mardi 22 septembre 2020

Laboratoires d’analyse : des conditions insupportables

 

La colère monte

 

 

Des salariés de laboratoires d’analyse se sont mis en grève, entre autre à Cahors, Figeac et Limoges. Leur charge de travail a décuplé depuis la pandémie. Les secrétaires médicales doivent enchaîner les heures, faire face à des usagers tendus à cause des heures d’attente à la porte du laboratoire, ou parce que les résultats des tests tardent à venir. Et cela pour des salaires à peine supérieurs au smic.

La campagne de dépistage dont se vante le gouvernement se réalise, comme tout le reste, sans préparation, et surtout sans embauches supplémentaires. Que les travailleurs de la santé et les usagers se débrouillent, dit, comme à son habitude, le gouvernement ! Elles, car ce sont en majorité des femmes, n’acceptent pas et cela se comprend !

Argenteuil – agents territoriaux, réorganisation en vue et inquiétude afférente

 

Argenteuil – agents territoriaux, réorganisation en vue et inquiétude afférente

 

La concertation, un vilain mot apparemment

 


La nouvelle municipalité s’installe. Des mouvements ont lieu et auront lieu dans l’encadrement. De multiples réorganisations de services sont dans l’air.

         Chacun connaît ce qu’il a vécu dans son service, parfois depuis des années, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. C’est selon.

         Mais si le cercle restreint de la municipalité réorganise en liaison avec le haut encadrement, les agents municipaux qui vont faire marcher la boutique réorganisée ne sont pas, en amont, dans la confidence.

         La réorganisation sera certes présentée dans les jours qui viennent lors d’une commission consultative. Plus que jamais, ce sont les uns qui dictent leurs décisions aux autres, les discussions n’ayant qu’un aspect marginal.

         Cela concerne au premier chef les agents territoriaux qui collectivement ont les moyens d’imposer que ce qui ne leur convient pas finisse par être mis au placard. Mais cela concerne aussi tous les habitants. DM

Bonne lecture, Nicolas MATHIEU, Leurs enfants après eux, Babel

 

Une très bonne lecture de roman et de réflexion

 


Il a fallu que le livre paraisse en livre de poche à prix abordable (9,90 euros) pour que je découvre le roman « Leurs enfants après eux », de Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018.

         Voilà un livre excellemment mais simplement écrit qui parle d’adolescents et de leurs parents de notre temps. Certes, nous sommes durant la décennie 1990, dans une région que les fermetures d’une partie importante de la sidérurgie lorraine viennent de brutaliser, même si le Luxemburg et ses emplois ne sont pas loin. Les décennies qui suivront ne feront que faire perdurer, voire aggraver, les difficultés du cadre social et régional posé.

         Nous retrouvons dans le roman les adolescents et leurs parents, de différents milieu sociaux de la petite ville, milieux que nous connaissons, également ici. Ces adolescents portent en eux tous les possibles, et même si les voies empruntées de la petite délinquance pour certains ne les aident pas, rien n’est forcément déterminé pour eux. Ils peuvent connaître bien des carrefours, emprunter nombre de bifurcations de vie, et des plus favorables. Leurs parents sont également ceux que nous connaissons, avec une vie qui ne fait guère de cadeaux lorsqu’on la laisse filer, surtout pour ces parents des milieux populaires. Et il faut seulement avoir en tête que les enfants d’hier sont les parents d’aujourd’hui, et ces derniers portent les enfants de demain, dans une continuité qui peut être grise. Entre les générations, le fil continue, et quand il est fragile, cela n’aide pas à résoudre les difficultés, et à trouver sa voie.

         Le roman a une autre grande qualité. Celle de nous indiquer avec finesse qu’adolescents ou pas, il n’est pas facile de transcender les barrières sociales pour se comprendre et se rapprocher, même lorsque les milieux sociaux ne sont pas très éloignés.

         Certes, on ne peut pas dire que le roman explose de joie. Mais la justesse de son propos est en soi une grande satisfaction de lecture.

         Il manque donc un ingrédient essentiel dans cette photographie sociale qui sonne très juste, celle d’un mouvement ouvrier dont on ne voit pratiquement aucune trace, qui dans bien des régions s’est effectivement considérablement affaibli, et qu’il s’agit justement de reconstruire. DM