jeudi 13 janvier 2011

Valls et les 35 heures - Une notoriété en faisant les poubelles de la droite

En déclarant qu’il faut « déverrouiller les 35 heures », Manuel Valls, ex-météorite de la vie « politique » argenteuillaise, a marqué sa différence par rapport aux autres candidats à la primaire du PS pour l’élection présidentielle de 2012.

     À l'en croire, sa proposition serait destinée à dépasser les querelles de personnes qui agitent le PS pour s'élever jusqu'à un débat d'idées, afin de répondre à ce « devoir d'inventer » que Valls «as- sume pleinement ». Rien de moins ! Le problème, c’est que l’invention dont il est si fier sort directement des poubelles de la droite.

      Pas gêné, Valls s'enfonce dans le sillage de tous ceux qui voudraient obtenir encore davantage de flexibilité pour satisfaire les hauts et les bas dans les besoins de main-d'œuvre du patronat.

       Valls ne pouvait pas dire qu'il faut « travailler plus pour gagner plus » sans tomber carrément dans le plagiat. Mais il s'adresse à la même clientèle, à commencer par ces petits patrons qui se considèrent comme des héros face à des ouvriers qui pour eux ne travailleront jamais assez et seront toujours trop payés. Et puis, parmi les aigris qui trouvent bien pratique de rendre les chômeurs responsables du chômage, certains se reconnaîtront peut-être en Valls.

     Un « déverrouillage » des 35 heures n'a aucun sens pour les caissières de supermarché qui sont contraintes à des temps partiels avec des salaires partiels. La petite phrase de Valls est une injure à tous ceux qui n'ont pas de travail ou en sont réduits à des petits boulots en CDD ou en intérim.

     Non seulement il n'y a pas à augmenter la durée hebdomadaire du travail, mais il serait nécessaire de partager le travail entre tous, à l'inverse de ce que préconisent ces patrons qui prennent appui sur le chômage pour faire pression sur ceux qui ont encore un emploi afin de détériorer les salaires et les conditions de travail.

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