Face aux menaces de fermeture de sites (dont celui de Gonesse dans le Val d'Oise), aux menaces de licenciements, au ridicule des indemnités prévues, les travailleurs de Mory Ducros ne se laissent pas faire.
Arcole Industries,
qui s’est porté repreneur d’une partie (environ 2000) des quelques 5000
salariés de Mory Ducros, menace aujourd’hui de retirer son « offre », en
raison de la grève qui touche plusieurs agences de ce transporteur.
Arcole, principal actionnaire de l’entreprise et qui donc a gagné beaucoup d’argent grâce au travail des salariés, entend fermer 40 agences sur 85 et exiger que les travailleurs renoncent à se défendre !
Ceux-ci refusent d’être jetés à la rue en silence et sans se battre contre ce patronat qui se croit tout permis. Ils ont mille fois raisons.
Mory-Ducros : un chantage révoltant
Arcole, principal actionnaire de l’entreprise et qui donc a gagné beaucoup d’argent grâce au travail des salariés, entend fermer 40 agences sur 85 et exiger que les travailleurs renoncent à se défendre !
Ceux-ci refusent d’être jetés à la rue en silence et sans se battre contre ce patronat qui se croit tout permis. Ils ont mille fois raisons.
Pour rappeler la situation, un article dans le numéro du 10 janvier de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière :
Mory Ducros : vers des milliers de
licenciements
Après le dépôt de bilan de l'entreprise de messagerieMory Ducros,
un administrateur judiciaire avait été nommé le 26 novembre pour examiner
d'éventuelles offres de reprise. L'emploi de 7 200 travailleurs –
5 200 de l'entreprise et 2 000 des sous-traitants – était menacé.
Vendredi
3 janvier, quatre offres de reprise ont été déposées. Elles seront
présentées au comité d'entreprise et aux syndicats le 9 janvier et le
tribunal de commerce devra donner une réponse le 31 janvier. Sans
connaître encore le contenu chiffré de ces offres, on sait déjà que toutes sont
des projets de reprise partielle et que des suppressions d'emplois massives
sont prévues.
Pour le moment seul Arcole Industries, le
propriétaire de Mory Ducros, a confirmé avoir fait ce qu'il appelle
« une offre globale qui prévoit la poursuite de l'activité avec une vraie
perspective de relance », sans donner aucun chiffre sur les suppressions
d'emplois à attendre, se contentant de parler de la « sauvegarde d'un
nombre significatif d'emplois ». Arcole Industries, qui a le cynisme de se
présenter comme une entreprise « spécialisée dans la reprise et le
redressement d'entreprises », annonce donc clairement son intention de ne
reprendre qu'une partie des 85 sites de l'entreprise et de laisser sur le
carreau des centaines voire des milliers de travailleurs, puisque selon la
presse le « périmètre » de la nouvelle entité pourrait être réduit de
moitié. Le journal Le Monde avance le chiffre de 43 agences reprises sur
85 et de seulement 1 900 salariés ! De plus, Arcole Industries
se félicite des engagements pris par le gouvernement, en l'occurrence
Montebourg, le ministre du Redressement productif qui selon Arcole Industries
« travaille à la mise en place de financements complémentaires pour
assurer la solidité financière de la reprise ».
Arcole Industries semble en effet
spécialisé dans le « redressement d'entreprises », au sens de se
faire financer par l'argent des contribuables pour pouvoir tailler dans les
effectifs et ne garder que ce qui lui paraît le plus rentable. C'est déjà comme
cela qu'il avait procédé d'ailleurs en 2012 quand il avait créé MoryDucros en
fusionnant Ducros express (ex-DHL France) etMory, en laissant sur le
carreau 700 salariés, sous prétexte de synergie entre les deux
entreprises.
Alors quelle que soit l'offre de reprise
choisie le 31 janvier, les travailleurs de Mory Ducros savent
déjà qu'ils ne peuvent pas compter sur des requins comme Arcole Industries pour
sauver leurs emplois.
Cédric DUVAL
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