En 2022,
que le camp des travailleurs se fasse entendre !
03/01/2022
L’année écoulée a été marquée,
pour le monde du travail, par les attaques contre le niveau de vie et les
conditions de travail, toujours plus dures, toujours plus précaires. Mais ce
n’est pas le problème pour Macron, qui s’est offert, avec les traditionnels
vœux du nouvel an, une énième séance d’autosatisfaction à une heure de grande
écoute. A l’entendre, des travailleurs
aux personnes handicapées, en passant par les anciens et les enfants, tout le
monde vivrait mieux.
L’épidémie met l’hôpital public
et ses travailleurs au bord de la rupture ? Elle impose des contraintes et
désorganise toute la société ? Macron en rejette la responsabilité sur les
non vaccinés, alors que c’est le résultat de la politique des gouvernements
successifs, et surtout de la mainmise grandissante de la finance, sur l’hôpital
et tout le secteur de la santé.
Les hôpitaux sont à genoux, des
services d’urgences saturés ferment des lits ou ne fonctionnent pas la
nuit et le week-end, mais pas question de moyens supplémentaires ! Pour
désengorger les urgences, le gouvernement trouve plus économique de supprimer
les patients. Il fera désormais payer 19 euros comptant si la consultation n’est pas
suivie d’une hospitalisation. Tant pis pour ceux qui vivent dans des déserts
médicaux et dont le seul accès rapide aux soins se trouve à l’hôpital. Et c’est
la même réalité du côté de l’école ou des transports, où le manque de personnel
et de moyens pèse et est encore accentué par les conséquences de l’épidémie.
Alors que le prix du gaz a été
multiplié par six au cours de l’année, que ceux de l’essence et du fioul
domestique ont grimpé en flèche et que l’inflation touche les produits de
consommation courante, le monde du travail devrait se satisfaire d’un Smic à
1269 euros nets, rattrapage de janvier compris. Les personnes handicapées,
d’une allocation dont le maximum ne dépasse pas 903 euros. Les anciens, d’un
minimum vieillesse à 916 euros et de la promesse d’un montant de pension
minimum de 1000 euros, à condition d’avoir eu une carrière complète, ce qui
exclut bien des travailleurs. Quant aux chômeurs, ils voient leur droit aux
allocations et le montant de celles-ci baisser avec la réforme de l’assurance
chômage.
Avec ses vœux, Macron annonce
bien la couleur : au monde du travail, la survie, à la classe capitaliste,
le « quoi qu’il en coûte » pour assurer ses profits.
Car du côté des possédants, 2021
aura été l’année de toutes les performances : celle de l’augmentation de
la fortune de Bernard Arnault, hissé au rang de deuxième fortune mondiale,
celle des dividendes records pour les entreprises du Cac 40, des bénéfices
multipliés par 23 en une année pour Total, quand des travailleurs doivent
choisir entre faire le plein pour aller travailler ou chauffer la maison.
Pour ne plus subir cette réalité
en 2022, il ne suffira pas de se débarrasser de Macron. Si arrogant et
méprisant soit-il, il n’est que le serviteur de cette classe riche, dont les
profits dépendent de notre exploitation et de la perfusion d’argent public que
le gouvernement, comme ses prédécesseurs, maintient ouverte en permanence. Pour
nous faire respecter, nous devons riposter à l’offensive menée par cette classe
capitaliste.
De la grande distribution à la
métallurgie, en passant par les transports ou l’agroalimentaire, des grèves ont
éclaté pour revendiquer de véritables hausses de salaires. Certains, comme les
travailleurs de Leroy Merlin, y ont gagné des augmentations. C’est un premier
pas pour sortir de la résignation et aller vers la lutte puissante,
générale, dont nous aurons besoin pour arracher les augmentations massives
indispensables.
C’est le travail, le dévouement
et la conscience de dizaines de millions d’ouvriers, de techniciens et
d’ingénieurs qui font tourner toute la société et qui compensent
l’irresponsabilité de l’Etat et du grand patronat. Cette compétence, cette
position de force, les travailleurs ont tout intérêt à les utiliser pour
s’organiser et engager la lutte.
Alors que la crise sanitaire et la crise
écologique s’ajoutent à la crise économique, contester la domination
capitaliste sur l’économie est non seulement une question de survie pour les
travailleurs, mais le seul avenir possible pour toute l’humanité.
2022 sera ce que nous,
travailleurs, en ferons. Cela dépasse le cadre de l’élection présidentielle à
venir, qui ne peut changer le sort des exploités, mais les travailleurs qui
veulent dire que leurs besoins doivent passer avant les profits, qui se
reconnaissent dans les objectifs de lutte et les perspectives révolutionnaires
que je défends, pourront se servir de leur bulletin de vote pour l’affirmer.
Nathalie Arthaud
Les permanences des jours à venir :
-demain mercredi 5 janvier, de 11 h. à 11 h.30
marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
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La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM.