dimanche 16 août 2020

Sécurité au travail : une mort de plus d’un travailleur isolé


On ne devrait jamais travailler seul

 


C'est sur le chantier de construction d'un nouveau bâtiment de l'imprimerie à Houdemont (54) que le drame s'est produit
Mercredi 12 août, un travailleur de 53 ans est mort sur le chantier du bâtiment destiné à accueillir la future rotative de l’imprimerie de l’Est Républicain. Il était employé par un sous-traitant d’une des entreprises chargées du chantier.
Travaillant seul sur une nacelle qu’il commandait lui-même, il a eu la nuque coincée contre une poutre métallique de la structure. Ce sont deux salariés de l’Est Républicain qui ont donné l’alerte, mais il était trop tard.
Ce drame montre une fois de plus le danger de travailler seul, sans possibilité d’être secouru en cas d’accident. Economiser sur le personnel rapporte plus aux patrons, mais cela augmente les risques pour les travailleurs.

À Argenteuil comme ailleurs, pas question d’une « proximité » de la police, pour les jeunes comme pour le reste de la population


Elle éviterait tellement de choses, mais ce n’est pas pour aujourd’hui

 


Une fois l’an, une animation dans un quartier d’Argenteuil rassemble des jeunes et des policiers lors d’une après-midi de rencontre et d’échange. Il s’agit de policiers bénévoles d’une l’association, Raid Aventure Organisation. Elle a eu lieu ces jours derniers.
         Il y a bien évidemment rien à redire à ce genre d’initiative qui ne concerne que quelques jeunes, une demi-journée par an.
,        Une police soucieuse d’éducation et de prévention devrait continuellement être au contact des habitants, des jeunes comme de toute la population. On peut imaginer que cette rencontre entre des forces dédiées au « bon vivre ensemble dans la société » ferait même partie de l’enseignement régulier des élèves. C’est au contact constant des uns et des autres que les jeunes prendraient leurs marques, et ceux dédiés au « maintien de l’ordre » (pour faire court) prendraient les leurs.
         Mais cela n’existera jamais dans la société actuelle où il faut que les forces de répression soient fondamentalement à l’écart de la population à surveiller, et du monde du travail qu’il s’agira de réprimer le jour où il se lèvera. Donc pas question ni d’une proximité qui au-delà de la compréhension des uns et des autres crée des solidarités contraires à ce rôle fondamental des forces de répression, ni d’éducation telle que je l’évoque.
         Il reste des initiatives de contact telle celle qui a eu lieu ces derniers jours ou telles celles qu’une enseignante émérite organisait naguère au lycée Jean-Jaurès. Mais tout cela représente quelque chose d’infime. Pour autre chose, il faudra attendre que la société change fondamentalement et qu’avec elle la police et son rôle tels que nous les connaissons aujourd’hui disparaissent. DM

samedi 15 août 2020

Méditerranée : escalade pour le pétrole et le gaz


Un petit air de XIXème siècle au XXIème

 


Alors qu'une confrontation a lieu entre la Grèce et la Turquie pour le contrôle des zones maritimes de gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale, Macron vient y mettre son grain de sel.
L'Élysée a déclaré le 13 août « rappeler l'importance de régler les différends actuels par le dialogue » et « souligné la nécessité d'une plus grande concertation entre la Grèce et la Turquie ». Mais en même temps, Macron a envoyé des avions Rafale et une frégate aux côtés de la marine grecque pour s'opposer à la Turquie.
Est-ce le contrat de cession des droits d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures au large de la Crête, accordé par la Grèce à un consortium dont fait partie Total, qui pousse Macron à montrer ses muscles dans la région ? C'est à craindre !

Biélorussie : dictature en difficulté


La force collective de la « rue » potentiellement plus forte que tout

 
En toute humilité
1996 : deux ans après son arrivée au pouvoir, Loukachenko en toute humilitéLoukachenko, le dictateur biélorusse en place depuis plus de 25 ans, avait cru qu'écarter ses rivaux électoraux et truquer les élections serait suffisant pour se maintenir au pouvoir.
Mais il s'est retrouvé face à un adversaire bien plus puissant : la mobilisation d'une partie croissante de la population malgré les milliers d'arrestations et les brutalités policières qui ont fait au moins deux morts jusqu'à présent. Les manifestations n'ont pas cessé depuis plusieurs jours, des grèves ont lieu.
C'est cette force de la « rue » qui commence, peut-être, à fissurer le régime de Loukachenko comme le laisse penser les excuses publiques qu'a dû faire le ministre de l'Intérieur aux manifestants blessés par la police et qui a dû aussi faire libérer un millier de personnes.
Il est à espérer que les premières grèves ouvrières annoncent un début d'organisation des travailleurs.

« Accords de performance collective » : une performance surtout patronale


Etre plus forts que leur loi du plus fort

 


Le gouvernement est bien forcé de reconnaître que les patrons outrepassent leurs droits dans l'application des accords de performance collective, qui leur permettent d'imposer des dégradations des conditions de travail et les salaires. Des patrons ont voulu imposer des changements dans les périodes d'essai ou dans les préavis de licenciement, imposer des forfaits-jours à des salariés qui n'y sont pas astreints, s'affranchir du code du travail ou des conventions collectives.
Ces patrons utilisent les lois à leur avantage tant qu'ils le peuvent, et ils y sont aidés par le gouvernement. Mais ils n'hésitent pas à les piétiner s'ils y trouvent leur intérêt. La seule loi qu'ils connaissent, c'est la loi du plus fort. Eh bien, il faut s'organiser pour être plus fort qu'eux !

 

États-Unis : le piège électoral


À leur façon, tout autant dévoués aux intérêts capitalistes

 

janvier 2017 : le vice-président Biden, sur le point de quitter le pouvoir, intronise la nouvelle sénatrice Harris

Le Parti démocrate, y compris son aile qualifiée de « gauche », soutient entièrement son binôme pour l'élection présidentielle de novembre : Joe Biden et Kamala Harris, une sénatrice noire, que la presse qualifie tous deux de « centristes ».
Les démocrates escomptent que le dégoût qu'inspire Donald Trump sera suffisant pour leur permettre d'accéder à la Maison Blanche. Et ils n'ont pas beaucoup d'efforts à fournir pour incarner une alternative au raciste et réactionnaire Trump. Pourtant les démocrates Biden et Harris sont tout aussi dévoués aux intérêts des capitalistes américains que Trump et les républicains.
Les travailleurs, qui ont vu ces derniers mois s'abattre sur eux la catastrophe du chômage de masse et son cortège de misère, ne pourront compter que sur leurs propres luttes. Pas sur l'alternance présidentielle.

Argenteuil : la municipalité guère en empathie avec les agents territoriaux lors de la canicule… Correspondance de l’hôtel de ville


En tout cas, bravo aux agents territoriaux

                                                                     
Quand ça chauffe...
Certes, le préfet avait levé l’alerte Canicule. Aussitôt, la municipalité a suspendu les mesures prises pour les agents territoriaux en lien avec celle-ci, et cela dès jeudi matin. Il faut vraiment être dans les bureaux frais du troisième étage de l’hôtel de ville pour ignorer que ce n’est pas parce que la canicule est passée que la chaleur dans les services a disparu pour autant et que l’air est devenu respirable à la mairie et dans les locaux municipaux. Et cela en guise de remerciements pour tous ceux qui ont « assuré » une nouvelle fois ! C’est fort de café !
         Il est vrai que la municipalité change actuellement le sol de ce troisième étage. Un sol rafraîchissant à ne pas douter qui lui permettra de se mettre en chausson doux ou nu-pied et de prendre ainsi le frais.
 

D’accord ce n’est pas totalement de sa faute, mais tout de même

Depuis des années, la municipalité tente de régler les problèmes thermiques qui sont récurrents et difficilement supportables à l’hôtel de ville. Ainsi, elle a bien fait installer un groupe réfrigérant pour le rez-de-chaussée de l’agora. Si le système peut être fiable à ce niveau, il est totalement sans effet sur les bureaux du 1er et du deuxième étage. De plus, il tombe régulièrement en panne, malgré les assurances municipales sur sa fiabilité.
         Pour les prochaines canicules ou fortes chaleurs, ça craint…

vendredi 14 août 2020

Nitrate d’ammonium : à quand la prochaine catastrophe ?


La méfiance est plus que de rigueur

 


Le gouvernement prétend que les deux millions de tonnes de nitrate d'ammonium stockées en France sont sous contrôle. Le nitrate d'ammonium, c'est l'engrais responsable de la récente explosion au port de Beyrouth et de l'usine AZF de Toulouse en 2001.
Pourtant un site près de Bordeaux, qui peut stocker jusqu'à 25 fois la quantité qui a explosé à Beyrouth, est sous le coup d'une astreinte pour « manquement dans la maîtrise des risques ». Par ailleurs, 60 000 tonnes transitent chaque année par deux ports bretons, en évitant la réglementation européenne Seveso. D'ailleurs les ministères ne s'accordent pas sur le nombre de sites sensibles de stockage.
Les capitalistes du secteur agricole et des travaux publics, qui utilisent largement ce produit, s'estiment assez puissants pour imposer à l'État d'oublier ses propres réglementations.