Catastrophe d’AZF : Total toujours
pas condamné
Il y a 15 ans, l'usine d'AZF de
Toulouse subissait une explosion dévastatrice : 31 morts, la plupart des
travailleurs de l'usine, et 2 500 blessés, surtout des habitants du quartier.
Depuis,
le groupe pétrolier Total, qui possédait l'installation, a tout fait pour
échapper à ses responsabilités. Il a caché des informations aux enquêteurs, a
lancé des rumeurs de sabotage, etc. Tout plutôt que d'admettre que ce sont les
produits chimiques stockés qui ont provoqué l'explosion.
Un
troisième procès doit se tenir en janvier à Paris, loin de Toulouse, rendant
difficile de s'y rendre pour les victimes. Il semble que depuis 15 ans la
protection des intérêts d'une des plus puissantes entreprises françaises compte
plus que la simple justice.
"La catastrophe d'AZF : Total coupable", de Jean-François Grelier. Un livre à lire
Le 21 septembre 2001, l’usine AZF
explosait : trente et un morts, vingt mille blessés, un quartier dévasté et
au moins cinquante mille sinistrés.
À ce jour, la seule littérature
disponible sur la catastrophe AZF est celle qui cherche à innocenter Total,
quitte à reprendre des mensonges grossiers. Mais pourtant les faits sont là,
qui montrent à l’évidence la responsabilité du trust pétrolier.
Cet ouvrage revient sur les
faits, sur ce qu’ont vécu les sinistrés et les ouvriers de l’usine détruite.
Et les faits sont si évidents, si clairs, qu’eux seuls résisteront au temps.
L’enquête judiciaire a pour sa part démontré une grave faute industrielle,
rendue possible par une carence de prévention et de surveillance, d’économies
en fait qui se sont révélées criminelles. Si le procès s’est conclu par une
condamnation de Total, c’est aussi grâce aux multiples témoignages et actions
de sinistrés et d’ouvriers qui refusaient de lier leur sort à celui de leur
patron.
Et qu’après coup ce procès ait
été cassé n’est qu’une confirmation de la puissance du système Total,
contre laquelle certains se mobilisent toujours.
L’auteur a vécu tout cela en
première ligne, en essayant de faire face avec ses voisins de la cité du
Parc. À quelques dizaines, sinistrés et salariés, ils avaient la conviction
que les seuls combats que l’on est sûrs de perdre sont ceux auxquels on
renonce. Ils n’ont pas renoncé. Refusant les mensonges patronaux et les
couardises des autorités, ils se sont battus. Ce livre est leur histoire.
(Editions
les bons caractères, peut être commandé dans toutes les bonnes librairies)
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