lundi 21 janvier 2019

Alcoolisme : un ministre irresponsable


Ministre de l'agriculture ou marchand de vin ?



 L’actuel ministre de l'agriculture et ancien sénateur socialiste de la Drôme Didier Guillaume a déclaré sur BFM que “le vin n'est pas un alcool comme les autres” car on n'a jamais vu “un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu'il a bu du Côtes-du-Rhône”. On ne sait pas ce qu'avait consommé le ministre avant cette interview.
     Mais selon les associations de lutte contre l’alcoolisme, chaque année, l'alcool est responsable en France de 49 000 décès, dont 29 000 d'une consommation excessive de vin.
     Ce genre de déclaration d'un ministre devant une large audience de téléspectateurs met des bâtons dans les roues de ceux qui essayent de faire prendre conscience des dangers de l'alcool. En revanche, les gros viticulteurs et ceux qui s'enrichissent du commerce du vin se frottent les mains. La santé de la population ne pèse décidément pas lourd pour ce gouvernement.

Salaires, le patronat craint les réactions de tous les travailleurs


L’ombre du mouvement des Gilets jaunes n’est pas loin



Les travailleurs mobilisés d’AB Habitat ont obtenu le principe d’une prime dont ils ne connaissent pas encore le montant. Quant à ceux de la Région Ile de France, ils bénéficieront d’une prime de 300 euros, pour le travail supplémentaire qu’ils ont eu à assumer lors de la contestation lycéenne de décembre. Telle est la justification donnée par la Région pour cet octroi.
         Certes, le montant des primes n’est pas à la hauteur de la nécessité pour faire face à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs. Certes, les raisons de la décider avancées par les directions peuvent être variables, mais une chose est sûre. Elles n’auraient pas existé s’il n’y avait pas eu le mouvement des gilets jaunes.
         Dans tous les cas, le compte n’y est pas. Il faut une vraie augmentation, une augmentation de 200 ou 300 euros mensuels pour commencer, des salaires, des pensions, et des indemnités.

dimanche 20 janvier 2019

Renault : Casting chez Renault pour la succession de Ghosn


L’exploitation capitaliste, un vol dans le cadre de la loi

 


Deux mois après l’emprisonnement de Carlos Ghosn au Japon, l’État français, actionnaire de Renault, se décide tardivement à le lâcher. La chasse aux successeurs est ouverte.
C’est que les gros actionnaires veulent pouvoir continuer à encaisser le produit de l’exploitation des dizaines de milliers de travailleurs travaillant dans les usines du groupe. Mais sans subir les effets d’une actualité politico-judiciaire qui éclaire de façon peu glorieuse les pratiques d’un PDG prétendument emblématique.
Mais quand une minorité s’approprie des richesses produites par des dizaines de milliers de salariés, cela s’appelle un vol, même quand cela reste dans le cadre des lois.

La Réunion Mayotte : l’enclavement rapporte gros aux compagnies aériennes


Des entraves à la mobilité qui perdurent et qui rapportent



Pour se déplacer vers les autres îles de la région, ou plus loin, les habitants de l’île de Mayotte doivent débourser des sommes exorbitantes, ce qui contribue à écraser leur pouvoir d’achat. Les compagnies aériennes présentes sur place ont fait des Mahorais leur vache à lait. À commencer par Air Austral (propriété des conseils régional et départemental de La Réunion, en partenariat avec la Chambre de commerce de l’île Bourbon) qui est en situation de quasi-monopole.
Régulièrement une mission d’étude vient constater sur place les entraves à la mobilité rencontrées par les travailleurs de l’île, dont beaucoup survivent de petits boulots ou de retraites misérables (souvent moins de 500€).
Les habitants sont rançonnés par les compagnies et par Total, qui détient le monopole de la distribution de carburant.
Les aides financières dites de « continuité territoriale », difficiles à obtenir et méconnues de beaucoup d’habitants, sont loin d’être suffisantes pour permettre au plus grand nombre de travailleurs de circuler et de rendre visite à leurs proches en Europe ou dans l’océan indien.
Quant aux Comoriens, considérés par les autorités comme des étrangers sur une île de leur propre archipel, ils subissent une situation d’exception puisque leur titre de séjour (quand ils parviennent à en obtenir un) ne leur permet pas de quitter l’île, laquelle ne fait pas partie de l’espace Schengen.
Les capitalistes rackettent la société, il faut les exproprier !

Argenteuil Défense de Jean Vilar « Cap Héloïse » et Fiminco : le projet piétine, et c'est le moins que l'on puisse dire. Il doit être abandonné


C’est pas parce que l’on a rien à dire qu’il faut se taire








Les journalistes de la Gazette, hebdomadaire du Val d’Oise sont partis à la recherche d’informations sur le projet « Cap Héloïse ». Cela donne l’article suivant qui indique que la municipalité d’Argenteuil est le moins que l’on puisse dire pas à l’aise avec cette affaire.


         En particulier, le journal évoque de la part de la municipalité l’argumentation suivante :
« Fiminco a apporté des réponses à l’autorité environnementale. Il reste des incertitudes sur le recours. On espère qu’il soit levé… Les choses devraient bouger après le premier trimestre, en mars ou avril. Il y avait des obstacles, on espère que le promoteur arrivera à les lever. Après, on reprendra le calendrier : enquête publique, permis de construire, dont il faudra purger les recours… On sait que c’est un projet compliqué. »
         Si Fiminco a apporté des réponses aux nombreuses remarques de « l’autorité gouvernementale », les Argenteuillais n’ont pas le droit de les connaître ? « Les choses devraient bouger après le premier trimestre, en mars ou avril ». En mars, on n’est pas « après » le premier trimestre mais à la fin de celui-ci ! « On espère », « on espère », beaucoup d’espérance, aucune certitude ! Puis l’enquête publique qui ne va pas se faire en deux coups de cuillère à pot, « dont il faudra purger les recours » !
         Bref, la municipalité n’a pas grand-chose à dire, même s’il faut bien qu’elle réponde quelque chose aux journalistes curieux.
         Tous les espoirs sont permis pour que le projet ne se fasse jamais, lui qui était annoncé, en mars 2016, devant être réalisé en 2019 ! On est en 2019. On ne voit rien venir, et c’est vraiment tant mieux.

Dassault : le maire d’Argenteuil confiant et le PDG hâbleur


Voilà ce que nous écrivions le 26 février 2017, il y a moins de deux ans

« Crédulité à bon compte

Le parisien de vendredi, sans doute suite à cette conférence de presse consacrait un article à ce sujet qui était intitulé : « Le maire confiant sur l’avenir de l’usine Dassault ». Pour cela, ce dernier s’appuie ce que lui a dit le PDG de chez Dassault : « Il m’a assuré qu’il n’y aurait pas de fermeture de l’entreprise d’ici dix à quinze ans et m’a parlé de 230 personnes transférées et non de 300 ».
         Comme si ce PDG allait lui dire autre chose et lui faire de vraies confidences… Dans la réalité, le PDG décide, et l’édile écoute. D’autant plus que celui-ci apparemment veut bien entendre que ce l’on veut bien lui dire. »

Alors que la fermeture du site d’Argenteuil vient d’être annoncé à l’horizon 2021, nous aimerions entendre le maire d’Argenteuil à propos du PDG hâbleur.


La fête de Lutte ouvrière à Argenteuil aura lieu dans moins de quinze jours. On peut toujours réserver.


Après un moment de « musette » c’est le groupe
« moonlights swampers » qui animera la soirée jusqu’à une heure du matin.

« Les Moonlight Swampers ont délibérément choisi un nom imprononçable et que personne ne peut ni traduire, ni retenir, pour être certains de ne pas être harcelés par des fans et des journalistes indélicats qui pourraient gâcher leur belle quiétude. Dans le même esprit, ils ont fait le choix de jouer des reprises bien connues, afin d’éviter le succès qu’auraient déclenché des compositions originales trop attractives, sans parler des royalties ingérables qui les auraient contraints à l’exil fiscal… »

Le samedi 2 février 2019
A partir de 16 heures 30
Débats –animations –science –librairie-Meeting-Banquet-Soirée dansante
Rencontre avec Nathalie ARTHAUD à 17 heures 45
Puis Apéro, meeting, banquet
Réservez dès maintenant pour le banquet
15 euros ; enfants de moins de 14 ans : 7 euros
On peut en particulier réserver ces cartes d’entrée auprès de Dominique Mariette, au 06.99.49.98.64, MDommarie@aol.com
Et consultez le site blog « lo argenteuil »

samedi 19 janvier 2019

Spéculation : les profits contre les emplois. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Spéculation : les profits contre les emplois

2018 a été une année record en termes de fusions-acquisitions, c’est-à-dire d’opérations de vente et d’achat d’entreprises par d’autres. L’ensemble des opérations a mobilisé 3 440 milliards d’euros, en augmentation de 20 % par rapport à 2017.



C’est aux États-Unis que ces opérations de concentration de groupes industriels ou financiers ont été les plus importantes. Mais la France n’a pas été en reste, avec le rachat par AXA pour 12 milliards de l’assureur bermudéen XL Group et celui de Bioversativ par Sanofi pour 10 milliards d’euros. L’année 2019 commence bien pour le monde de la finance, avec l’annonce du rachat de l’entreprise Celgene, spécialiste des cancers du sang, par le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb qui s’est dit prêt à mettre 74 milliards d’euros sur la table.
     Dans un contexte de crise, où les marchés sont saturés, les grands groupes capitalistes utilisent leurs énormes ressources financières pour se racheter les uns les autres, sans chercher à développer la production ni à embaucher. Ces fusions-acquisitions sont aussi une facette des activités spéculatives, des mouvements financiers qui sont un des traits majeurs du capitalisme depuis des décennies.
     Ces opérations ne rapportent rien à la société. Au contraire, elles sont suivies souvent par des licenciements, des suppressions d’emplois, des fermetures d’entreprises. Ainsi Bayer, qui a définitivement avalé Monsanto au cours de l’année 2018, a annoncé 12 000 suppressions d’emplois pour les deux années qui viennent.
      Contrairement à ce que prétendent les défenseurs du capitalisme, les profits ne créent pas d’emplois, ils les détruisent !

                                                          Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2633)