La
santé de la dentition est un énorme problème de santé publique, en particulier
pour les milieux populaires. On le voit bien à Argenteuil. Diminution du nombre
de dentistes dans les quartiers, multiplication parallèle des moyens discutables
de la contrer, et face à cela l’importance des centres de santé municipaux ou
mutualistes. C’est dans ce contexte que des officines veulent croquer des
profits faciles…
Un article de notre hebdomadaire Lutte
ouvrière de cette semaine.
Dentexia
: les arracheurs de dents
Les centres de soins à bas prix
se sont multipliés ces dernières années, promettant des prix plus intéressants
en s’appuyant sur le nombre de patients traités, et parfois sur des
escroqueries comme pour Dentexia.
Face à cette situation, les
agences régionales de santé avaient déjà dû ordonner la fermeture de plusieurs
centres à Chalon-sur-Saône, Versailles, Paris et Lyon pour des raisons
d’hygiène et de désinfection. Le gouvernement a aussi déclaré qu’il allait
suivre le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) lui
conseillant d’indemniser les victimes. Cela représenterait de 3 à 10 millions
d’euros. Ce rapport soutient par ailleurs l’idée qu’il faut plus de contraintes
pour l’ouverture de centres de soins dentaires.
Mais si de tels centres trouvent
très vite un public, c’est bien parce qu’avec la baisse du pouvoir d’achat et
les faibles remboursements des soins dentaires, beaucoup n’arrivent pas à se
faire soigner chez des dentistes libéraux. Le système de santé dentaire public
manque incroyablement de moyens. Et comme l’ensemble du système de santé, il
est malade du profit.
Hervé BOIDET (Lutte ouvrière n°2505)
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