Point 8. Création de dix
emplois d’avenir
Il nous est proposé le recrutement par la
commune de dix jeunes en « emplois d’avenir ». Nous voterons ce
recrutement. Dix jeunes de plus au travail, c’est toujours ça. Mais nous tenons
à accompagner notre vote du commentaire suivant.
Dix emplois d’avenir pour une ville de
100 000 habitants comme la nôtre, c’est très peu. Et on est très loin des
100 000 emplois d’avenir destinés aux jeunes sortis sans diplôme du
système scolaire promis par Fr. Hollande en 2012. Ils sont 120 000 dans ce
cas chaque année.
Le taux de chômage chez ces jeunes, dans
les quatre années suivant la fin de leurs études, dépasse 45 %, alors qu'il est
de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au
total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi
et étaient sans formation.
Les conditions de recrutement de ces
emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent
pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans
ces conditions les difficultés pour les communes à recruter et pour la nôtre, à
ne réaliser que dix de ces embauches.
Combien de ces contrats dits
« aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage
au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Celui risque
d’être le cas pour ces contrats d’avenir. Nous espérons que ce ne sera pas le
cas pour ces dix jeunes et qu’ils seront finalement embauchés s’ils le
souhaitent.
Plus généralement, il s’agit de donner à
tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan,
c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues.
Point 13. Participation de
la Ville au financement d’actions éducatives portées par l’Association de la
Fondation Etudiante pour la Ville
Il s’agit de contribuer financièrement au
travail de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville en renouvelant
le partenariat entre celle-ci et la commune et en attribuant une subvention de
7500 euros pour aider à l’action de trois volontaires civils. Cette action vise
à « lutter contre l’échec scolaire » et à la prise en charge d’élèves
exclus temporairement ou définitivement de
leur établissement. Mais elle ne sera qu’une goutte d’eau dans la mer de
l’échec scolaire, même si l’on tient compte
d’autres initiatives et projets comme ceux dit « CLASS »,
évoqués dans une autre délibération de l’ordre du jour, eux aussi insuffisants.
L’échec scolaire est un fléau qui ronge
la jeunesse et la société. La « violence scolaire » entraîne des
conseils de discipline débouchant sur des exclusions temporaires ou définitives
qui elles-mêmes contribuent à cet échec scolaire.
Mais je voudrais à propos de cette
délibération, que nous voterons, dénoncer des situations dans notre commune, en
lien direct avec cet échec et cette violence scolaires et qui ont marqué ce
début d’année scolaire.
Deux faits relèvent de la décision du
conseil général du 95 dont deux membres sont ici présents en tant que
conseillers municipaux.
La liquidation de cinq antennes de centre
d’information et d’orientation (CIO), dont celle d’Argenteuil, est
inadmissible. L’orientation et l’information scolaires offertes dans ces
centres sont des nécessités, en particulier pour les milieux les plus
défavorisés. Le conseil général doit revenir sur sa décision de couper les
vivres au-delà du 31 décembre 2013 à ces cinq CIO en supprimant les crédits de
fonctionnement qu’il leur allouait.
Autre chose. L’imprévoyance devant la
hausse programmée des effectifs du collège Camus au Val Notre Dame risque de
déboucher, via une recomposition de la carte scolaire du recrutement des
élèves, sur une hausse significative du nombre d’élèves des collèges
Jean-Jacques Rousseau, Eugénie Cotton et Claude Monnet, qui n’ont pas besoin de
cela pour faire face à des difficultés connues importantes.
Je terminerai par la hausse inadmissible
des effectifs par classe dans des lycées de la Ville pourtant considérés
toujours comme relevant de l’ « éducation » dite
« prioritaire ». Voir la situation scandaleuse du lycée Georges
Braque, établissement difficile, qui en quelques années, a vu ses effectifs
passer de 25 à 31-32 élèves par classe, avec les conséquences négatives que
l’on imagine.
Point 57. Modification du
tableau des effectifs
Il
est difficile d’analyser un tel tableau. Mais on peut s’interroger, voire
s’inquiéter, en lisant les éléments concernant les auxiliaires de puériculture
de 1ère classe et en constatant l’écart entre les postes pourvus comparés
aux postes budgétés : 52 pourvus face aux 77 budgétés pour cette catégorie
d’agents. Mais je voudrais surtout parler des inquiétudes récurrentes,
exprimées ces dernières semaines lors des assemblées générales du personnel
auxquelles j’ai assisté : le manque d’effectifs des Asem, des asel et du
personnel de l’animation. Les effectifs du personnel ne suivent pas
l’augmentation du nombre d’enfants accueillis. Cette situation participe à la
hausse des arrêts maladie que l’on observe parmi les agents pressés de toute
part. Il faut des effectifs supplémentaires. Il faut résoudre les problèmes des
agents Asem, Asel, et du secteur de l’animation. Si des « groupes de
travail » vont reprendre leur activité sur ces questions, les personnels
attendent toujours des mesures concrètes. (Nous nous sommes abstenus sur cette délibération, en particulier, car ce tableau doit etre transmis au préalable aux représentants du personnel, ce qui, selon eux, n'a pas été le cas, une nouvelle fois).
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