mardi 22 octobre 2013

Conseil municipal d'Argenteuil d'hier au soir: les interventions des élus Lutte Ouvrière. UN compte-rendu-commentaire suivra..

Point 8. Création de dix emplois d’avenir

Il nous est proposé le recrutement par la commune de dix jeunes en « emplois d’avenir ». Nous voterons ce recrutement. Dix jeunes de plus au travail, c’est toujours ça. Mais nous tenons à accompagner notre vote du commentaire suivant.
       Dix emplois d’avenir pour une ville de 100 000 habitants comme la nôtre, c’est très peu. Et on est très loin des 100 000 emplois d’avenir destinés aux jeunes sortis sans diplôme du système scolaire promis par Fr. Hollande en 2012. Ils sont 120 000 dans ce cas chaque année.
      Le taux de chômage chez ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, dépasse 45 %, alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi et étaient sans formation.
      Les conditions de recrutement de ces emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans ces conditions les difficultés pour les communes à recruter et pour la nôtre, à ne réaliser que dix de ces embauches.
       Combien de ces contrats dits « aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Celui risque d’être le cas pour ces contrats d’avenir. Nous espérons que ce ne sera pas le cas pour ces dix jeunes et qu’ils seront finalement embauchés s’ils le souhaitent.
      Plus généralement, il s’agit de donner à tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan, c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues.

Point 13. Participation de la Ville au financement d’actions éducatives portées par l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville

Il s’agit de contribuer financièrement au travail de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville en renouvelant le partenariat entre celle-ci et la commune et en attribuant une subvention de 7500 euros pour aider à l’action de trois volontaires civils. Cette action vise à « lutter contre l’échec scolaire » et à la prise en charge d’élèves exclus temporairement ou définitivement de  leur établissement. Mais elle ne sera qu’une goutte d’eau dans la mer de l’échec scolaire, même si l’on tient compte  d’autres initiatives et projets comme ceux dit « CLASS », évoqués dans une autre délibération de l’ordre du jour, eux aussi insuffisants.
      L’échec scolaire est un fléau qui ronge la jeunesse et la société. La « violence scolaire » entraîne des conseils de discipline débouchant sur des exclusions temporaires ou définitives qui elles-mêmes contribuent à cet échec scolaire.

      Mais je voudrais à propos de cette délibération, que nous voterons, dénoncer des situations dans notre commune, en lien direct avec cet échec et cette violence scolaires et qui ont marqué ce début d’année scolaire.
      Deux faits relèvent de la décision du conseil général du 95 dont deux membres sont ici présents en tant que conseillers municipaux.
      La liquidation de cinq antennes de centre d’information et d’orientation (CIO), dont celle d’Argenteuil, est inadmissible. L’orientation et l’information scolaires offertes dans ces centres sont des nécessités, en particulier pour les milieux les plus défavorisés. Le conseil général doit revenir sur sa décision de couper les vivres au-delà du 31 décembre 2013 à ces cinq CIO en supprimant les crédits de fonctionnement qu’il leur allouait.
      Autre chose. L’imprévoyance devant la hausse programmée des effectifs du collège Camus au Val Notre Dame risque de déboucher, via une recomposition de la carte scolaire du recrutement des élèves, sur une hausse significative du nombre d’élèves des collèges Jean-Jacques Rousseau, Eugénie Cotton et Claude Monnet, qui n’ont pas besoin de cela pour faire face à des difficultés connues importantes.
     Je terminerai par la hausse inadmissible des effectifs par classe dans des lycées de la Ville pourtant considérés toujours comme relevant de l’ « éducation » dite « prioritaire ». Voir la situation scandaleuse du lycée Georges Braque, établissement difficile, qui en quelques années, a vu ses effectifs passer de 25 à 31-32 élèves par classe, avec les conséquences négatives que l’on imagine.
       

Point 57. Modification du tableau des effectifs


Il est difficile d’analyser un tel tableau. Mais on peut s’interroger, voire s’inquiéter, en lisant les éléments concernant les auxiliaires de puériculture de 1ère classe et en constatant l’écart entre les postes pourvus comparés aux postes budgétés : 52 pourvus face aux 77 budgétés pour cette catégorie d’agents. Mais je voudrais surtout parler des inquiétudes récurrentes, exprimées ces dernières semaines lors des assemblées générales du personnel auxquelles j’ai assisté : le manque d’effectifs des Asem, des asel et du personnel de l’animation. Les effectifs du personnel ne suivent pas l’augmentation du nombre d’enfants accueillis. Cette situation participe à la hausse des arrêts maladie que l’on observe parmi les agents pressés de toute part. Il faut des effectifs supplémentaires. Il faut résoudre les problèmes des agents Asem, Asel, et du secteur de l’animation. Si des « groupes de travail » vont reprendre leur activité sur ces questions, les personnels attendent toujours des mesures concrètes. (Nous nous sommes abstenus sur cette délibération, en particulier, car ce tableau doit etre transmis au préalable aux représentants du personnel, ce qui, selon eux, n'a pas été le cas, une nouvelle fois).

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