L’escalade
militaire au Moyen-Orient et ses responsables
15 avril 2024
Toutes les populations du
Moyen-Orient sont dans l’angoisse de savoir quelle va être la réponse militaire
du gouvernement israélien à l’attaque de drones de l’Iran et quelles en seront
les conséquences.
L’armée israélienne affirme que
99 % des drones et missiles envoyés par l’Iran ont été interceptés et
qu’ils n’ont fait aucun mort. Et cette attaque était déjà la réponse attendue
au bombardement israélien du consulat iranien à Damas en Syrie, ayant fait,
début avril, onze morts dont sept militaires iraniens, notamment un haut
général.
Si une escalade militaire
s’enclenche, la responsabilité en reviendra à Israël et à ses parrains :
le gouvernement des États-Unis et, derrière, ceux de France, de Grande-Bretagne
et d’Allemagne. S’il y avait eu quelques critiques de façade de la part de ces
puissances à l’encontre de Netanyahou et du massacre de la population
palestinienne de Gaza, elles ont cédé la place à un nouveau soutien sans
faille.
Depuis le début de l’invasion
militaire de Gaza, le gouvernement israélien répète, sans qu’aucune preuve
n’ait été apportée, que l’Iran a aidé le Hamas à préparer son action terroriste
du 7 octobre. Mais en réalité, si l’Iran est ciblé, c’est pour des raisons
bien plus anciennes.
Depuis le renversement de la
dictature du Shah en 1979, l’impérialisme américain n’a cessé de vouloir mettre
au pas le régime des mollahs. Pas parce qu’il était une dictature religieuse
féroce contre sa propre population, mais parce qu’il refusait de se soumettre
aux grandes puissances et surtout à leurs trusts pétroliers qui, avant 1979,
considéraient les ressources du pays comme leur appartenant. En tant que relais
de la politique des États-Unis dans la région, Israël a depuis mis l’Iran dans
son viseur.
Aujourd’hui, il y a parmi les
généraux et les dirigeants d’extrême droite israéliens des
« Faucons » qui pensent que le moment est venu de régler son compte à
l’Iran. Jusqu’à présent, l’attitude des États-Unis a été de vouloir empêcher
l’embrasement de la région, tout en laissant les mains libres à l’armée
israélienne pour que celle-ci mène sa guerre sans limite à Gaza. Deux flottes
américaines avec porte-avions ont été envoyées en Méditerranée pour montrer que
le parrain américain couvrait les exactions de l’armée israélienne et que les
États de la région devaient se tenir à carreau.
Le gouvernement américain ne
semble toujours pas souhaiter l’escalade. Malgré toutes les rivalités
affichées, les dirigeants israéliens et iraniens ont su jusqu’à présent
coexister, contribuant chacun de leur côté à maintenir l’ordre impérialiste
dans cette région, en réprimant les Palestiniens pour les uns, et leur propre
peuple pour les autres, comme l’a fait le régime iranien à l’automne 2022.
En provoquant l’Iran, Netanyahou
a forcé la main des dirigeants impérialistes en les obligeant à réaffirmer leur
solidarité totale avec Israël, quelles que soient les réserves qu’ils ont pu
faire sur sa politique à Gaza. Mais au bout du compte, ce sont les grandes
puissances qui décident. Ce sont elles qui accepteront, voire provoqueront
l’extension régionale du conflit si elles considèrent que c’est nécessaire à
leur domination.
La tension qui monte dans cette
région est à l’image de ce qui passe à l’échelle mondiale. Toutes les grandes
puissances se préparent à la guerre et ont augmenté leurs budgets militaires.
Cela dépasse les conflits du
Moyen-Orient et de l’Ukraine. Car tout l’ordre économique mondial, reposant sur
le pillage des matières premières et l’exploitation des populations au profit
de grands trusts occidentaux, est constitué de rivalités innombrables menaçant
de basculer vers la guerre.
Cela nous concerne au plus haut
point. Car c’est en notre nom que nos dirigeants agissent. En tant que
travailleurs, nous devons dénoncer cette domination, ce pillage et ces guerres
dans l’intérêt de groupes capitalistes qui sont nos propres exploiteurs. Et
soyons certains que notre gouvernement veut nous préparer à être nous aussi de
la chair à canon, exactement comme le sont déjà les travailleurs d’Ukraine, de
Russie, d’Israël, de Palestine et de bien d’autres pays.
Nous devons refuser cet
avenir-là. Ce combat est le même que celui que nous avons à mener contre nos
exploiteurs pour notre survie économique. La classe capitaliste qui nous
exploite est aussi celle qui nous enverra sur les champs de bataille.
Nathalie Arthaud
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui mardi 16 avril : de 18 à 19 heures, centre Cl de la cité
Joliot-Curie ;
-Mercredi 17 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.
Vendredi 19 avril : de 15h40 à
16 h40 au marché du Val-Nord ;
-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;
-Samedi 20 avril : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche 21 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du
Centre ;
-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;
--Lundi 22 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien ;
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
15
euros jusqu’à dimanche : MDommarie@aol.com