vendredi 19 juillet 2024

Argenteuil, la Flamme arrive, quand le monde, lui, est un brasier. En tout cas, lorsque la municipalité veut elle peut

Beaucoup de cinéma… en espérant qu’il soit bon. À voir

 


 

Voilà le grand jour pour la municipalité d’Argenteuil. Pendant quelques dizaines de minutes la Flamme olympique va circuler dans Argenteuil. Présent, je serai peut-être allé sur le parcours pour vous faire un petit reportage et prendre quelques photos. Ces heures seront peut-être l’occasion d’un air de fête goûté par les habitants, lequel est toujours bon à respirer. Attendons les commentaires. Mais quel cinéma tout de même.

         Beaucoup d’inconvénients pour les habitants et les commerçants comme nous le disions hier à propos de la fermeture du marché Héloïse, et attention à ne pas vous faire enlever votre véhicule. Beaucoup d’argent dépensé, pour faire passer la flamme dans la Ville, en heures de travail de nombreux agents, et autres menues dépenses. En échange, les habitants en auront-ils pour leur argent ? En tout cas, quand la municipalité veut elle peut. À retenir.

         Et tout cela pour un moment de fausse fraternité, d’esprit sportif bien fragile, de nationalismes exacerbés, d'objectifs commerciaux qui seront en première ligne à l'arrivée, et d’union universelle des peuples de façade. À d’autres, quand, au même moment, la guerre détruit et ensanglante dans bien des régions de la planète. DM

 

1936 : quand le chef du Front populaire, Blum, s’explique sur les grèves

 1936 : quand le chef du Front populaire s’explique sur les grèves

Publié le 17/07/2024

C’est une lecture éclairante sur la réalité de ce que fut la politique du Front populaire, en particulier vis-à-vis de l’immense mouvement de grève, bien éloignée de la version mensongère colportée par les dirigeants de la gauche actuelle. Nous en publions ci-dessous des extraits.

 « Cette loi de quarante heures fait partie intégrante d’un ensemble politique. Cette politique, je n’ai pas eu à la choisir, elle m’a été imposée dans les circonstances où j’ai pris le gouvernement, par une nécessité de droit, et par une nécessité de fait, ayant véritablement le caractère d’un cas de force majeure.

Rappelez-vous que, les 4 et 5 juin, il y avait un million de grévistes. Rappelez-vous que toutes les usines de la région parisienne étaient occupées. Rappelez- vous que le mouvement gagnait d’heure en heure et de proche en proche dans la France entière. (…) Je n’étais pas sans rapports moi-même avec les représentants du grand patronat et je me souviens de ce qu’était leur état d’esprit à cette époque : “Alors quoi ? C’est la révolution ? Alors quoi, qu’est-ce qu’on va nous prendre ? Qu’est-ce qu’on va nous laisser ?” Les ouvriers occupaient les usines. Et, peut-être, ce qui contribuait le plus à la terreur, c’était cette espèce de tranquillité, cette espèce de majesté calme avec laquelle ils s’étaient installés autour des machines. (…)

M. Lebrun (le président de la République) me répondit alors : “(…) Je vous en prie, dès demain, adressez-vous à eux par la voix de la radio. Dites- leur que le Parlement va se réunir, que dès qu’il sera réuni, vous allez leur demander le vote rapide et sans délai des lois dont le vote figure dans leurs cahiers de revendications, en même temps que le relèvement des salaires. Ils vous croiront, ils auront confiance en vous et alors, peut-être ce mouvement s’arrêtera-t-il ?” (…)

Sans nul doute, j’aurais tenté de moi-même ce qu’on a appelé l’accord Matignon. Mais je dois à la vérité de dire que l’initiative première est venue du grand patronat. (…) On ne demandait qu’une chose aux Chambres : aller vite, vite, afin de liquider une situation que j’ai qualifiée non pas de révolutionnaire mais de quasi révolutionnaire, et qui l’était en effet. (…) La contrepartie, c’était l’évacuation des usines. Dès ce jour-là, les représentants de la CGT ont dit aux représentants du grand patronat qui étaient à Matignon : “Nous nous engageons à faire tout ce que nous pourrons et nous le ferons. Mais nous vous avertissons tout de suite. Nous ne sommes pas sûrs d’aboutir. Quand on a affaire à un mouvement comme celui-là, à une marée comme celle-là, il faut lui laisser le temps de s’étaler. Et puis c’est maintenant que vous allez peut-être regretter d’avoir systématiquement profité des années de déflation et de chômage pour exclure de vos usines les militants syndicalistes. (…) Ils ne sont plus là pour exercer sur leurs camarades l’autorité qui serait nécessaire pour faire exécuter nos ordres”. Et je vois encore M. Richement (un représentant du patronat) qui était assis à ma gauche, baisser la tête en disant : “C’est vrai, nous avons eu tort.” (…)

Je dois vous dire qu’à ce moment dans la bourgeoisie, et en particulier dans le monde patronal, on m’espérait comme un sauveur. Les circonstances étaient si angoissantes, on était si près de quelque chose qui ressemblait à la guerre civile qu’on n’espérait plus (…) que dans l’arrivée au pouvoir de l’homme auquel on attribuait sur la classe ouvrière un pouvoir suffisant de persuasion pour qu’il lui fit entendre raison et qu’il la décidât à ne pas user, à ne pas abuser de sa force. (…)

Voilà Messieurs, dans quelles conditions ont été votées les lois sociales dont l’accusation extrait la loi des quarante heures. (…)

En 1938, c’est autre chose. (…) J’ai donc obtenu l’accord (…) qui porte à 45 heures, par addition de cinq heures supplémentaires, le temps normal de la durée de travail dans tous les établissements travaillant directement ou indirectement pour la défense nationale. »

                                                                        Lutte ouvrière n°2920

Retraites : travailleurs dans le collimateur

 

Paroles d’experts anti-ouvriers

 

 

Les « experts-retraite » du Premier ministre annoncent que les caisses de retraites seront « durablement déficitaires ». Ils proposent donc d’augmenter les cotisations des salariés, en plus de leur avoir volé deux ans l’année dernière.

Si les capitalistes eux-mêmes naviguent à vue, incapables de prévisions fiables et de contrôler leur économie, leurs serviteurs sont au moins sûrs d’une chose : il faut faire payer les travailleurs, toujours plus et dans tous les domaines !

Rwanda : les camps ont changé, la logique reste la même

 

Des changements, mais l’impérialisme toujours

 

 

Le président rwandais Paul Kagamé, en place depuis 2000, a été réélu avec 99 % des voix. Au moment du génocide des Tutsis, qui a fait un million de morts en 1994 avec la complicité de l’impérialisme français, Kagamé était considéré comme son ennemi.

Depuis, il dirige le pays d’une main de fer, avec le soutien des puissances impérialistes, dont la France, qui le présentent comme l’homme du renouveau d’un Rwanda apaisé. La réalité est toute autre.

Les rivalités entre bandes armées ont mené à l’atroce guerre civile de la région du Kivu, en République démocratique du Congo, qui regorge de minerais précieux. Les impérialismes, pour certains continuateurs des anciennes puissances coloniales, et leurs relais locaux, dont Kagamé et l’armée rwandaise, qui arment ces bandes, sont entièrement responsables d’un des pires massacres en cours sur la planète.