Le Figaro rime avec Renault (Renault des actionnaires) :
la presse bourgeoise vous ment, lisez la presse ouvrière, lisez Lutte Ouvrière !
Le Figaro titrait
ainsi hier un article sur son site internet : « Les salariés de Renault acceptent de travailleur plus » à
propos de la signature par des syndicats amis de la direction Renault d’un
accord qui veut faire travailler davantage les travailleurs de l’usine pour
moins de salaire.
Ce genre de
journalistes qui écrivent cela sans vergogne mentent effrontément, faisant mine
de confondre le stylo de quelques bureaucrates syndicaux n’ayant rien à voir ni
avec les vrais militants syndicaux ni surtout avec les salariés qu’ils
voudraient contribuer à voir travailler davantage. Tout ces gens-là, ce type de
plume, ces faux syndicalistes appartiennent au même monde que les gens qu’ils
servent, même si ces derniers les laissent plus ou moins languir à la porte de
service.
Pour une information des travailleurs, voilà ci-dessous
une correspondance d’entreprise parue dans le numéro de la semaine passée de
notre hebdomadaire Lutte Ouvrière
Groupe
Renault - Satisfait des résultats financiers 2012, Ghosn veut toujours faire
payer les salariés
Le 15 février, comme bien d'autres capitalistes du CAC
40, Renault annonçait par la voix arrogante de son PDG, Carlos Ghosn, que «
dans un contexte particulièrement difficile en Europe, le groupe pouvait se
targuer d'un situation financière saine ».
« Saine » ou pas, c'est une autre histoire. En tout cas les
bénéfices de Renault sont, malgré ce que pouvaient laisser croire des pleurs
réguliers destinés à émouvoir Bercy et à préparer des mauvais coups contre les
salariés, largement avantageux. Outre un bénéfice net de 1,73 milliard,
Ghosn annonce que le groupe s'est désendetté et dispose même de
1,5 milliard de « liquidités », comme disent les experts en spéculation,
qui viendront, gageons-le, s'agréger aux quelque 13 milliards déjà dans
les caisses. Et tout cela, malgré une baisse du chiffre d'affaires...
Pour faire accepter des sacrifices aux salariés le PDG
s'est déclaré prêt à sacrifier une part ridicule de sa confortable
rémunération. Mais à condition que l'accord dit de compétitivité, au bas
duquel Renault a l'intention de faire signer certains syndicats, soit mené à
son terme dans les prochaines semaines.
Cet accord de « compétitivité », des milliers de
travailleurs de tous les sites Renault ont montré, ces dernières semaines, par
des débrayages souvent massifs, qu'ils n'en voulaient pas. Et pour cause :
outre les 8 200 postes à supprimer, Renault entend augmenter la durée du
travail de 17, 20 ou 21 jours selon les usines, « mutualiser » les
dépanneurs, formateurs, employés amenés à se déplacer sur plusieurs sites, et
bloquer pratiquement les salaires pendant trois ans.
Devant l'importance du mécontentement, la direction s'est
sentie obligée de reculer au moins sur l'aspect obligatoire qu'elle entendait
donner à la mobilité inter-usines des travailleurs, censée lui permettre
d'adapter les effectifs à sa production. Et qui aurait fait les frais de cette
commodité ? Les travailleurs, déplacés à 100 ou 150 kilomètres
de chez eux sans indemnité, et contraints à des journées ou des semaines
épuisantes.
Ce premier recul de la direction était un résultat des
mobilisations. Mais le reste du plan de régression de Renault restait programmé
et, le 20 février, des débrayages ont réuni encore des centaines de
travailleurs, toujours pas d'accord, en particulier à Flins, au Mans, à la Sovab Batilly et à
Cléon.
De toute façon, signé ou pas, ce plan de la direction
n'engagera qu'elle et, lorsqu'elle essaiera de le faire appliquer, il n'est pas
certain qu'elle parvienne à jubiler comme l'a fait Carlos Ghosn en vantant ses
résultats.
Correspondant LO
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