UN SALE AIR SUR NOS SALAIRES !
Les
négociations sur les salaires ont démarré. Et la 1ère réunion
annonce déjà la teneur de celles qui vont suivre. Pour la direction, nous
aurions gagné du pouvoir d’achat l’année dernière.
Ou
elle est trop forte en maths, ou elle se fout de nous. Sûrement les deux à la
fois. Alors, des négociations, sans aucun rapport de forces, ne donneront rien.
Préparons-nous
à aller chercher une meilleure répartition des fruits de notre travail.
LES PATRONS NE MUTUALISENT PAS LES PROFITS
Á
partir de cette année, il faut savoir que la part non imposable de la mutuelle,
le sera. C’est-à-dire que ce sont plusieurs centaines d’euros supplémentaires à
déclarer, et une tranche d’impôt en plus pour ceux qui avoisinaient la
supérieure. L’employeur quant à lui s’en sort sans égratignure.
Pour
notre santé, il faudrait donc encore cracher au bassinet, et Snecma comme
Safran continueront à engranger les bénéfices… aussi sur nos soins.
L’ARISTOCRATE Á LA
LANTERNE
Aux
Fonderies, le soir avant de partir, « Louis XVI » sort dehors et se
cache derrière les carreaux afin d’épier ceux qui travaillent.
Peut-être
pense-t-il que cela fait partie de sa fonction. En tout cas c’est loin d’être
une tâche noble.
L’ARCHE DE NOÉ
Pour
cette année, ce qu’on appelait les NAO (Négociations Annelles Obligatoires), se
sont transformées en NOE (Négociations Obligatoires d’Entreprise). Alors
n’allons pas croire aux miracles et il n’y aura pas un déluge d’augmentations.
Le nom change mais nous serons, comme d’habitude, ARCHI mécontents des mesures.
Alors
n’attendons pas la montée des eaux mais préparons plutôt la montée de notre
colère.
ARGENT DÉTOURNÉ, INTÉRIMAIRES LICENCIÉS
Alors
que dans les services on manque de bras, la direction fait traîner les
embauches de nos collègues intérimaires, quand ce n’est pas un refus. La
direction Safran touche pourtant des millions du gouvernement au titre du CICE
(Crédit Impôt Compétitivité Emploi), vous savez, cette subvention qui est
censée favoriser l’embauche de chômeurs… Encore là, de l’argent public est
détourné en toute légalité
ACCIDENT MODE D’EMPLOI
D’après
la direction, les accidents du travail seraient dus aux comportements.
Maintenant elle se prend pour Freud, et fait de la psychologie à deux balles.
Mais
la réalité est plus simple sur les accidents de travail. Moins de personnel, et
toujours plus de travail sous pression, c’est ça la politique de la direction.
Et là pas besoin qu’elle s’allonge sur un divan.
EN BAVENT-ILS ?
On
apprend que cette années les cadres au-delà de 3BS, en gros chef d’atelier et
au-delà, vont toucher un bonus pour bons résultats.
Cette
récompense représenterait 10 % de leur salaire annuel. Ben voyons !
Á
plusieurs milliers d’euros le crachat dans nos mains, imaginons le prix du
postillon !
Ne
ravalons pas notre salive, car de l’argent il y en a pour les retraites
chapeaux et les bonus en tous genres.
AU COIN
Pour
la fin d’année, on se croyait à la Maternelle. « N’oubliez pas
d’éteindre » ceci, « Débranchez » cela : des consignes de
cour d’école. Á ce jeu-là, « le Bouffon vert » s’est pris pour le
« maître des colles ». Faut dire qu’à une époque, il faisait faire
des dictées aux intérimaires. Alors le bonnet d’âne, c’est bien pour lui.
PLUS IL EN GAGNE MOINS IL EN PARLE
Le
3 décembre dernier, il y a eu une journée d’intégration des jeunes embauchés
Snecma au Louvre à Paris. Á cette occasion, le Pdg Fabre nous a affirmé qu’il
avait un « petit salaire » lors de ses débuts à la Snecma. Même si le
départ a peut-être été identique au leur, en quelques années le fossé s’est
creusé.
D’après
le Pdg, nous démarrerions tous avec des « petits salaires ». Mais
nous savons bien qu’au fil des années, peu d’élus auront une retraite
chapeau !
De
ça, il en parle moins, puisqu’il en bénéficiera et pas nous !
ON PARLE D’AUTRES CHOSES
Le
15 janvier 2014, Herteman le Pdg a fait le tour des popotes et s’est arrêté
chez nos camarades d’Hispano Colombes. Serrage de mains, tour de l’usine
étaient à l’ordre du jour.
Il
n’a annoncé aucune bonne nouvelle. Non ! Il était là car il devait s’ennuyer
au siège. En tout cas, il n’a pas décroché un mot sur ses 2 millions d’euros de
salaire annuel, ni sur sa future retraite chapeau.
QUI VA PAYER LA LOTTE ?
La
direction Safran a vraiment l’obsession du nautisme. Après le bateau piloté par
Guillemot, voilà qu’elle va louer un deuxième navire. Elle compte y installer à
la « bar » un jeune « loup » de mer.
Ce
n’est pas un poisson d’avril, mais encore des dépenses qui, comme les arêtes,
nous restent en travers de la gorge.