Ce matin, les militants de
Lutte Ouvrière d’Argenteuil iront discuter dans différents quartiers populaires
de la Ville de la situation actuelle (Centre, au marché du Val-Notre-Dame, au
Val-Sud devant Simply,…). Nous avons bien sûr à échanger sur le dernier épisode
de l’offensive gouvernementale contre le monde du travail, la loi Macron, mais
aussi sur la situation de la planète, et notre solidarité avec les migrants,
une part de notre camp, celui des travailleurs du monde.
Nous distribuerons le tract ci-dessous.
LUTTE
OUVRIERE
À bas
l’Europe forteresse ! Vive l’union des travailleurs !
Expulsions
violentes de campements à Paris ; brutalités des forces de l’ordre à
Calais ; opération musclée de la police italienne à Vintimille et barrage
de la police française contre des migrants qui veulent passer en France :
les quelques dizaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont, au péril de
leur vie, réussi à poser le pied en Europe sont traqués, harcelés et frappés
sous nos yeux. Et le ministre de l’Intérieur nous parle d’humanité !
Arrêtés dans les trains ou dans
les camions où ils se glissent, expulsés des places où ils dorment pour
« occupation illégale de l’espace public », les migrants ne peuvent
ni circuler, ni stationner.
C’est inhumain et absurde. Ces
femmes et ces hommes ne se dissoudront pas dans l’air et rien ne les arrêtera,
parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’avancer.
La condition des migrants est
l’illustration de l’expression de Karl Marx « Les prolétaires n’ont pas de
patrie ». Car quelle est la patrie pour les Irakiens qui ont fui Mossoul à
l’arrivée de Daech ? Quelle est la patrie pour les Syriens pris entre la
barbarie d’Assad et celle des milices islamistes ? Ou pour les Erythréens
qui risquent le bagne à perpétuité ?
Ces femmes et ces hommes ne
peuvent plus vivre chez eux, mais partout en Europe, ils sont rejetés comme des
indésirables.
Jamais l’Europe n’aura autant
mérité le surnom de Forteresse. Non contents de multiplier murs et barbelés aux
limites de l’espace Schengen, les gouvernements européens rétablissent les
frontières en son sein. Au prétexte que la convention de Dublin prévoit que les
demandeurs d’asile déposent leur demande dans le pays d’entrée en Europe, la
France et l’Autriche, par exemple, ont fermé leurs frontières pour bloquer les
migrants en Italie.
Les dirigeants européens se
gargarisent en parlant de coopération et de solidarité. Ils reconnaissent en
paroles la nécessité d’accueillir les réfugiés, mais c’est à l’Italie et à la
Grèce de se débrouiller pour gérer l’urgence de la situation. L’enfer dans
lequel ils condamnent les migrants à Calais ne leur suffit pas, ils sont en
train de recréer la même chose à Vintimille, à Rome, en Grèce !
Dans ce jeu ignoble où l’on se
rejette les migrants comme on se repasse une patate chaude, le gouvernement
français remporte la palme du cynisme. Pour coller à la démagogie anti-immigré
de la droite et du FN, le gouvernement de Hollande transforme les réfugiés en
parias et, de fait, leur dénie le droit de demander l’asile et de circuler librement.
Les migrants ne demandent pas la lune, beaucoup ne veulent même pas rester en
France. Mais le gouvernement leur refuse les hébergements d’urgence qui leur
permettraient de reprendre des forces et de repartir.
Il justifie sa politique
restrictive et répressive au prétexte que « cela créerait un appel
d’air » et que « l’on ne peut pas accueillir toute la misère du
monde ». Cette rengaine ne doit plus masquer ce qui est un crime :
celui de non-assistance à personne en danger.
« On n’a pas les moyens d’accueillir
de nouveaux immigrés », nous dit-on, mais on trouve de quoi entretenir
chaque année de nouveaux millionnaires et satisfaire leurs caprices !
« On n’a pas les moyens d’accueillir de nouveaux immigrés », nous
disent encore ceux qui sont prêts à mettre des milliards sur la table pour les
Jeux Olympiques !
Tous ces politiciens se moquent de
la misère. Ils se moquent de celle des migrants comme de celle, ici en France,
des classes populaires et ils ne bougeront pas le petit doigt pour soulager
leur souffrance. Alors, laissons ces fausses évidences aux défenseurs des
inégalités, de l’exploitation et de l’injustice !
Il faut combattre les vrais
fauteurs de chômage et de misère que sont les capitalistes. Contre eux, les
migrants sont nos sœurs et frères de classe. C’est pourquoi refuser les
expulsions et demander la régularisation des sans-papiers qui veulent rester
ici doivent faire partie des revendications du monde ouvrier.
Il en va de même de la
revendication de la libre circulation pour tous. L’Europe capitaliste garantit
celle des marchandises et des capitaux, mais elle multiplie les obstacles pour
empêcher la circulation des travailleurs.
Pour les riches étrangers,
fussent-ils des requins de la finance, les portes sont grand ouvertes, pour des
travailleurs qui ne demandent qu’à être utiles à la société, elles sont
fermées. C’est bien là l’image d’une société pourrissante !
Le capitalisme brasse les
travailleurs du monde entier, le monde ouvrier peut en faire une force à
condition d’être conscient d’appartenir à une classe ouvrière internationale
qui a à révolutionner la société de fond en comble.
La prochaine réunion du Groupe d’Etudes
Ouvrières organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil aura lieu le jeudi 1ER
octobre à 20 heures 15 prochain à l’Espace Nelson Mandela, au 82 bd Leclerc à
Argenteuil.
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blog », actualisé chaque jour
Impr. Sp. LO le
19.06.15.
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