Après avoir déclaré
qu’elle n’appliquerait pas ladite réforme, la nouvelle municipalité changea son
fusil d’épaule, bousculant à la va-vite le personnel communal.
Le 17 juillet 2014
Gouverner c’est prévoir ?
La nouvelle municipalité, en voulant jouer les fiers-à-bras, et n’allant pas
jusqu’au bout de sa posture, s’est mise dans de beaux draps dans l’affaire de
la semaine scolaire. Très exactement, le maire n’ayant ni enfant à conduire à
l’école ni étant un des agents municipaux « impactés » (comme
ces gens-là disent) par la réforme, a mis les autres dans de beaux draps.
C’est, dans ce cadre, un message bien étonnant qui a été porté ces jours
derniers à la connaissance de tous par le directeur général des services, le
chef de l’appareil municipal. L’essentiel est dans cet extrait suivant dont
nous soulignons seulement en gras les traits saillants :
"Vous
êtes animateur, ATSEM, ASPE, gardien, ASEL, éducateur sportif, bibliothécaire :
votre travail quotidien est forcément impacté par cette modification et vous
êtes sans doute inquiet."
"Vous êtes parent et vous ne savez pas comment vous
pourrez conjuguer harmonieusement vos vies professionnelles et
familiales."
"Je comprends votre inquiétude et je la partage. Nous devons démontrer la
force du service public et sa capacité à répondre rapidement et efficacement
à cet environnement incertain." "C’est pourquoi j’ai reçu ce
jour, avec Monsieur Clavel, conseiller municipal délégué au personnel, chacune
des organisations syndicales afin de partager avec elles l’état d’avancement
de notre réflexion ; notre grande inconnue est la quantité de parents et
donc d’enfants qui modifieront leurs habitudes et qui viendront (ou pas)
gonfler les effectifs des accueils le matin ou le soir ou encore le mercredi
après-midi."
"Je
me suis engagé à tenir un CTP extraordinaire le 17 juillet prochain, afin
que chaque agent directement concerné puisse dans les jours qui suivront, être
personnellement informé par écrit de son lieu de travail et de ses horaires de
rentrée. Je m’engage à ce qu’un dialogue social de qualité se poursuive
malgré la saison estivale et les départs en congés de la plupart d’entre
nous."
Ce monsieur est arrivé le 1er juin et n’est pas responsable des
décisions politiques. Mais qu’est-ce que cela change qu’il reconnaisse que la
situation va poser des problèmes importants et avoir des conséquences sur le
travail et donc la vie de très nombreux agents municipaux !
Annoncés il y a deux mois, les changements n’auraient certes pas permis
les effets de manche et une posture de réfractaire, mais cela aurait permis ne
serait-ce que de connaître le nombre de parents et donc d’enfants désirant
rejoindre les effectifs d’accueil du matin ou du soir ou encore le mercredi
après-midi, avec toutes les conséquences en chaîne que cela induit !
Il faut vraiment que la population se convainque
qu’elle doit prendre ses affaires en main. Laisser la société à des
dirigeants qui se pensent inamovibles parce qu’élus un jour pour x années mène
aussi la société dans le mur.
Pour une posture qui ressemble à un caprice, le sort d’une fraction notable de
la population est ainsi brutalisé. La première réaction est de montrer qu’elle
n’est vraiment pas d’accord.