Hollande : rien à dire aux travailleurs
En deux heures d’émission hier soir, François Hollande aura réussi à ne pas prononcer une seule fois les mots « salaires », « pouvoir d’achat » et « licenciements ». Hollande veut se montrer un gestionnaire rigoureux du capitalisme, et à ce titre il n’a rien à dire aux travailleurs, ni ce n’est pour leur promettre des sacrifices et en appeler à leur sens de la solidarité.
Pour tenter de se différencier un peu de Sarkozy, Hollande parle d’augmenter un petit peu les impôts des plus riches. Rien qui puisse leur faire bien mal : le taux qu’il propose est encore inférieur à ce qu’il était… sous Raffarin en 2005 !
Même les quelques mesures qui ne sont pas directement défavorables à la population sont assorties de contreparties brutales : telles les embauches promises dans l’éducation, dont Hollande annonce qu’elles seront financées par le gel total des embauches dans toutes les autres administrations… hormis la police. Quant à l’instauration du service minimum dans les transports, cette mesure anti-ouvrière de l’ère Sarkozy, Hollande l’affirme tranquillement : il la maintiendra !
Sarkozy est l’ennemi déclaré du monde du travail, mais cela ne fait décidément pas de Hollande l’ami des travailleurs.
Nathalie Arthaud, le 27.1.12.
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