jeudi 4 juillet 2024

D’élection en élection à Argenteuil une désaffection croissante à l’encontre du parti municipal

Homme de terrain ? En tout cas, un terrain très glissant

 


En 2017, le candidat LR aux élections législatives obtenait 14,2 % des voix. Cinq ans plus tard, le même n’en obtenait plus que 10,7 %. On comprend qu’en juin 2024, il ait laissé la place et que pour la prendre, guère de monde ne se bousculait. Résultat de son successeur, 8,7 %, encore moins 2 % ! Nous ne rappellerons pas les résultats de l’élection présidentielle de 2022 et des Européennes du 9 juin dernier qui ont été marquées par une désaffection des électeurs d’Argenteuil encore plus marquée à l’encontre des candidats LR.

         Élection après élection, cette droite locale qui avait connu pourtant des succès importants dans le passé, connaît une désaffection électorale lors des différents scrutins récents de plus en plus marquée.

         Logiquement, cela devrait les amener à quelque examen de conscience.

         Il y a, bien au-delà de la conjoncture générale au niveau du pays une désaffection que l’on peut mesurer lors de nos discussions. Les services municipaux sont souvent vécus comme ayant beaucoup de mal à fonctionner correctement. Quant aux projets phares de la municipalité, tel celui à l’encontre de l’espace Jean Vilar ou le plus récent concernant l’avenue Gabriel Péri, ils ne passent toujours pas auprès de la population.

         Quand la municipalité se retirera-t-elle une épine du pied en annonçant pour commencer l’abandon pur et simple du projet Jean Vilar ? DM

 

mercredi 3 juillet 2024

CGT : quelle politique pour les travailleurs ? Un article dans le numéro de cette semaine de Lutte ouvrière

CGT : quelle politique pour les travailleurs ?

Publié le 26/06/2024

Après avoir invité avec d’autres syndicats à faire barrage à l’extrême droite, la CGT appelle explicitement à voter pour le Nouveau Front populaire (NFP).

 

 

Le texte de la CGT paru le 18 juin présente cette nouvelle union de la gauche comme le résultat de la « pression  » des manifestations dénonçant le poids croissant de l’extrême droite dans le pays. Mais c’est surtout la crainte de perdre des postes qui a poussé ces politiciens à s’unir dans la précipitation, eux qui se plantaient avec frénésie des couteaux dans le dos depuis des mois… La Nupes d’il y a deux ans a ainsi été ressortie du placard, relookée en NFP et raccommodée à grand renfort de retouches issues du PS et de transfuges macronistes. Pour justifier sa prise de position, la CGT souligne l’hostilité de l’extrême droite aux syndicats. L’hostilité du RN et de ses compagnons de route vise d’ailleurs les grèves, les manifestations, et tous les travailleurs qui refusent de baisser la tête. Le RN semblant désormais aux portes du pouvoir, le syndicat déclare : « Il est minuit moins une. »

Oui, il y a danger. Mais, face au danger, la seule réaction possible serait-elle de foncer tête baissée refaire ce qui a toujours échoué par le passé ? Pourquoi cette énième union de la gauche protégerait- elle les travailleurs de la montée du RN alors que, depuis quarante ans, la politique de ces partis, leurs trahisons et leurs reniements ont constitué un des principaux carburants du renforcement de l’extrême droite ?

Cette fois encore, la gauche s’est entendue sur un catalogue de promesses pour obtenir les voix des travailleurs : hausse du smic, indexation des salaires sur les prix… Mais comment croire qu’ils respecteront demain des promesses qu’ils n’ont jamais tenues dans le passé !

Aujourd’hui, le RN a beau jeu de dresser une partie des travailleurs contre les syndicats, en rappelant comment ils ont appelé à voter pour la gauche malgré les trahisons, puis pour Macron au deuxième tour des élections présidentielles.

Depuis des années, les dirigeants de la CGT expliquent à leurs adhérents et militants que le syndicat ne doit pas faire de politique… sauf quand il s’agit de soutenir des politiciens de la bourgeoisie ! Il n’est pas étonnant que leur appel à voter pour le NFP ne rencontre pas une adhésion unanime au sein même de la CGT, certains revendiquant l’apolitisme professé le reste de l’année par la centrale syndicale, d’autres envisageant de voter RN, trompés par la démagogie de l’extrême droite, ou simplement écoeurés par la gauche. D’autres enfin, heureusement, affirment que, pour défendre leurs intérêts, les travailleurs ont besoin d’avoir une politique, indépendante de celle de la bourgeoisie, et de ses différentes options et partis.

Quel que soit le gouvernement qui sortira des législatives, les travailleurs doivent se préparer à se battre, pour imposer aux capitalistes de payer et pour stopper le pourrissement de toute la société. C’est pourquoi les travailleurs conscients doivent oser se démarquer de ces politiciens faillis qui ont dégoûté des générations d’exploités et de militants, rejetant toute une partie du monde du travail dans l’indifférence et une autre dans les bras du RN.

                                      Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2917)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui mercredi 3 juillet, de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;

-Vendredi 5 juillet, de 15 h.40 à 16 h.40 marché du Val-Nord ;

-de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour « Babou »

-Samedi 6 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de Joliot-Curie ;

Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 7 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 8 juillet, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien.