dimanche 10 novembre 2024

Michelin – Cholet : la guerre est déclarée

La guerre est déclarée

Publié le 06/11/2024

Mardi 5 novembre à 9 heures, la direction de l’usine Michelin de Cholet a réuni les quelque 1 000 salariés du site pour leur annoncer sa fermeture d’ici à juin 2025. Depuis, des travailleurs se relayent 24 heures sur 24 devant l’usine pour dire leur refus de se faire jeter à la rue.

Une fois la fermeture annoncée, près de 400 travailleurs se sont regroupés devant l’usine. Puis une partie d’entre eux se sont rendus au carrefour le plus proche, qu’ils ont occupé jusqu’à 13 heures. En début d’après-midi, ils sont revenus à environ 150 devant l’entrée, où ils ont décidé d’assurer une présence permanente.

Ce que Michelin propose aux salariés qu’il veut licencier est indigne : une indemnité de 35 000 euros, dont chacun sait qu’elle ne permettra pas de tenir bien longtemps si le chômage se prolonge. Quant au prétendu « accompagnement à la reconversion », il serait de 18 mois maximum, payé à 75 %, alors que les salaires entiers sont insuffisants pour vivre et que retrouver un emploi correct en si peu de temps n’est pas garanti. « Nous ne laisserons personne au bord du chemin », a osé le PDG, Florent Menegaux, dans son communiqué à l’AFP. Mais derrière les paroles mielleuses sur les « solutions sur mesure », il s’agit bien d’une déclaration de guerre.

Pour gagner du temps, le patron a mis tous les travailleurs du site en « absence indemnisée » jusqu’au lundi 11 novembre. Et pour que la production reprenne le 12, il promet une prime de reprise de 600 euros. Mais que vaut cette primette quand on va perdre son gagne- pain ?

Les ouvriers rassemblés devant l’usine ont commencé à parler de se mettre en grève à partir du 12, afin d’obliger la direction à lâcher beaucoup plus que des miettes. Celle-ci voudrait que la saignée se fasse sans heurts. Mais bien des travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille et sont déterminés à engager la riposte.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2936)

 

Biodiversité : la seule solution, viser l'extinction du capitalisme

 

Des queues de cerises pour une fin en queue de poisson

 

 

La COP 16 sur la biodiversité réunissant à Cali en Colombie des représentants de 200 pays, s'est terminée brusquement. Au moment de voter des moyens pour financer la sauvegarde de la biodiversité, la salle avait été désertée par nombre de délégations.

         Les pays occidentaux, dont la France, se sont farouchement opposés à toute idée d'imposer la mise en place d'une contribution, même seulement de 1 %, sur les profits des industries pharmaceutiques. Les industriels, dont Sanofi, se verront donc seulement « incités » à verser un pourcentage ridicule de leurs profits. Ils pourront donc continuer d'exploiter et de transformer la nature sans aucun contrôle.

         Des queues de cerises pour une fin en queue de poisson : c’est le lot de ces conférences inutiles face à l'urgence climatique.

Argenteuil, densité médicale, une situation locale catastrophique et qui risque de se dégrader encore

Il n’y a pourtant rien d’inéluctable

 

Merci La Gazette

Trouver un nouveau médecin traitant à Argenteuil relève de plus en plus du parcours du combattant. Selon les statistiques, il y aurait actuellement 3,8 médecins généralistes pour 10 000 habitants. C’est largement en deçà des moyennes départementale, régionale et nationale. Bref, sur ce plan, Argenteuil est la lanterne rouge.

         Ville populaire, pour un certain nombre de jeunes médecins, elle n’est pas attractive, malgré les efforts, municipaux entre autres, pour les attirer. Certes ils ont bien tort, mais une des causes majeures a été la limitation drastique de l’accès aux études médicales instaurée il y a plus de cinquante ans. Depuis 2020, ce numerus clausus a été remis en question, mais les conséquences positives de cette mesure vont devoir se faire attendre. Et l’on ne peut qu’espérer qu’elles seront positives pour Argenteuil.

         En attendant, les années qui viennent vont être cruciales pour obtenir sur la localité un médecin traitant, d’autant plus que 2025 verra le départ en retraite de plusieurs praticiens locaux. DM