Face aux progrès de l'extrême-droite, opposer la lutte de classe
L’élection législative partielle de Villeneuve-Sur-Lot, l’ex-circonscription
de Cahuzac, confirme la progression électorale du Front National. Son candidat,
certes battu, double ses voix entre les deux tours montrant ainsi l’inanité des
appels au « Front républicain » qui revient à chaque fois à présenter aux
électeurs de gauche la droite dite « républicaine » comme un bouclier contre
l’extrême droite. En outre, le PS, battu dès le 1er tour, porte une
responsabilité majeure dans les progrès du FN en menant au gouvernement une
politique anti-ouvrière et en reprenant sans vergogne les idées nationalistes et
xénophobes. Les électeurs de gauche perdent à chaque élection les repères et
même les valeurs qui leur permettaient de se situer.
Pour faire reculer la politique anti ouvrière menée alternativement par des
politiciens de gauche ou de droite, non pas sur le terrain piégé des élections,
mais sur le terrain ou ils sont une force, les travailleurs doivent choisir la
lutte de classe plutôt que le bulletin de vote.
C'est pas moi, c'est l'autre
Pour Montebourg, « le carburant du Front National » serait... José Manuel
Barroso, le président de la commission européenne. Selon lui, Barroso obligerait
les gouvernements à mener la politique d’austérité qui les rend
impopulaires.
Le gouvernement PS n’a pas besoin de pression pour mener une politique
anti-ouvrière, anti-roms ou anti-immigrés. Ce n’est pas Barroso qui a mené, en
marinière, une dérisoire campagne aux relents nationalistes pour vanter le
« produire français ».
Les dirigeants socialistes, quelle que soit leur posture dans la petite
guerre qu’ils se livrent entre eux, défendent exclusivement les intérêts
patronaux et apportent de l’eau au moulin du FN
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