mercredi 17 juillet 2024

SMIC : 1600 mensonges ne font pas une vérité

 

Et pourtant ce n’est même pas le minimum pour vivre à son aise

 

 

Le tir de barrage contre le smic à 1600 euros net continue. Du Medef au RN, des organisations de petits patrons aux ministres présents ou futurs, on entend un seul cri : un tel niveau de salaire ruinerait l’économie !

Autrement dit, cette économie moderne, capable de changer les cœurs et les reins, d’envoyer des satellites dans l’espace, ne tient que si ceux qui la font fonctionner se serrent la ceinture, voire se privent du nécessaire.

Comment dire plus clairement que la course au profit, qui entraîne le blocage des salaires, est une absurdité mortelle ?

Déficits, essentiellement ceux des services publics !

 

Quant aux aides pour le grand patronat, elles se portent bien

 


 

Quelques jours après les élections législatives, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a fait savoir qu’il n’était pas parti sur la plage et que les attaques continuaient.

Après les 10 milliards d’euros de coupes budgétaires annoncés fin février, il en prévoit à présent cinq autres, sans préciser quels domaines seront touchés.

Il prétend « conserver son cap de réduction des déficits ». Nous, c’est notre déficit à la fin du mois qu’il nous faut réduire avec une vraie hausse des salaires !

Argenteuil, handicap, des travaux nécessaires, mais apparemment pas toujours à l’économie

 

Pas toujours le sens de la mesure

 

Une photo qui ne donne pas la mesure de l’ampleur du chantier

Une montée pour personnes subissant un handicap ou poussant une poussette vient enfin d’être mise en construction devant l’entrée de l’espace Gabriel Péri de la Maison de quartier du Centre et de la MJC d’Argenteuil. Ce n’est pas trop tôt, les habitants pour les fauteuils et les poussettes l’attendaient depuis des années. Mais souvent avec la municipalité on passe du rien au trop.

         Pour une simple montée, certes pour favoriser une pente douce, la Ville a commencé une rampe que l’on peut qualifier de « pharaonique ».

         De nombreuses journées de travail de toute une équipe d’agents. Une quantité de matériaux impressionnante. On ne pouvait pas faire tout autant pour aider fauteuils et poussettes mais avec moins de moyens, afin d’entreprendre ailleurs d’autres travaux « handicap » nécessaires ?

         Certes le mieux est l’ennemi du bien, mais sur ce plan, la municipalité fait souvent très fort. DM

mardi 16 juillet 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 15 juillet 2024

 L’avenir des travailleurs ne se joue pas à Matignon !

La crise politique s’installe, la tambouille politicienne continue et beaucoup de travailleurs se détournent du spectacle. 

Avec son arrogance habituelle, Macron se prétend au-dessus de la mêlée et de l’impasse politique qu’il a lui-même provoquées. Tout en expliquant que personne n’a gagné, il s’arroge le droit de décider de qui doit assurer l’intérim. 

Les dirigeants de gauche, après avoir fait élire des Borne, Darmanin et autres macronistes ou LR, sous prétexte de barrer la route au RN, pleurnichent parce que Macron refuse de les déclarer vainqueurs. Les alliés d’hier, qui prétendaient « changer la vie », se déchirent maintenant pour trouver un Premier ministre. Du côté des macronistes, on fait de l’œil à la droite et au PS, au nom de la stabilité nécessaire. Quant au RN, s’il a écarté ses brebis galeuses les plus ouvertement racistes, c’est pour se montrer respectable, prêt à gouverner au service de la bourgeoisie.

Oh ! bien sûr, tout ce cirque politicien se fait au nom d’idéaux et de phrases sur la volonté du peuple et la démocratie. Mais cette démocratie bourgeoise est à bout de souffle, victime de la crise et de l’impasse de ce système capitaliste. 

Et puis, où est la démocratie pour les travailleurs ? De quoi décidons-nous ? De nos conditions de travail, de nos salaires ? Fondamentalement, cette démocratie est au service des exploiteurs. 

Sous la 4ème puis la 5ème République, les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, ont été les artisans de sales guerres coloniales d’abord, d’interventions impérialistes et de soutien aux dictateurs en place ensuite, au service des plus grands groupes capitalistes français. Cette démocratie, c’est aussi celle de la répression des grèves et des manifestations, celle des policiers à la gâchette facile dans les quartiers populaires.  

Malgré l’irresponsabilité des politiciens qui se disputent le fauteuil de Premier ministre, la grande bourgeoisie dispose d’un appareil d’État solidement établi. Ses hauts fonctionnaires, ses tribunaux, sa police et son armée sont là pour défendre son ordre social. 

Alors, les dirigeants politiques ne trouveront peut-être pas d’issue à la crise politique actuelle. Mais ce n’est pas cela qui empêchera la bourgeoisie de continuer à porter ses coups contre le monde du travail. C’est grâce à cette guerre sociale qu’elle peut engranger des profits comme jamais, malgré la crise dans laquelle s’enfonce l’économie. 

Et il en sera ainsi tant que nous, travailleurs, ne disputerons pas le pouvoir à la bourgeoisie pour en finir avec le capitalisme.

Si la société continue de tourner pendant que les politiciens se chamaillent, c’est aussi parce que nous continuons à ramasser les poubelles, à produire sur les chaînes de montage, à approvisionner les rayons des grandes surfaces. Nous continuons à jongler pour boucler les fins de mois, à subir des conditions de travail de plus en plus dures, à tenter de compenser le manque de moyens pour soigner à l’hôpital, pour transporter les voyageurs dans les bus et les trains. Et grâce à notre travail, la bourgeoisie continue à s’enrichir. 

Ce qui nous manque, c’est la conscience que cette position de force au cœur de la machine nous permet de nous opposer à ce système d’exploitation.  

Dans le passé, le mouvement ouvrier a su diffuser cette conscience, s’opposer aux tentatives de division de ses forces. C’est autour d’une idée très simple, formulée par Karl Marx, que les premiers communistes se sont regroupés : « Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

Cette conscience politique communiste, révolutionnaire et internationaliste a été perdue au fur et à mesure que les partis de gauche se sont intégrés dans la société bourgeoise et son appareil d’État. Ils ont remplacé la lutte de classe contre les capitalistes par le bulletin de vote en faveur d’un « bon » gouvernement. Ils ont troqué l’internationalisme contre le nationalisme et l’illusion que des frontières pourraient défendre les intérêts des travailleurs.

Laissés sans perspectives, les travailleurs sont restés déboussolés, leur force sociale neutralisée. Aujourd’hui, la division du poison raciste risque de les désarmer encore plus face à leurs exploiteurs. 

Si nous ne voulons pas tomber de plus en plus bas, dans la crise et la guerre généralisée, il est urgent de reconstruire un parti qui défende non seulement nos intérêts immédiats, mais aussi la nécessité d’en finir avec le capitalisme. Il nous faut un parti communiste révolutionnaire, au sens que Marx et des générations de militants après lui, ont donné à ce mot.

                                                                                             Nathalie ARTHAUD