Jeunesse :
Attal veut la mettre au pas
Publié le 24/04/2024
N’hésitant pas à instrumentaliser
l’agression ou la mort de jeunes survenues dans des circonstances différentes,
le Premier ministre Gabriel Attal joue les matamores et promet un nouveau tour
de vis judiciaire et policier à l’encontre de la jeunesse.
Publié le 24/04/2024
Pour Attal, tout est bon pour
occuper le devant de la scène et poser au champion de la répression. Alors, il
évoque pêle-mêle l’« impunité zéro », la « comparution (et la sanction)
immédiate » par un juge, la fin des « atténuations à l’excuse de minorité » ou
encore la possibilité de « travailler à une mesure de composition pénale
sans juge pour les mineurs à partir de 13 ans». Et tant pis si bien
des mesures existent déjà et si d’autres sont irréalistes, voire
contre-productives selon les services sociaux. L’important n’est pas la réalité
mais l’effet d’annonce. Comme après la mort de Nahel, le gouvernement de Macron
menace les familles des quartiers populaires de supprimer les allocations
familiales ou d’autres sanctions en les rendant responsables des difficultés de
la jeunesse.
Attal n’a pas de réponse aux
problèmes de la population et il ne cherche d’ailleurs pas à en proposer car on
ne peut servir en même temps les capitalistes et les travailleurs. Il essaye
seulement de concurrencer l’extrême droite sur son terrain pour, comme elle,
faire diversion et en tirer un profit électoral. Attal a joué donc
l’autoritarisme, bien sûr seulement contre les faibles. Pour cela, c’est
toujours le même refrain. Contre le chômage, il faut réprimer les travailleurs
avec ou sans emploi ; contre les violences, il faut réprimer les familles et
contre le délabrement de l’école, il faut mater les enfants.
Sur l’autre face on ne trouve
qu’un pantin servile. Il l’est face aux profits gigantesques des patrons, face
à leurs combines, et face à ceux qui licencient et dégradent toute la vie
sociale.
Marlène Stanis (Lutte ouvrière n°2908)