En tout cas, un drame inacceptable d’une certaine société
Un homme de 24 ans, Adama, est
mort mardi à Beaumont-sur-Oise dans le Val d’Oise. Présenté d’abord par
certains médias comme l’homme visé par la volonté d’interpellation de gendarmes,
il était seulement le frère de celui que ceux-ci recherchaient. Il aurait voulu
s’interposer. Il aurait été « maîtrisé », emmené au poste, il serait
mort d’un arrêt cardiaque durant son transport. Depuis lors, des incidents se sont multipliés dans
cette commune, mais également, selon les médias, à Persan et à Bruyères sur
Oise. Les protestataires accusent les gendarmes de l’avoir « tabassé »,
Adama en serait mort.
Il
y a bien peu de chance que l’on connaisse la vérité vraie. Cette affaire s’ajoute
à toutes celles, nombreuses, où l’intervention de forces de l’ordres ont
entraîné la mort de jeunes et de moins jeunes, sans que les causes exactes de
celle-ci ne soient connues, en tout cas que la responsabilité de la police ou
de la gendarmerie soit reconnue dans tel ou tel de ces drames. Nous n’avons pas
oublié à Argenteuil le drame qui a coûté la vie en 2009 à un ouvrier retraité
algérien, Ali Ziri.
La
police et la gendarmerie sont intouchables et règlent, à la rigueur, quand cela
se fait, leurs affaires en interne.
Ces
évènements posent également une nouvelle fois la question de la séparation profonde
existant entre la population et les forces dites de l’ordre composées dans ces
espaces de banlieue des plus jeunes et des plus inexpérimentés de ses éléments.
Ils
posent également celle de ces petites villes de grande banlieue où « végètent »
sans travail et sans espoir des centaines voire des milliers de personnes qui vieillissent sans
connaître une vie véritable. C’est le cas particulièrement de ces communes où
le drame s’est produit.
En
tout cas, il y a la mort d’un homme, encore jeune de surcroît, et chacun d’entre
nous ne peut l’accepter.
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