Ville de
Grenoble (Isère)
Un conseil municipal sous protection policière
Suite à l'intervention
d'habitants et de salariés de la Ville venus protester contre le plan de
suppression de postes et la fermeture de plusieurs équipements, le conseil
municipal du 11 juillet avait été reporté d'une semaine. Alors le 18, les
habitants, bibliothécaires et service de santé scolaire se sont à nouveau
retrouvés, avec en renfort les infirmières du CCAS qui refusent qu’elles-mêmes
et les habitants dont elles s’occupent fassent les frais de la politique du
maire. Celui-ci a eu beau faire bloquer l'accès de l'hôtel de ville, devant la
colère des manifestants installés sur le parvis, il a dû faire appel à la
police nationale pour les repousser.
La
municipalité écologiste/Parti de gauche prétend pratiquer la "démocratie
participative", mais est obligée de se claquemurer pour voter ses sales
coups contre les salariés de la ville et la population
Agents territoriaux – Angers : la colère
monte
Jeudi 30 juin et mardi 5 juillet,
les agents de la ville et de l’agglomération d’Angers se sont retrouvés à
plusieurs dizaines sur le parvis de la mairie, pour dire stop à la dégradation
de leurs conditions de travail. Ils étaient à chaque fois plus d’une centaine
en grève.
Les
salariés de la ville, de l’agglomération Angers Loire Métropole (ALM) et du
CCAS sont près de 4 000, sans compter les travailleurs sous contrat précaire,
CDD ou contrat d’avenir. Salaires gelés, non-remplacement des départs en
retraite, services « réorganisés » voire privatisés : les raisons d’être en
colère ne manquent pas. Les fonctionnaires territoriaux angevins ont donc
répondu nombreux aux appels à la grève de l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires.
Le maire
LR Christophe Béchu a pour l’instant répondu par le plus grand mépris aux
revendications, les estimant « irréalistes » et « pas sérieuses », car ne
tenant pas compte des « contraintes budgétaires ». Pourtant, les travailleurs
ne réclament pas la lune lorsqu’ils demandent que la participation de
l’employeur à la mutuelle passe de 15 à 50 %, niveau atteint dans bien des
villes de taille similaire. Il n’est pas non plus injustifié de réclamer que le
montant des chèques déjeuners soit revalorisé.
Le mardi
28 juin, le rassemblement devant la mairie a été rejoint par les cinq cents
manifestants contre la loi El Khomri. Cette jonction a fait plaisir à tous, car
chacun sait qu’une attaque contre les travailleurs du privé prépare toujours
une attaque contre ceux du public, et vice-versa. Le barbecue organisé en fin
de manifestation au centre-ville a été l’occasion de faire le bilan tous
ensemble de quatre mois de lutte, ainsi que de se donner rendez-vous pour les
prochaines mobilisations communes – dans une ambiance qui était tout sauf au
découragement.
Le 4
juillet, Angers accueillait l’arrivée d’une étape du Tour de France. La ville
et ALM ont déboursé 400 000 euros pour l’occasion, notamment pour payer
l’entreprise organisatrice ASO. Cela sans compter les 30 000 euros mis sur la
table pour offrir une belle vitrine (le village « Angers Connected Bike ») à
une trentaine d’entreprises locales. Difficile de ne pas se dire que les «
contraintes budgétaires » sont à géométrie variable...
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2503)
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