Enseignement
privé : largesses de l’État sans contrôle
Un rapport parlementaire dénonce
le manque de contrôle sur le financement public particulièrement opaque des
établissements privés sous contrat.
« Personne ne connaît le montant total de la
dépense publique consacrée aux écoles privées sous contrat », dénonce
ce rapport, alors que celles-ci seraient financées à hauteur de 75 %. C’est en
1959, avec la loi Debré, que, pour faire face à l’accroissement démographique,
l’État a choisi de s’appuyer sur l’enseignement privé, affirmant qu’il
contribuait au service public d’enseignement, alors qu’il ne faisait que
pallier ses carences.
Aujourd’hui, les établissements
privés scolarisent près de 17,6 % des élèves, grâce aux deniers publics, mais
pas dans les mêmes conditions. Ainsi, l’enseignement privé n’a pas l’obligation
de scolariser tous les jeunes en âge de l’être alors que, dans le cadre de la
scolarité obligatoire, les établissements publics sont tenus d’accueillir tous
les enfants, sans exclusive, ce qui est évidemment normal. Le privé est censé
s’engager à respecter les programmes définis par le ministère de l’Éducation
nationale, mais le manque de contrôle permet semble-t-il certains écarts.
Il n’y a pas de véritable
contrôle des subventions de cet enseignement privé, à 95 % catholique. En 1984,
la décision du ministre socialiste de l’Éducation de l’époque de mettre en
place un plus grand contrôle de ces subventions avait mobilisé le ban et
l’arrière-ban de la droite catholique. Le gouvernement socialiste de l’époque
avait reculé lamentablement.
Les enfants de familles
favorisées représentent la majorité des élèves du privé. Certains parents, ni
particulièrement croyants, ni spécialement fortunés, en sont aussi à y envoyer
leurs enfants, espérant y trouver de meilleures conditions d’enseignement que
dans les établissements publics que l’État laisse se dégrader.
L’éducation de tous les jeunes
devrait pourtant se faire dans les meilleures conditions possibles. Il faudrait
pour cela que le gouvernement y mette tous les moyens nécessaires et que
l’argent public aille au service public d’éducation.
Aline Retesse (Lutte ouvrière
n2905)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des
Raguenets à Saint-Gratien ;
-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;
-Vendredi 12 avril : 15 h.40 à 16 h.40 : marché du Val-Nord ;
-17 h.15 à 18 h.15 : "Carrefour Babou" ;
-Samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi au Centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
- de 11 heures à midi, au marché de la Colonie ;
-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des
Raguenets à Saint-Gratie.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
15
euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com