jeudi 13 mai 2021

Armée : des officiers prêts pour la répression. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Armée : des officiers prêts pour la répression

11 Mai 2021

Une nouvelle tribune écrite par des militaires d’active, mais restant anonymes, a été mise en ligne par Valeurs actuelles, dont le numéro du 6 mai est paru avec ce gros titre en une : « L’armée peut-elle sauver la France ? »

Cette seconde pétition est adressée aux président, ministres, parlementaires et généraux, et se termine sur l’exhortation « Agissez ! » L’hebdomadaire d’extrême droite continue ainsi une campagne de pression sur le gouvernement, annonçant fièrement plus de cent mille signatures.

Écrivant « La guerre civile couve en France. Si [elle] éclate, l’armée maintiendra l’ordre, parce qu’on le lui demandera », ces officiers, qui réclament de la « confiance dans l’institution militaire », rappellent qu’ils sont disponibles pour la répression. La répression contre qui ? L’ennemi est désigné : « Nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. » Ce sont donc les quartiers populaires et leur population ouvrière qui sont visés. Au passage, la grande bourgeoisie est absoute de sa responsabilité dans la destruction des emplois par millions, la montée du chômage et de la misère qui délitent la société.

Ces officiers disent se préparer à une offensive contre l’intégrisme islamiste. La « lutte contre le terrorisme » est depuis longtemps un prétexte commode pour tous ceux qui appellent au rétablissement de l’ordre.

Ces militaires mettent aussi en avant les sales guerres qu’ils ont menées en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique ou ailleurs. Au fond, ils se rattachent ouvertement à ce qui est une tradition historique de l’armée française : les républicains du 19e siècle ont rappelé l’armée des guerres coloniales pour massacrer les ouvriers insurgés à Paris en juin 1848 ou lors de la Commune en 1871.

Visiblement, ces militaires connaissent leurs traditions : celles de fusilleurs de travailleurs.

                                            Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2754)

 

Ecoles et Covid, Val d’Oise : état des lieux

L’École demeure un des principaux lieux de contamination

 


L'épidémie continue d'avoir un impact notable sur l'école. Aux dires de l'inspection du Val d'Oise, au 6 mai au soir il y avait 463 classes fermées dans les écoles du département. Cela fait environ 10 000 élèves, donc 10 000 familles mises en difficulté d'une façon ou d'une autre.

         Le principe du non-brassage dont je parlais hier à propos de la cantine de l'école Jules Guesde provoque aussi des tas de problèmes par rapport au périscolaire (accueil pré- et post-scolaire) qui ne respecte pas forcément ces mêmes règles.

         Quand une classe ferme en maternelle ou élémentaire, même les enfants des personnels dit "indispensables à la gestion de l'épidémie" (comme les soignants, mais pas uniquement) ne peuvent généralement pas être accueillis.

         Les autotests (salivaires dans les écoles et collèges, nasopharyngés dans les lycées) se poursuivent à peu près au même rythme qu'avant les vacances… L’accélération des tests n'a donc pas lieu.

         Alors certes les indicateurs s'améliorent lentement en ce moment dans le Val d'Oise, et c'est tant mieux, mais ce n'est certainement pas grâce aux actions du ministre de l'Education Nationale.

 

Argenteuil, hôpital Victor Dupouy, une deuxième tranche, de promesse en promesse

En revanche, pas avares de tranches de discours

 


Depuis des années, la construction de la deuxième tranche de modernisation de l’hôpital d’Argenteuil est en discussion.

         Pour le maire d’Argenteuil, c’est gagné. Même que Castex venu ces jours derniers dans le Val d’Oise s’est déguisé en père noël en évoquant cette deuxième tranche : « … le projet est désormais finalisé et validé grâce à la mobilisation de toute la communauté hospitalière et qu’il n'attend plus que la consolidation du plan de financement ».

         Si l’on traduit, cela signifie que ce projet va enfin se réaliser à condition que l’on trouve les sous pour le faire !

         Pour cela, il a promis que l’État participera au projet à moins d’un tiers de son coût global.

         Lorsque l’on connaît la valeur de ce genre de promesse, et lorsque l’on constate qu’il faut trouver encore plus des deux tiers du financement, on peut en conclure que les agents hospitaliers et les habitants de la région n’ont pas fini d’entendre parler de ce projet. DM