lundi 7 septembre 2020

Aéronautique : Servair - Mesnil-Amelot, les travailleurs face aux menaces de licenciements


La mobilisation continue

                                                                   
                                                                                    Merci Wikipédia
Servair est une filiale d’Air France spécialisée dans le catering, la préparation des repas servis dans les avions. Mardi 25 août, plusieurs dizaines de travailleurs de Servair 2, situé sur le site de l’aéroport de Roissy, se sont réunis une nouvelle fois.
Le site est fermé depuis cinq mois et l’inquiétude grandit sur une éventuelle fermeture définitive. Cet été, le trafic aérien passager a chuté de 70 % par rapport à l’été dernier. Et personne ne sait combien de temps va durer cette baisse de trafic. La direction a bien sûr choisi de faire payer cette situation aux travailleurs, malgré les profits accumulés et les importantes aides de l’État (7 milliards pour Air France). Le PDG de Servair a annoncé sa volonté de supprimer 1 800 postes sur 6 000. Pour cela, il veut utiliser des ruptures conventionnelles collectives (RCC), une récente innovation de Macron qui permet de supprimer des CDI plus facilement.
Bien sûr, la solution serait de répartir le travail entre tous sans perte de salaire, en baissant la durée hebdomadaire du travail jusqu’à 20 heures ou même moins, pour sauver tous les emplois.

Macron au Panthéon : la campagne présidentielle a commencé


En attendant, lui se verrait bien déjà au Panthéon

 


Lors de la cérémonie organisée au Panthéon pour commémorer les 150 ans de la proclamation de la IIIe République, le 4 septembre 1870, Macron s’est bien gardé de rappeler que cette république avait commencé par écraser dans le sang des milliers de travailleurs de la Commune de Paris…Non, l’objectif de Macron était de se mettre en scène en rééditant son numéro d’équilibriste de 2017, dans la perspective de la Présidentielle de 2022.
Après quelques mots d’hommage à des personnalités originaires d’autres pays comme Gambetta, Gisèle Halimi, Marie Curie, il a enfourché les thèmes de la droite et de l’extrême droite, reprenant leur démagogie sécuritaire dans l’air du temps, évoquant les violences subies par les policiers et les zones dans quelques cités qu’il qualifie, avec d’autres, « de non-droit » … Il n’avait rien à dire par contre concernant les violences et le racisme des policiers qui ont tout autant fait l’actualité de ces derniers temps !
En fait, Macron a recours à la même ficelle mille fois utilisée par ses prédécesseurs en mélangeant insécurité et immigration pour faire oublier ses propres responsabilités et celles du grand patronat dans l’aggravation de la crise.

États-Unis : course au vaccin… et course à la Maison Blanche


Du Trump tout craché !

 


Les autorités sanitaires américaines ont envoyé un plan à tous les États afin de préparer une distribution à grande échelle d'ici début novembre d'un vaccin contre le coronavirus, avant même que ce vaccin soit vraiment mis au point.
Est-ce le résultat de la course à laquelle se livrent les principaux laboratoires, qui bénéficient déjà pour cela des milliards d’argent public versé par les États, à commencer par l’État américain ? Ou celui de la course à la présidentielle américaine qui doit avoir lieu quasiment au même moment, début novembre…
Promettre un vaccin pour tenter de se faire réélire, c’est du Trump tout craché ! Mais est-il le seul bonimenteur dans sa catégorie ? Bien sûr que non.

Éducation nationale, Covid 19, enseignants vulnérables, masques à Argenteuil


Le carabin Castex

La circulaire du premier ministre parue ces jours derniers au sujet du Covid 19 contredit les annonces de Blanquer concernant les personnes vulnérables. Des autorisations spéciales d'absence seront bien délivrées aux personnes vulnérables ne pouvant télétravailler, sur la base d'un certificat d'isolement du médecin. Mais les critères qui font qu'une personne est considérée vulnérable ont en revanche été restreints, les voici :
« 1° Etre atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie);
2° Etre atteint d'une immunodépression congénitale ou acquise :
- médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
- infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
- consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
- liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
3° Etre âgé de 65 ans ou plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
4° Etre dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère. »        

Mais, pour ne prendre que ce qui est énuméré ci-dessus, qu’est que Castex en sait de l’évolution ou pas d’un cancer, et si l’hormonothérapie agit ou pas, et s'il y a des effets secondaires ou pas ? DM
 

Masqués mais pas question d’être muselés


Et bientôt des masques transparents ?


Pour le port du masque, dans une des deux circonscriptions du Premier degré d’Argenteuil, seuls 5 masques aux enseignants seront distribués par semaine. Comme il faut changer ces masques toutes les quatre heures, cela signifie-t-il qu’ils ne peuvent travailler que 20 heures par semaine, alors que leurs horaires devant élèves sont plus élevés ? C’est le message qu’on a voulu leur faire passer ?
         Par ailleurs, pour enfiler ces masques, il ne faut surtout pas avoir une grosse tête !
         Et pas question que vous ameniez des masques de votre fabrication personnelle ad hoc ! DM

dimanche 6 septembre 2020

Nathalie ARTHAUD en débat sur LCI : un débat de lutte de classes


Éducation : Contaminations à l’école : c’était prévisible… mais rien n’a été sérieusement prévu !


Pour eux, la priorité était que les parents aillent travailler

 


D’après le ministre de l’Éducation, 22 établissements et une centaine de classes ont été fermés lors de cette rentrée scolaire après que des cas de Covid aient été détectés. C’était à prévoir avec la reprise de l’épidémie… mais rien n’a été sérieusement prévu ni pour appliquer efficacement les mesures barrières ni même les modalités de garde des enfants au cas où l’on fermerait les classes ou les établissements. La ministre du Travail, Elizabeth Borne, a déclaré que son ministère était en train de plancher sur la question des arrêts de travail des parents concernés par cette situation. Il serait temps !

Pour la ministre et pour le gouvernement, l’essentiel est que les parents aillent travailler. Le reste n’est pas une priorité, et ça se voit !

Argenteuil, École : une fermeture de classe envisagée puis abandonnée à l’école maternelle Ambroise Thomas


Non  à la fermeture de classe !
 
Dans tous les cas c'était
L’école maternelle Ambroise Thomas, cumule bien des difficultés ces dernières années, dans ce quartier très populaire du Val-Notre-Dame.
         En cette rentrée pourtant grosse de difficultés et d’inquiétude, les parents et les personnels de l’école ont été confrontés à la volonté de la Direction académique du Val d'Oise de vouloir fermer une classe. Si c’était pour que des élèves aillent dans une autre école proche de chez eux, cela ne poserait guère de problème. Mais ce n’était absolument pas le cas, et cette fermeture aurait eu comme conséquence la hausse des effectifs par classe.
         Comme l’évoquait à juste raison le conseil FCPE de l’école « Cette politique des chiffres est insupportable non seulement elle va à l’encontre d’une pédagogie sereine et apaisée mais en plus elle méprise les précautions sanitaires déjà difficiles à respecter (gestes barrières, distanciation…).
         Il n'était pas question d'envisager que cette fermeture de classe se fasse parce qu'un nombre de trois élèves manquait dans les calculs comptables de la Direction académique. La voie à suivre était celle indiquée dans l’article suivant du présent blog. La Direction académique a fini par bien le sentir. Elle a abandonné l'idée de cette fermeture, comme si elle n'avait pas pu imaginer les réactions avant.DM

Éducation : dédoublement des CP, un mauvais coup empêché à Gennevilliers (92)


Non aux cours préparatoires à 19 élèves !

 
L’école primaire Anatole France de Gennevilliers était contrainte d’accueillir, à cette rentrée, 60 élèves supplémentaires avec une classe supprimée. En conséquence, trois classes de cours préparatoire étaient remplies à 19 élèves, alors que ce niveau doit être dédoublé avec 12 élèves maximum.
Le dédoublement des CP est même l’argument du gouvernement pour justifier les restrictions de postes ailleurs dans l’éducation, en prétendant porter tous les efforts sur le CP. La démonstration est faite que c’est du vent.
En grève mardi et jeudi, les enseignants se sont adressé aux parents pour s’organiser et poursuivre l’action, face à une direction académique qui niait la situation, et renvoyait les enseignants au comptage de leurs propres élèves pour prouver les sureffectifs.
Finalement, la mobilisation a payé avec une ouverture de classe de CP.
Ce mauvais coup a raté. Mais on voit que l’État écrème tous services à la population, dont l’école, pour financer son plan de relance à destination des patrons.