dimanche 20 avril 2014

PS-Argenteuil : pour comprendre il faut regarder la réalité en face. Dit autrement : ne pas prendre la vague pour son écume.



Dans sa tribune, l’opposition PS évoque à propos des dernières élections, « la forte mobilisation des quartiers pavillonnaires, mobilisés avant tout sur des enjeux nationaux, suivant la vague bleue nationale. »
         C’est le genre de formules qui foisonnent dans cette tribune. Un autre exemple révélateur. Parlant de la situation à la veille de 2008, on y trouve l’extrait suivant : « une ville dont les Argenteuillais n’étaient plus fiers, où ils n’aimaient plus vivre ensemble dans le respect, le partage et la fraternité. » Avec ce genre de formule, ce n’est peut-être pas aller un peu fort ?
         Bon, revenons à nos pavillons emportés par la vague bleue nationale, comme pavillons du bord de mer. Il y aurait donc la population des pavillons se hissant aux questions nationales et au ressenti vis-à-vis de celles-ci, et le reste de la population, c’est-à-dire, celle des cités de la commune qui, elles, en resteraient au terre-à-terre local et aux merveilleuses réalisations du mandat 2008-2014.
         Deux points seulement.
         Nous le répétons, de nombreux habitants des milieux populaires, de ce que nous appelons le « monde du travail » habitent ces quartiers pavillonnaires, à Argenteuil comme ailleurs. S’il y avait un véritable parti ouvrier défendant les intérêts de celui-ci contre le Capital, et non des partis dits de « gauche » qui en sont les serviteurs zélés, ces habitants-là pourraient exprimer leurs intérêts de classe, comme ils le firent naguère en votant en nombre longtemps PCF.
     Quant aux habitants des « cités », ils vivent les décisions gouvernementales « nationales » au quotidien, par la hausse de leurs difficultés, pour payer leur loyer, manger correctement, en se privant de loisirs et de déplacements…
         A Joliot-Curie, pourquoi aller voter, quand cela demande un effort physique lorsque l’on est âgé, qu’il n’y a personne pour vous y emmener, pour aller voter pour des gens qui n’ont jamais dénoncé  le recul des retraites, de l’aide sociale au logement, de la hausse de la TVA,…
         Ces questions « nationales » là, les habitants des cités les vivent tout autant que ceux des zones pavillonnaires.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire