vendredi 26 avril 2013

Hôpital publique en danger


A l'hôpital d'Argenteuil :

Ce n’est qu’un début, le combat, même semé d’embûches, continue

La mobilisation des personnels de l’hôpital d’Argenteuil a contraint la direction de l’hôpital à limiter ses ambitions de remise en question de leur situation et de leur temps de travail. Ainsi a-t-elle dû écarter sa volonté de réduire le nombre de RTT des personnels non-soignants.
     En revanche, même si elle retarde la mise en place de cette mesure scélérate au 1er septembre au lieu du 1er juillet, elle maintient le décompte de la journée de travail des 40 minutes de temps de repas.
     Les agents de l’hôpital n’abdiquent pas. D’autant que les attaques de la direction n’auront pas de limite. Elle veut faire payer ce qu’elle appelle « déficit » du service public de santé au personnel, comme aux malades.
     Il faut que la crainte change de temps.
     Il faut que les personnels, à l’hôpital comme ailleurs, se préparent à une lutte d’ensemble de tout le monde du travail.

Fière allure de l'extérieur, moins pour les personnels


Ces vrais-faux-vrais ennemis de la santé publique et des personnels : un extrait de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Le Guen médecin piégé par Le Guen député PS

Il est des jours où la double casquette de professionnel de santé et de député de la majorité présidentielle doit être difficile à porter.
     Cela semble le cas pour Jean-Marie Le Guen, médecin et président du conseil de surveillance de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) : il vient de protester dans les colonnes du Parisien contre les 155 millions d'économies exigés pour l'année 2013 dans les 37 établissements hospitaliers publics d'Ile-de-France.
     Un « risque de démobilisation des équipes », une « nouvelle amputation » dans les effectifs, venant après les 4 000 suppressions d'emplois des dix dernières années : c'est ce que prédit Jean-Marie Le Guen, si le plan dit « de retour à l'équilibre » imposé par l'autorité de tutelle, l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France, est appliqué. Il affirme même, en tant que président du conseil de surveillance, que c'est une rallonge budgétaire conséquente, de un à deux milliards sur cinq ans, dont l'hôpital public a besoin pour fonctionner.
     À l'automne 2011, déjà, il dénonçait à juste titre dans un essai la logique comptable qui présidait, sous Sarkozy, à la gestion de la santé et de l'hôpital public.
     Et tandis que plusieurs dizaines de praticiens hospitaliers ont signé, en janvier, une déclaration alarmante sur la situation, c'est le « socialiste » Claude Evin qui dirige l'ARS Ile-de-France et impose cette politique de restriction de dépenses aux hôpitaux de la région, pour la quatrième année consécutive. C'est le même Evin qui, censé venir justifier ce budget devant les praticiens hospitaliers de la commission médicale d'établissement en mars dernier, a déclaré forfait. Et c'est aussi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui, tout en proclamant que « l'hôpital public est l'épine dorsale de notre système de santé », a dans le budget 2013, proposé 657 millions d'économies à réaliser... sur cette épine dorsale, les patients et le personnel.
     Et c'est aussi le député PS Jean-Marie Le Guen qui, avec ses collègues, a voté cette politique budgétaire que par ailleurs il fait mine de contester...

                                                                                Viviane LAFONT

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