Le rouge est la couleur des travailleurs
La démission du parti écologiste
EELV de deux de ses élus, le député De Rugy et le sénateur Placé est le dernier
avatar de la longue histoire fait de déchirements, de rivalités, et de
rebondissements, d’un mouvement dit de l’ « écologie politique » que
l’on peut surtout appeler de l’écologie « politicienne ». Ces deux
démissions ne sont pas sans rapport avec les prochaines élections régionales,
sujet dorénavant unique des préoccupations des appareils politiques, et du
prochain remaniement gouvernemental lié au départ du ministre du travail. Si
ces deux messieurs ont démissionné de leur parti, ils n’ont, cela dit, pas
démissionné de leurs deux postes d’élus qu’ils doivent pourtant à leurs
électeurs et aux militants qui ont permis leur élection. Mais c’est ainsi que
les partis bourgeois fonctionnent, même si ces pratiques doivent tout de même
un peu rester sur le cœur d’une partie de ces électeurs et de ces militants.
A
Argenteuil, depuis une trentaine d’années, le mouvement écologiste
« politique », des Verts à EELV, a connu à un échelon local des
turbulences parallèles. Il n’a jamais réussi, pour un observateur extérieur
mais attentif, à conduire à autre chose qu’à une suite de manœuvres, de ruptures,
de conflits personnels. Même si ce courant politique renaît régulièrement de
ses cendres, jamais un véritable groupe ne s’est constitué sur Argenteuil,
au-delà de coteries qui apparaissaient et disparaissaient au gré des
évènements.
Ce n’est
vraiment pas de ce côté-là que ceux qui sont révoltés par le cours que prend la
société à tous les niveaux peuvent se diriger pour l’arrêter. Pour être utiles,
ils peuvent en revanche rejoindre des militants qui n’ont pour unique objectif
celui de donner vie politique à la seule force qui aurait les moyens de bouleverser
le monde, le monde du travail, la classe ouvrière, même si ce terme n’est pas à
la mode.
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