mercredi 4 mars 2015

Argenteuil comme ailleurs : mes amis sont au gouvernement ou l'ont été. Ah bon ?



Les amnésiques du canton

Parmi les principaux candidats aux prochaines élections départementales (ex-cantonales), Argenteuil possèdent deux sortes d’amnésiques. Les premiers que l’on pourrait appeler les amnésiques chronologiques et les seconds qui relèvent de l’amnésie géographique.
         De la première, il y a les candidats UMP dont leur parti est à la diète gouvernementale depuis deux ans et qui voudraient nous faire oublier les années où leurs mentors successifs tombaient à bras raccourcis sur le monde du travail. Il faut se souvenir de tous les mauvais coups que celui-ci subit de leur part, comme contribuables, retraités, chômeurs, utilisateurs des services publics. Dans l’ombre de ces mentors, pratiquement pendant 14 ans, de 1993 à 2012, leur chef local, le maire actuel d’Argenteuil, joua le rôle de l’homme au vote à tout faire, c’est vrai discrètement, mais d’une façon toute aussi efficace contre le monde du travail. Ces gens-là n’aiment pas qu’on leur rappelle ces temps-là. C’est si doux d’être amnésiques dans cette situation.
         Et il y a la seconde catégorie, les amnésiques géographiques. Ceux-là, candidats du parti dit socialiste aimeraient que l’on en reste à la Ville, au canton, au Val d’Oise. Mais que l’on ne leur parle surtout pas de ce que font leurs petits copains à l’Elysée, à Matignon, et au Palais-Bourbon. Les mauvais coups que leurs amis y pratiquent contre le monde du travail n’existent pas, ou s’ils existent, eux les gentils candidats sont là pour apporter le réconfort aux victimes. Qu’ils regardent de près la misère qui monte dans leurs cantons, les difficultés croissantes pour se soigner, la situation d’une école des quartiers populaires en déroute, les retraités qui n’arrivent plus à vivre, les organisations caritatives débordées, le sentiment d'être détroussé au profit des riches… Et si au moins, ces obsédés de l’échelle cantonale avaient crié leur  refus de la politique de leur parti, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais non, mille fois non. Le doigt est à la couture du pantalon.
         Face aux amnésiques de tous poils qui se présentent toujours neufs comme des sous neufs, il ne reste au monde du travail, à notre camp, qu’à avoir, lui, de la mémoire.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire