Mélenchon
: les calculs de LFI et les intérêts des travailleurs
13 Avril 2022
Avec 7,7 millions de voix et
21,95 % des suffrages, il a manqué 500 000 voix à Jean-Luc Mélenchon pour accéder
au deuxième tour. Si cette troisième place suscite de l’amertume chez beaucoup
de ses électeurs, les cadres de LFI savouraient cette défaite quasiment comme
une victoire, car elle impose Mélenchon et ses lieutenants en tête de la
gauche.
Mélenchon a gagné 740 000
voix par rapport à 2017, malgré les 800 000 voix de Roussel, candidat du
PCF qui n’était pas présent il y a cinq ans. Ses résultats dans des villes
comme Toulouse ou Grenoble montrent qu’il a réussi à prendre des voix au PS et
à EELV et qu’il a récupéré une partie des électeurs populaires déçus de Macron.
Son résultat en Seine-Saint-Denis ou dans les banlieues ouvrières des grandes
villes montre qu’il a entraîné beaucoup de travailleurs, notamment issus de
l’immigration.
Si des millions d’électeurs
populaires, dont beaucoup de jeunes, ont voté Mélenchon pour chasser Macron en
refusant Le Pen, les objectifs des dirigeants de LFI dans cette campagne
étaient ailleurs. Depuis dix ans, Mélenchon vise à s’imposer au sein de la
gauche gouvernementale en laminant le PS et le PCF. Il a fini par y parvenir et
ne cachait pas sa joie, le 10 avril au soir, avec les élections législatives en
ligne de mire : « Ici est la force. Nous avons devant nous
d’autres élections, nous tiendrons notre rang ». Alexis Corbière,
député LFI, enfonçait le clou : « On est le noyau dur de quelque
chose de fort, je souhaite que cela demeure. » L’avenir proche dira si
les notables qui restent au PS et au PCF ou les ambitieux d’EELV se rallieront
et se soumettront à Mélenchon pour assurer leur réélection. Les marchandages et
les petits calculs ont déjà commencé.
Si un tel regroupement électoral
voyait le jour et permettait d’envoyer au Parlement des dizaines de députés de
gauche, sous le label de l’Union populaire, les travailleurs, eux, n’auraient
rien à en attendre. Ce n’est pas seulement une question de radicalité du
discours ou du programme. En son temps, un Mitterrand avait fait des promesses
plus radicales qu’un Mélenchon aujourd’hui. Le véritable pouvoir appartient aux
propriétaires des grandes entreprises et des banques, pas aux députés, même
quand ils sont majoritaires, et pas même au président.
Ce qui a fait la force des partis
ouvriers dans le passé, avant que cette force ne soit dévoyée et dilapidée par
les années passées à gérer le système capitaliste, c’était le réseau de
milliers de militants implantés dans les entreprises et les quartiers. Ce qu’il
est urgent de reconstruire aujourd’hui n’est pas une nouvelle union de la
gauche derrière Mélenchon ou un autre, mais un parti révolutionnaire. Les
travailleurs ont besoin d’un parti conçu, non pour occuper des places dans les
institutions, mais pour les aider à mener les luttes quotidiennes qu’ils
entament dans les entreprises et à les conduire aussi loin que possible ;
un parti composés de femmes et d’hommes conscients qu’il faut renverser le
capitalisme et déterminés à mener ce combat jusqu’au bout !
Xavier LACHAU (Lutte ouvrière
n°2802)
Les
prochaines permanences
-aujourd’hui
samedi 16 avril de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-mardi 19
avril de 11 h. à midi devant Monoprix
-mercredi
20 avril, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
Achetez
notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2802 et Lutte de classe
(2,5 euros) n°223 (au « Presse papier » seulement), lors des
permanences et chez les marchands de la
presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Et maintenant surtout, on achète sa
vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est
gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.
Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864 MDommarie@aol.com (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en
espèces).
Nous prévoyons un car gratuit le
dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.