Catastrophe
de Brétigny : les lenteurs de la justice
Dimanche 12 juillet, un
rassemblement s’est tenu devant la gare de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne,
pour commémorer la catastrophe ferroviaire qui s’y est produite il y a deux
ans.
Aux côtés
du ministre des Transports et du président de la SNCF, Christiane Taubira
avait fait le déplacement pour répondre au mécontentement des associations de
victimes vis-à-vis des lenteurs de la justice.
En effet,
cela fait maintenant un an que les experts nommés par la justice ont rendu un
rapport qui mettait clairement en cause les économies faites par la SNCF sur la
maintenance, évoquant même « un état de délabrement jamais vu ailleurs ».
Mais la SNCF a mis en cause le sérieux de l’expertise. Par ailleurs, les moyens
de la justice ont toujours été insuffisants. Les juges d’instruction chargés de
l’enquête l’ont dénoncé, en juin.
Taubira a
fait un geste en confirmant la nomination d’un juge d’instruction, de plusieurs
greffiers et de deux substituts supplémentaires. Ces nominations ont satisfait
le président de l’association des victimes de l’accident, qui a cependant
ajouté : « On va rester vigilants. »
Il y a de
bonnes raisons de rester vigilant, en effet. Car la direction de la SNCF ne met
toujours pas les moyens humains suffisants pour assurer la sécurité du réseau
ferré et refuse de reconnaître que cette politique est responsable de la
catastrophe de Brétigny.
Jacqueline LEPIN
Ce
blog a besoin du maximum d’informations. Il ne pourrait être sans de multiples
contributions. Nous remercions à cette occasion, Elise, Michel, Daniel, en
particulier, qui, sans partager la totalité de nos analyses, en sont des
lecteurs assidus, et des pourvoyeurs vigilants d’informations.
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