Hier, le gouvernement a
annoncé vouloir modifier le droit des étrangers en France. Mais en réalité, il
ne modifie fondamentalement rien à la politique répressive et d’expulsions en
place depuis des années. Il vise même à imposer de nouvelles contraintes aux
immigrés comme la désignation d’un lieu de résidence pour les demandeurs
d’asile avec menace sur les allocations s’ils le quittent. Pour bénéficier du
renouvellement de leur titre de séjour, les travailleurs étrangers devront
prouver qu’après leurs journées de travail, ils ont assisté aux cours de
français obligatoires, etc. !
Rien ne distingue cette
soi-disant gauche de la droite, y compris sur ce terrain. À un tel point que le
gouvernement espère sur ce texte recueillir les voix de l’UMP !
« Peut-on comprendre que
des gens qui sont là depuis vingt ans, trente ans, ne puissent pas
voter ? » C’est ce que Hollande a déclaré à propos du droit de vote
des étrangers... uniquement dans les consultations locales. Mais pour lui, rien
ne presse, il renvoie la discussion en 2016. Cela fait des décennies que les
socialistes en parlent. Et ça peut durer longtemps.
Du coup, des pontes de l’UMP
ont poussé les hauts cris, expliquant que le vote des étrangers serait le « dernier clou sur le cercueil de la nation ».
Les travailleurs qui vivent ici
- y créant des richesses et y payant des impôts - doivent avoir le droit de
dire ce qu’ils pensent lors des élections, toutes les élections.
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