Manifestons le 9 octore pour l’interdiction des
licenciements et la répartition du travail entre tous sans perte de salaire
À
défaut de prendre les mesures indispensables pour sauver les conditions
d’existence des travailleurs, le gouvernement a l’art de manier les
demi-vérités et les francs mensonges. Lorsque Ayrault a présenté son plan
d’austérité budgétaire, il a affirmé que « neuf Français sur dix ne
sont pas concernés par les nouvelles mesures concernant l’impôt sur le
revenu ». Mais comme il a repris à son compte bien des mesures du
gouvernement Sarkozy-Fillon, tel que le gel du barème de l’impôt sur le revenu,
les trois quarts des contribuables paieront plus.
Arrangement avec la réalité quand il a
omis d’annoncer que, pour boucler le budget de la Sécurité sociale, la
redevance télé sera augmentée de 4 € et qu’il y aura une nouvelle taxe de
0,15 % pour tous les retraités imposables. Alors oui, les impôts
augmenteront, et pas seulement pour les riches. L’augmentation du prix du
tabac, des bières, qui rapportera trois à quatre fois plus que la fameuse taxe
de 75 % sur la tranche de revenu qui dépasse le million d’euros, est là
pour nous le rappeler.
Quant aux restrictions qui seront faites
sur les hôpitaux, les crèches, l’école, sur les transports, les prestations
sociales, elles affecteront en premier lieu les familles populaires, sans
parler des travailleurs de la fonction publique qui verront encore leur salaire
bloqué. Alors, quand Hollande parle de « budget de combat » ,
il faut le croire. Mais ce combat, il le mène contre les travailleurs, pour
leur imposer de nouveaux sacrifices.
Le gouvernement a beau avoir l’étiquette
socialiste, il n’est pas un ami des travailleurs, mais un adversaire. Un
adversaire aussi parce qu’il laisse les mains libres au patronat.
Le PDG d’ArcelorMittal vient de confirmer
qu’il fermera bien les deux hauts-fourneaux de Florange.
Le gouvernement, avec Montebourg en
première ligne, s’agite pour faire croire à un repreneur, mais de l’avis même
des travailleurs de Florange c’est illusoire. Sarkozy a trahi les promesses
faites aux sidérurgistes de Gandrange, aujourd’hui Hollande trahit les siennes
vis-à-vis de ceux de Florange. Sous la gauche comme sous la droite, le grand
patronat fait ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut. Montebourg a rejeté
même l’idée d’une nationalisation d’ArcelorMittal !
Les grands groupes comme ArcelorMittal,
Peugeot-Citroën, Sanofi qui suppriment des emplois pour préserver leurs
profits, sont responsables du chômage et de la désolation de régions entières.
Pour sauver la société de ces irresponsables, il faudra les exproprier, les
réquisitionner sans indemnité ni rachat !
Mettre un garrot pour stopper l’hémorragie
de licenciements et de fermetures d’usines, est une mesure vitale, urgente.
Interdire les licenciements et forcer le patronat à répartir le travail entre
tous sans diminution de salaire est la seule politique à même de stopper la
catastrophe sociale. Cette politique ne viendra pas du gouvernement. Il faudra
l’imposer par en bas, par une mobilisation puissante, explosive de l’ensemble
des travailleurs.
Le 9 octobre la Confédération CGT
organise une manifestation pour la défense de l’industrie et de l’emploi. C’est
un mot d’ordre on ne peut plus ambigu : les patrons eux-mêmes pourraient
le reprendre. C’est au nom de la politique industrielle que tous les
gouvernements arrosent de millions les grands groupes capitalistes pour les
aider, les inciter à investir. Mais l’argent reçu de L’État n’est pas investi,
il part dans la spéculation.
Alors, les travailleurs ont autre chose à
faire que de quémander au gouvernement une bonne politique industrielle. Il
faut mettre en avant, clairement, les objectifs à même de nous protéger contre
les licenciements et la dégradation de notre pouvoir d’achat.
Soyons nombreux à manifester le 9 octobre
pour l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, la
garantie du salaire contre l’inflation, la défense et le développement des
services publics.
Même si cette manifestation est un succès,
elle ne changera pas le rapport de forces entre les travailleurs et le patronat.
Pour le changer, il faudra que l’ensemble des travailleurs soient mobilisés,
qu’ils fassent preuve d’une combativité et d’une détermination telle que la
peur passe dans le camp de la bourgeoisie. Mais le 9 octobre doit être une
étape, un premier pas qui redonne confiance à la fraction des travailleurs
décidée à ne pas se laisser faire, y compris sous un gouvernement socialiste.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire