jeudi 7 janvier 2021

Épidémie : le virus varie, l’incurie gouvernementale persiste

Épidémie : le virus varie, l’incurie gouvernementale persiste

06 Janvier 2021

Les scientifiques britanniques considèrent que le nouveau variant du Covid-19 repéré en Angleterre en septembre est toujours aussi dangereux, mais 50 % plus contagieux. Il est aussi responsable d’une plus grande contamination chez les jeunes de moins de 20 ans.

Ce variant est responsable d’une violente vague épidémique depuis début décembre, qui a obligé le gouvernement britannique à mettre en place des restrictions de plus en plus sévères. Après avoir confiné Londres et le sud-est du pays, Boris Johnson a décrété le 5 janvier le confinement total de l’Angleterre et la fermeture des écoles. Le confinement total s’applique aussi à l’Ecosse. La population n’est autorisée à sortir que pour faire des courses et pour des raisons médicales. Ce confinement devrait se prolonger au minimum jusqu’à la fin février. D’ici cette date, le gouvernement dit espérer vacciner plus de 13 millions de personnes avec deux vaccins, Pfizer et AstraZeneca, et avoir repris le contrôle de l’épidémie pour pouvoir lever le confinement. Dans un pays qui totalise 75 000 décès et où près de 50 000 cas nouveaux de Covid apparaissent tous les jours, ces mesures d’urgence se sont imposées face au risque de rupture d’un système de santé déjà débordé.

En France, Olivier Véran a annoncé une dizaine de malades du variant britannique. Arnaud Fontanet, de l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, a déclaré le 4 janvier que ce variant était « l’inquiétude du moment ». Il a réclamé une surveillance plus « agressive » pour tenter d’enrayer sa progression.

Le ministre affirme comme d’habitude que tout est sous contrôle : « Nous regardons cela comme le lait sur le feu. » Mais dans les faits la surveillance actuelle apparaît bien dérisoire. Selon Arnaud Fontanet, le nouveau variant ne peut être distingué de l’ancien que par environ 30 % des machines de tests PCR actuellement utilisées. Les tests antigéniques, eux, ne permettent aucune distinction. Pour le repérer efficacement, il faut également effectuer un séquençage du génome du virus, ce qui est fait actuellement pour moins d’un test positif sur 1 000, soit 50 fois moins qu’au Royaume-Uni.

Pas de moyens, pas de personnel, pas de tests, pas de vaccins, pas de centre de vaccination, pas d’anticipation des variants... Il y a à cela une seule explication : l’État se moque éperdument de la santé de la population.

                                                            Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2736)

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Impôts 2021, des choix de classe

 

Une baisse pour l’impôt des sociétés, pas pour la TVA


 En 2021, la nouvelle loi de finances prévoit de continuer à baisser l'impôt sur les sociétés. Il passera de 28 % à 26,5 % pour les entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 250 millions d'euros, et de 28 ou 31 % à 27,5 % pour les plus grandes. Ce sont ainsi au moins 10 milliards d'euros que les capitalistes seront dispensés de verser au budget de l'Etat. Mais la TVA, que tout le monde paye, et proportionnellement plus les moins nantis, il n'est pas question de la baisser.

         Le gouvernement confirme ses choix : prélever sur le monde du travail l'argent dont il a besoin pour financer les services publics et surtout de plus en plus pour apporter des aides directes au patronat.

Syndicats : chez Google, des travailleurs s’organisent…

 

Nouvelle économie « virtuelle », vieille exploitation

 

Lors de la grève de 2018

Lors d'une grève en 2018 pour dénoncer l'impunité de l'encadrement en matière de harcèlement sexuel, les employés de Google avait déjà montré que, derrière la nouvelle économie du numérique et les 34 milliards de bénéfices de Google en 2019, l'exploitation des 130 000 employés - et autant de sous-traitants - ne sortait pas des vieilles ornières.

         Aujourd'hui, après le scandale du licenciement d'une chercheuse du groupe qui avait eu le tort d'exprimer des critiques sur le management, c'est un syndicat de ces employés, l'AWU, qui a choisi d'apparaître au grand jour après s'être constitué pendant des mois en toute discrétion à l'abri des regards des dirigeants de Google.

         Même dans le monde de l'économie « virtuelle », les travailleurs retrouvent le chemin de la lutte des classes

Amazon, superprofits, achats d’avions


Bonnes affaires tout azimuts pour les actionnaires

 

Cette plateforme géante de commerce en ligne, dont les ventes et les profits explosent avec la pandémie et les périodes de confinement, a acheté mardi onze avions Boeing 767-300 à deux compagnies aériennes.

         Jusqu'ici, en plus de sous-traiter une grande partie de son fret aérien, Amazon louait pour gérer une flotte de plus de 70 appareils via sa filiale Amazon Air, qui a un hub européen à Leipzig depuis novembre. Mais posséder en plus des avions en propre lui permet de maîtriser encore mieux l'ensemble de la filière logistique. Avec l'écroulement du transport de passagers, les avions sont vendus à prix bradés et il y avait une bonne affaire à faire.

         Au moment où des secteurs entiers s'écroulent, les plus gros grossissent encore et la catastrophe sociale profite aux actionnaires de trusts comme Amazon.