jeudi 3 novembre 2011

La Grèce et le duo Serkozy-Merkel : un communiqué de Nathalie Arthaud

Des brigands au service des banquiers

Le duo Sarkozy-Merkel, les chefs de file des deux petites puissances impérialistes qui dirigent la zone euro, a convoqué le Premier ministre grec Papandréou à la veille du sommet du G20. Il lui est reproché d’avoir simplement envisagé un référendum au sujet de l’accord concocté la semaine dernière à Bruxelles, qui impose au peuple grec des mesures d’austérité supplémentaires.
     Le but de cette séance de dressage était de rappeler au chef d’un Etat prétendument indépendant que son devoir était d’exécuter sans rechigner, et même sans avoir l’air de rechigner, les ordres des puissances impérialistes d’Europe qui, dans cette affaire, se sont fait les exécuteurs de la volonté des banques et des groupes financiers.
     Les remontrances ont l’air d’avoir porté leurs fruits puisque Papandréou a accepté de poser, dans son référendum, une question pipée : « Voulez-vous rester ou non dans la zone euro ? ».
     Il n’était évidemment pas question pour Sarkozy et Merkel, pas plus pour Papandréou lui-même, de poser la seule question concrète au peuple grec : « Voulez-vous tous, ouvriers, employés, chômeurs, retraités, payer les intérêts usuraires aux banques pour des prêts dont vous n’avez pas vu la couleur ? ».
     Quelle que soit la réaction de l’électorat grec face à un référendum pipé, la solidarité des travailleurs doit aller aux exploités de la Grèce, victimes comme tous les exploités d’Europe des groupes capitalistes, de leurs spéculations et de la servilité de leurs dirigeants.

                                                Nathalie Arthaud, le 3.11.11.

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