUNDELA, sa femme et leurs deux premiers enfants sont arrivés en France en 2011, il y a presque 5 ans. Ils fuyaient le Kivu, province du Congo (RDC), toujours en guerre et où il n'y a pas de sécurité pour la population.


Ils ont demandé l'asile en France, mais ont été déboutés. Chaque année, ils ont déposé un dossier en Préfecture pour demander leur régularisation, sans succès.
Deux autres enfants sont nés à La Tronche (38). UN cinquième enfant attendu pour bientôt. Les trois aînés sont scolarisés, l'aîné est en 5e au collège Stendhal et le second en primaire, ils ont entamé leur 5e année de scolarité.

C'est une famille très bien intégrée dans la vie locale. Emmanuel Kundela est arrivé à travailler pour la faire vivre, d'autant que le Conseil départemental refuse de donner un sou aux familles étrangères « sans papiers », sans tenir compte de leur situation et leurs demandes de régularisation.
Le 20 août, Emmanuel Kundela est allé à La Poste retirer de l'argent. Un guichetier zélé, trouvant que le récépissé n'avait pas l'air d'un vrai récépissé, a appelé la police. Emmanuel a été arrêté et immédiatement transféré au Centre de Rétention de Nîmes.
Un premier refus d'embarquement à Marseille, ce père n'imagine pas abandonner femme et enfants sans soutien. Jugement défavorable du tribunal administratif. Il lui est reproché de ne pas avoir respecté une obligation de quitter le territoire français (OQTF) expirée le 16 février 2016 et de n'être pas allé signer à la police plusieurs fois par semaine. Transféré le 19 septembre à Roissy, il est maltraité pour le faire monter dans l'avion. Des passagers outrés se sont levés, empêchant l'avion de décoller. Il a été redescendu et réenfermé au centre de rétention voisin du Mesnil Amelot. Et toujours la même rengaine, monsieur n'a pas obéi, monsieur doit être expulsé. Un vol est annoncé pour dimanche « prochain », 25 septembre ou 2 octobre, le flou persiste. Tous les recours juridiques sont épuisés. La préfecture est à ce jour restée sourde et aveugle devant les interventions des élus locaux. Durant l'été , les tentatives d'expulsions de parents se sont multipliées. Des familles ont été brisées, mais quelques pères ont été libérés.
Amplifions le soutien à la famille Kundela, dénonçons publiquement le non-respect par la France de
la convention des droits de l'enfant, qui stipule notamment article 2, l’enfant ne doit pas souffrir de la situation juridique de ses parents, de leurs activités ... et article 9 l'enfant a le droit de vivre avec ses parents… La France l'a signée et en viole régulièrement les principes.
Dans quelques semaines, Emmanuel Kundela et sa famille entreront dans les critères de régularisation des familles de la circulaire Valls. Il doit être libéré, sa femme et lui régularisés !


Préfecture de l'Isère :
tel : 04 76 60 34 00
Fax :04 76 60 33 00
Directeur du cabinet du préfet
Secrétaire général de la préfecture de l'Isère : patrick.lapouze@isere.gouv.fr
Chef du service de l'immigration et de l'intégration
magalie.malerba@isere.gouv.fr fax : 04 76 60 33 60

Là où se prennent les décisions
jean-pierre.jouyet@elysee.fr : Secrétaire général Elysée
boris.vallaud@elysee.fr : Secrétaire général Adjoint Elysée
thierry.lataste@elysee.fr : Dircab Elysée
sebastien.gros@pm.gouv.fr : Chef de cab Matignon
patrick.strzoda@interieur.gouv.fr : Dircab Intérieur
julie.burguburu@interieur.gouv.fr : Dircab adjointe Intérieur
magali.charbonneau@interieur.gouv.fr : Conseillère immigration Intérieur

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Resf.info@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info

A Besançon, une belle réaction

Mercredi 21 septembre, près de 400 personnes ont manifesté à Besançon pour protester contre une série d'expulsions orchestrées par la préfecture.
         Ces deux derniers mois, plusieurs familles originaires du Kosovo et de Géorgie ont été expulsées, manu militari, parmi lesquelles 4 enfants de 6 à 15 ans qui ont été renvoyés au Kosovo sans leur mère hospitalisée. Une petite fille géorgienne âgée de 12 ans, gravement malade, expulsée, alors que son état nécessite des soins constants. expulsés aussi 2 enfants de 2 et 5 ans et leurs parents, alors qu'ils étaient hébergés par une famille.
         Colère, dégoût, voilà ce qu'ont exprimé les manifestants. La préfecture fait savoir qu'elle allait continuer, et même multiplier les expulsions dans les mois qui viennent.
         La mobilisation va continuer et s'organise, notamment dans les écoles et collèges concernés. Il est important de ne pas laisser faire ce sale boulot contre les familles de réfugiés qui fuient leur pays, la guerre, la misère.
         "Renversons l'impossible" titrait le tract d'appel au rassemblement. Oui, il faut renverser l'impossible, mais il faudra surtout renverser ce système capitaliste responsable des guerres et de la misère qui poussent des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sur les routes, et qui chaque jour, risquent leur vie sur des embarcations de fortune.
         Liberté de circulation, liberté d'installation pour tous !

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