Du
Kazakhstan à la France, une même crise capitaliste
Au Kazakhstan, plus de 160
personnes ont été tuées, pour la plupart par la police qui a ordre de « tirer
pour tuer ». Des centaines ont été blessées et 8000 manifestants ont été
arrêtés. L’aéroport est fermé et Internet a été suspendu. Les troupes russes se
sont déployées en soutien au régime. Les dirigeants kazakhs avaient pourtant
pris quelques distances avec Moscou, mais pour réprimer une révolte, les
dictateurs sont solidaires. Quant aux puissances occidentales, elles ne feront
rien pour empêcher cette répression sanglante. Le régime a de nombreux amis en
Occident, en particulier en France, à laquelle il vend de l’uranium et du
pétrole, achète des locomotives et des hélicoptères de combat.
Derrière la révolte au Kazakhstan,
où le salaire moyen est de 500 euros mensuels, et bien moins dans les classes
populaires, il y a d’abord la hausse du prix du carburant, que les autorités
ont récemment déplafonné, hausse qui s’ajoute à celle des prix alimentaires. Le
pays est pourtant un des plus riches en hydrocarbures. Mais dans le monde
capitaliste, il est fréquent que les travailleurs ne puissent même pas jouir de
ce qu’ils produisent au quotidien.
En Europe aussi, les prix sont à
la hausse, de 5 % officiellement en France, et de bien plus pour les classes
populaires. Les prix de l’énergie ont augmenté de 23 % en un an, ceux du
gaz de 50 à 60 %, et nombreux sont ceux qui ne peuvent se chauffer
correctement. Les prix de l’alimentation, notamment les produits de première
nécessité, comme le sucre, les pâtes, les œufs, les fruits ou les légumes, augmentent,
contraignant des familles ou des étudiants à recourir à l’aide alimentaire. Et
malheur à qui doit s’acheter une voiture…
La faute à la pandémie, comme le
gouvernement voudrait nous le faire croire ? La faute, surtout, à ceux qui
fixent les prix : les capitalistes et les marchés. Il suffit d’observer
les résultats financiers pour comprendre. En 2021, alors que la population
subissait la crise sanitaire, les confinements, les couvre-feux et la précarité
généralisée, l’indice boursier CAC 40 a battu de nouveaux records. Ses
entreprises ont engrangé des bénéfices inédits, plus de 100 milliards d’euros.
Si les patrimoines des milliardaires ont enflé, c’est parce que le niveau de
vie des classes populaires s’est dégradé. Si 100 000 lits d’hôpital ont
été fermés en 30 ans, si les établissements sont aujourd'hui exsangues et déprogramment
des interventions pourtant essentielles, c’est parce que l’État a réservé l’argent
public aux capitalistes.
Le gouvernement se gargarise en
parlant de la reprise. Mais celle-ci ne concerne pas le monde du travail !
La crise sanitaire qui a causé tant de souffrances dans la population s’est
greffée sur une crise économique et sociale qui s’aggrave, et dont le pire est
peut-être à venir. C’est ce que nous montrent les événements du Kazakhstan.
Mais l’histoire n’est pas écrite.
Les travailleurs peuvent refuser de subir cette nouvelle offensive des classes
riches. Pour préserver le niveau de vie des classes populaires, il faut des
augmentations massives des salaires. Dans la grande distribution,
l’agroalimentaire et dans d’autres secteurs, des travailleurs ont mené des
grèves sur les salaires. Ils montrent la voie à suivre. Aucun salaire ne doit
être inférieur à 2000 euros net, et les salaires doivent être indexés sur les
prix
Le chômage frappe 3,5 millions de
personnes, et en même temps, des millions de travailleurs sont débordés,
s’échinent au travail, subissent des cadences insupportables. Il faut embaucher
massivement, répartir le travail entre tous sans perte de salaire, et prendre
sur les profits capitalistes pour cela.
Les travailleurs ne peuvent plus
accepter que les entreprises capitalistes exercent leur loi, fixent leur prix
et leurs marges. Contrôler les comptes des firmes de la pharmacie, de
l’énergie, de la grande distribution et des autres secteurs, c’est une
nécessité vitale pour le monde du travail. Et si ces entreprises renâclent, il
faut les exproprier et les placer sous le contrôle de la collectivité. Si la
loi du profit privé échoue à permettre à toutes et à tous de vivre dignement,
il faut s’en débarrasser.
Cela est difficile ?
Assurément. Pour chacun de ces objectifs, il faudra que le monde du travail
mène des grèves massives et des combats collectifs. Face à cette offensive de
classes riches insatiables, il faut préparer la riposte de tous les
travailleurs. C’est pour le dire, pour
défendre ces idées, que je suis candidate à l’élection présidentielle.
Nathalie
Arthaud
Manifestation
des personnels de santé mais aussi d’autres secteurs
Mardi 11
janvier
Départ à
13 heures 30 métro Port-Royal
Les
prochaines permanences
-demain mercredi
12 janvier, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
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permanences et :
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-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Samedi 12 février
Meeting avec Nathalie ARTHAUD
Paris
(Paris)
À 15h00
Salle de la
Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e
Entrée libre
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM.