Crédits supprimés, missions amoindries
Le Conseil départemental vient de
décider de ne plus subventionner les missions locales chargées d’aider à
l’insertion des jeunes. Celle d'Argenteuil est concernée.
Pour
justifier cette économie, le sieur Bazin a déclaré : « C’est une
dépense facultative, les Yvelines ont pris cette même décision en 2008. Le
financement du département ne représente en moyenne que 6% du budget des
missions locales. L’arrêt de la subvention départementale ne mettra donc pas en
péril ces structures». Mais bien sûr !
Ces
missions locales le plus souvent intercommunales apportent aides, soutiens et
conseils à des jeunes, pour leur permettre de trouver enfin le chemin de
l’emploi, par des reprises d’études ou autres. Quand dans une commune comme
Argenteuil, près du quart des jeunes quittent l’école sans diplôme, quand le
chômage, et particulièrement celui des jeunes ne cesse d’augmenter, l’utilité
de ces missions n’est plus à démontrer.
On
n’a pas entendu l’ami d’Argenteuil de M. Bazin, l’élu au Conseil départemental,
P. Métézeau, s’exprimer aux Argenteuillais sur la question. Il est vrai que lorsque
un de ses adversaires politiques locaux, l’ex-maire P Doucet s’en était pris il
y a trois ans, à la mission intercommunale d’Argenteuil et du Parisis, il était
resté tout autant silencieux.
Les Us et coutumes d’une drôle de société
Le petit village de 1400
habitants d’Us dans le Val d’Oise a besoin d’une nouvelle école maternelle. Les
classes de celles-ci sont actuellement dans les locaux de la mairie qui date de
1880, et sont obsolètes.
Le
coût de l’école projetée s’élève à 1,5 millions d’euros et sur cette somme il
manque toujours à la commune 1 million d’euros.
Un
appel à l’aide vient donc d’être lancé sur les réseaux sociaux pour aider à y
parvenir. (Page Facebook « 1 euro pour une école à Us »)
Comme
bien des communes, Us est dans l’incapacité d’assurer vraiment le coût de l’activité
de l’école publique maternelle et primaire dont elle a la charge.
Ce
serait pourtant à l’Etat d’en assurer totalement les frais.
L’Etat
qui sait pourtant distribuer les millions… aux grands groupes industriels.
Ce
matin, nous étions au départ des grévistes d’Otis allant manifester pour leurs
salaires et contre un nouveau plan social. Un responsable syndical nous y a
appris qu’Otis venait de bénéficier de 4 millions d’euros de crédit d’impôts
CICE, alors que l’entreprise se porte à merveille.
4
millions ! 4 fois ce dont a besoin Us, là pour une cause nécessaire et
utile !
PS :
un congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017
Il y a trois ans, Hollande était
élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la
situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce
qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont
devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.
Dès son
arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son programme de campagne pour
adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du
coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le
résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans
perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et
des licenciements.
Et que
font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ?
Ils applaudissent la politique de Valls-Macron et en redemandent en offrant à
Hollande une standing ovation.
Sarkozy a
été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des
décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».
Il y a
très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il
défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait
contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour
but de renverser la bourgeoisie.
Aujourd’hui,
le PS est passé dans le camp patronal et en est un serviteur fidèle. Il ne
s’agit pas seulement de Hollande, de Valls ou de Macron mais bien du PS dans
son ensemble. Dans ses discours, le PS tient à faire entendre une petite
musique sociale, mais au pouvoir il ne jure que par la rentabilité et la
compétitivité patronale, par la croissance des affaires de la bourgeoisie.
Cette
semaine encore, le PS justifiera la possibilité pour le patronat de recourir
plus largement aux accords de compétitivité, il justifiera le plafonnement des
indemnités que les Prud’hommes peuvent prononcer en cas de condamnation de
l’employeur, jusqu’au nouveau plan Hirsch qui vise, comme l’ancien, à supprimer
des RTT au personnel des hôpitaux parisiens pour récupérer quelques millions.
En
exécutant loyal de la bourgeoisie, Hollande la servira jusqu’au bout de son
mandat, et le PS sera avec lui. Jean-Christophe Cambadélis, désormais premier
secrétaire du PS, est convaincu qu’avec le retour de la croissance, les
résultats de la politique gouvernementale ne tarderont pas. Derrière Hollande,
les socialistes fondent leurs espoirs sur la reprise. Mais ce n’est pas
« l’espoir » qui remplit le réfrigérateur, paye le loyer ou fait le
plein de carburant !
Pour
rester au pouvoir, les socialistes misent plus sûrement sur l’anti-Sarkozysme
et la peur du Front national. Le « tout sauf Sarkozy » est en passe
de redevenir le slogan numéro un du PS.
Et tous,
de nous faire croire que la politique se borne à devoir choisir entre un
Sarkozy toujours aussi arrogant et méprisant, une Le Pen prônant la guerre
entre pauvres et un Hollande qui n’a pas cessé un seul jour de gouverner en
faveur des patrons ! Il faut dire non à ce jeu de dupes où, pour rejeter
untel ou unetelle, les travailleurs se privent d’affirmer leurs intérêts.
À gauche
de la gauche, Mélenchon et le Parti de gauche, Duflot et les écologistes,
Pierre Laurent et le PCF ou Hamon et les frondeurs du PS rêvent de voir naître
un « mouvement citoyen », un « Podemos » ou un
« Syriza » à la française susceptible de les hisser à nouveau au
pouvoir. En tirant à boulets rouges sur le gouvernement, Montebourg qui a été
ministre pendant deux ans s’est aussi mis sur les rangs.
Toute
cette agitation peut réserver bien des surprises mais il n’y en aura aucune de
bonne pour les travailleurs.
Qu’attendre
d’ex-ministres du gouvernement ou de frondeurs qui cherchent d’abord à
préserver leur carrière en se démarquant de Hollande ? Quant à ceux qui
promettent une politique favorable aux travailleurs sans s’engager à combattre
la bourgeoisie, ce ne sont que des bonimenteurs.
On ne
combattra pas le chômage sans empêcher le grand patronat de licencier. On ne
répartira pas le travail entre tous et on ne créera pas d’emplois sans prendre
l’argent où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires. On
ne préservera pas nos conditions de vie sans combattre la mainmise des
banquiers et le chantage des financiers au paiement de la dette.
Le
capital financier, responsable de la crise, s’est déjà largement remboursé sur
notre dos, les classes populaires n’ont plus à se saigner pour lui.
C’est à
défendre et à se battre pour une telle politique que les travailleurs doivent
se préparer.
2 commentaires:
Vous avez mauvaises memoire, M Mariette, sur l'attitude que j'ai eus lors de la dispariyion de la MIJ. Procurez vous les comptes rendus des CA, et retrouver les membres du collectif de defense que j'ai recu, pour lesquels je suis intervenus, et qui m'ont d'ailleurs envoyé une lettre de remrciements, voyez donc egalemét la directrice de la MIJ d'alors. Il est vrai que lorsque M. Doucet a cassé le collectif en embauchant la presidente comme directrice, le collectif est subitement devenu muet. Il faut que vous sachiez aussi que je n'ai pas hesité a affronter les elus d'autres villes (qui composaient alors la MIJ) pour desavouer leur attitude, quelle que soit la couleur politique de ces elus. Nous avons suffisamment de divergences pour que vous n'en inventiez pas d'autres, ne croyez vous pas ?
Pardon pour les fautes de frappe...
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