mardi 6 août 2024

La désobéissance, Alberto Moravia, Folio

Crises adolescentes et l’espoir de les surmonter

 

 

J’ai toujours lu avec délice les romans de cet auteur italien d’un autre temps. Paru en 1948, ce livre évoque la crise existentielle d’un adolescent qui se met à tout refuser, y compris de s’alimenter… Comment sortir de l’impasse…

         Il s’en sortira.

 

lundi 5 août 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 5 août 2024 : Pendant les Jeux, pas de trêve pour les guerres

 Pendant les Jeux, pas de trêve pour les guerres

 Publié le 05/08/2024

Pendant qu’on nous anesthésie avec les exploits des sportifs, La Marseillaise et la « fête olympique », la société continue de pourrir sur pied. 

En Grande-Bretagne, l’extrême droite a instrumentalisé un fait divers sordide pour déclencher des émeutes racistes. Au Moyen-Orient, la guerre menace de se généraliser. En assassinant coup sur coup, à Beyrouth un chef militaire du Hezbollah, à Téhéran le chef politique du Hamas, les dirigeants israéliens prennent de nouveau le risque de mettre le feu à la région.

Tout en critiquant ces assassinats, les dirigeants américains renforcent leur armada en Méditerranée, prête à maintenir l’ordre impérialiste. Et, parce qu’ils savent que la provocation israélienne ne peut rester sans réaction, les États occidentaux appellent leurs ressortissants à quitter le Liban sans délai.

Les populations du Liban, de Syrie, de l’Iran, du Yémen, du Golan et de la Palestine occupés, ou encore les classes populaires d’Israël, elles, ne peuvent pas fuir. Elles seront, une fois encore, les premières victimes de la politique des régimes de la région et des manœuvres des puissances impérialistes pour contrôler le Moyen-Orient, son pétrole et ses voies commerciales stratégiques. 

L’État d’Israël est devenu au fil du temps le bras armé le plus fiable et le plus aguerri de l’impérialisme dans cette zone. C’est pourquoi les dirigeants occidentaux lui apportent un soutien militaire et politique sans faille. 

Les dirigeants israéliens ont réduit Gaza en ruines, provoqué la mort de dizaines de milliers de Gazaouis, couvert sinon encouragé la torture de prisonniers palestiniens. Et pourtant, le président Herzog a été invité à la cérémonie d’ouverture des JO à Paris tandis que Netanyahou était ovationné au Congrès américain.

Pour justifier les bombardements dans les pays voisins, la destruction de Gaza, le massacre des Palestiniens, Netanyahou mais aussi ses parrains occidentaux invoquent le droit d’Israël à défendre son existence, qui serait menacée. Quel cynisme !

Si Israël a été un refuge pour les survivants du génocide nazi, ses fondateurs et dirigeants successifs en ont fait une citadelle assiégée en refusant de reconnaître les mêmes droits aux différentes populations, quelles que soient leur origine ou leur religion.

En chassant les Palestiniens de leurs propres terres, les transformant en sous-citoyens, en colonisés ou en réfugiés à vie dans les pays voisins, en annexant des territoires, ils n’ont cessé de semer la haine. Ils récoltent la révolte et la guerre.

En assassinant Ismaël Haniyeh à Téhéran, l’armée israélienne a éliminé le principal acteur des négociations entre Israël, les puissances régionales et les partis palestiniens, menées sous la tutelle des États-Unis pour organiser l’avenir de Gaza. C’est un moyen d’empêcher toute solution politique et de prolonger l’action militaire. 

Depuis le 7 octobre, incapables de venir à bout du Hamas, affaiblis politiquement en Israël, Netanyahou, ses alliés d’extrême droite mais aussi l’état-major israélien semblent prêts à étendre sans fin une guerre meurtrière. 

En poussant l’Iran et ses alliés, des régimes qui se prétendent anti-impérialistes, à attaquer Israël, Netanyahou force la main des dirigeants américains, réticents à l’aggravation du chaos mais prêts à tout pour rester maîtres de la région.

En creusant la tombe du peuple palestinien, en faisant la guerre à tous leurs voisins, les dirigeants israéliens condamnent leur propre peuple à se perdre dans une sale guerre dégradante. Leur responsabilité dans la tragédie en cours est écrasante.

Mais le Hamas, le Hezbollah ou le régime des ayatollahs iraniens n’ont rien de mieux à offrir aux Palestiniens ou aux peuples dont ils prétendent défendre les intérêts. Quel est le bilan, pour les Gazaouis, de l’attaque du 7 octobre décidée par le Hamas ? Quel est le bilan, pour les travailleurs, les femmes ou la jeunesse d’Iran, de 45 ans de république islamique ? 

Ces régimes, comme les États arabes voisins ou l’État israélien, n’ont que du sang et l’exploitation à offrir à leurs populations.

Les divers peuples du Moyen-Orient pourraient parfaitement vivre ensemble en coopérant sur tous les plans. Mais cette perspective-là nécessite de renverser la dictature des capitalistes sur le monde et la domination des puissances impérialistes, qui ne cessent de jouer un peuple contre un autre. 

C’est pourquoi le sort des classes populaires du Moyen-Orient et celui des travailleurs d’ici sont liés. Là-bas comme ici, nous devons refuser l’unité nationale derrière nos dirigeants. Là-bas comme ici, nous devons refuser de nous laisser diviser selon nos origines et, au contraire, nous regrouper et nous organiser entre exploités. 

                                                             Nathalie ARTHAUD

Argenteuil, jusqu’au 17 août, le blog « lo argenteuil » met les bouts

Vive les vacances nécessaires

 

La Seine à Argenteuil

Un tableau d’Auguste Renoir sur Argenteuil, collection Barnes, musée de Philadelphie, envoyé par un ami que je remercie

15 jours sans blog « lo argenteuil », je sais, c’est dur. Mais la main qui le compose doit bénéficier d’un peu de repos. Et si ce n’était que la main… Donc, il se met en vacances, du 2 au 16 août. Reprise des hostilités, le 17 au matin.

         Bien sûr, comme l’actualité du monde est propice aux grandes catastrophes, l’auteur se tiendra un minimum informé en lisant quelque quotidien des régions balnéaires. À reprendre du service, dans ce cas, il se tient prêt.

         En attendant, chaque jour, dès demain, un petit conseil de mes bonnes lectures. Pour l’année écoulée, il n’y en a pas tellement, tout juste 15. Cela tombe bien.

         Bonne lecture donc, pas trop de soucis, du repos pour les travailleurs, et à bientôt, salut et fraternité of course, Dominique

 

Une amie de la famille, Jean-Marie Laclavetine, Folio

Quand un jour, la vie s’effondre

 

 

J’aime beaucoup ce genre de petits récits délicats où chaque mot compte. Récit d’un drame qui marque pour toujours mais que les proches portent en eux comme un secret qui n’appartient au plus profond qu’à eux.

         Une histoire triste mais qui est celle de la vie, côté sombre parfois et côté soleil.

         Vraiment un très bon petit livre à déguster sans modération. Une incidente que je n’ai pas comprise : l’évocation malheureuse d’un meeting avec Arlette Laguiller. Mais vous n’êtes pas obligés de partager mon émoi certes bien compréhensible. Et cette incidente ne gâche pas le livre.