mercredi 5 décembre 2018

Gel des taxes, la suite…


Maintenant, se battre pour le dégel des salaires



Macron, quand il se croyait fort

L'annonce d'un moratoire sur la taxe carburant et le report de la hausse des prix de l'électricité et du gaz sont un premier recul, qui montre que la mobilisation paie. Le gouvernement a été obligé de changer un peu de ton face à la détermination et à la popularité du mouvement des gilets jaunes.
Après le discours du Premier ministre, bien des gilets jaunes disaient qu'ils n'avaient pas l'intention de s'arrêter là. Et cela va de soi car ces mesurettes, qui en fait n'améliorent rien à la situation des classes populaires, sont loin d'être suffisantes. Pour les carburants, le problème se reposera dans 6 mois, à la fin du moratoire. Et surtout, ce sont tous les prix des produits quotidiens qui augmentent. Le problème, en plus des taxes, ce sont les salaires trop bas.
Le gouvernement est ébranlé. Alors c'est le moment d'en profiter pour discuter, sur les lieux de travail, des luttes nécessaires à mener afin d'imposer au patronat et au gouvernement une augmentation significative des salaires et leur indexation sur les prix.

Macron recule… un peu. Quant au Médef, il ne veut pas payer


La peur est-elle en train de changer de camp ?


Premier recul du gouvernement. Il faut que cela ne soit pas le dernier. La mobilisation doit se poursuivre, et s’étendre à tout le monde du travail. La situation sociale et politique que nous traversons a un caractère nouveau.  Elle démontre qu’il est possible de combattre Macron et son gouvernement, alors qu’il y a peu, souvenez-vous, ils passaient pour invincibles.
Depuis 18 mois ils ont tapé fort sur les travailleurs et ont de nouveaux sales coups en préparation. Nous tous les travailleurs des entreprises, pouvons-nous rester à côté du bouillonnement actuel de contestation de la politique du président des riches ?
N’est-ce pas le moment de nous engouffrer, avec les revendications du monde du travail, dans la brèche ouverte par les « Gilets Jaunes ?


Medef : les capitalistes ne veulent pas payer



Roux de Bézieux, dirigeant du Medef, affiche tout haut sa morgue dans une interview au Parisien. Il déclare : « Je ne suis pas sûr qu'il y ait un problème de pouvoir d'achat partout en France ». C'est bien le seul...
Si le gouvernement envisage de lâcher du lest en augmentant le SMIC, comme il le craint, il faudrait, dit-il, que « cela se [fasse] sous forme de baisse de cotisations, très bien ! ». Généreux, ce monsieur serait donc d'accord, mais à condition que cela se fasse en puisant dans les caisses de la Sécu ou autres, et donc que le monde du travail paie la note.
Il ajoute, chantage classique, que « si la hausse du SMIC est payée par les entreprises, cela se traduira par des destructions d'emplois ».
Le grand patronat ne veut rien lâcher. Les salariés devront donc utiliser leur arme de classe, la grève, s'ils veulent ne pas être les laisser-pour compte dans ce mouvement.


U Log Trélazé (Maine-et-Loire)
Débrayage et pique-nique avec les Gilets Jaunes


Le rassemblement du 30 novembre devant le U Log de Trélazé

Depuis mardi 20 novembre, une cinquantaine de Gilets Jaunes se relaient pour filtrer la sortie des camions du dépôt U Log de Trélazé qui approvisionne en produits "secs" les divers magasins U de la région (hyper, super et marché U).
Sur le site, nombreux étaient les salariés qui se sentaient du côté des gilets jaunes présents au blocage. En accord avec les gilets jaunes, les militants de la CGT ont donc appelé par tract à un débrayage d'une heure vendredi 30 novembre (en fin de poste pour l'équipe du matin, en début de poste pour celle d'après-midi) pour permettre à tous les travailleurs du site qui le voulaient de rejoindre les gilets jaunes présents devant le dépôt.
Le jour dit, une quarantaine de gilets jaunes se sont retrouvés devant le dépôt à partir de 10 h 30, rejoints à partir de 11 h par une quarantaine de salariés du dépôt, ce qui représente un tiers de l'effectif à la production. Ils ont partagé un pique-nique commun, autour d’exigences communes réaffirmées par le secrétaire de l’Union Locale CGT d’Angers : augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations avec indexation sur la hausse des prix, ainsi que la nécessité de préparer un nouveau mai 68.

Maintien de tous les services à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise
Un premier rassemblement de protestation est appelé par les organisations syndicales de l’hôpital, CGT, Sud et Unsa, demain mercredi 5 décembre à 14 heures 30 devant l’hôpital, 25 Rue Edmond Turcq.
Lutte ouvrière-Val d’Oise se joint à cet appel, et appelle ses militants, ses proches, et toute la population à se retrouver nombreux lors de cette première étape de mobilisation. La direction du groupement hospitalier territorial Pontoise-Beaumont sur Oise doit abandonner son projet.

SMIC : Pour que le salaire ne reste pas minimum


Le travail ne paie pas. Il faut donc l’augmenter !

 
Vive la grève !

Deux millions de salariés au smic verront celui-ci revalorisé en 2019 de moins que la hausse des prix. Le Premier ministre dit : « notre politique n'est pas de faire du coup de pouce au smic, c'est de faire en sorte que le travail paie. »
Mais il ne paie pas ! Et il n'a jamais payé. Les seuls que le travail enrichit, ce sont les capitalistes, qui exploitent le travail de millions de travailleurs.
Pour vivre décemment, il faut non pas un coup de pouce, mais que les salariés fassent sentir leurs poings aux parasites de la bourgeoisie. Et se préparent à renverser leur système aussi pourri qu'injuste.

Lycées : la mobilisation s'amplifie


Bien des raisons de se mobiliser



Lundi 3 décembre, de nombreux lycéens ont participé à des blocages et manifestations dans tout le pays. Des manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de jeunes, à Nice, Dunkerque, Bordeaux, Aubervilliers, Limoges et ailleurs.
Les lycéens protestent contre Parcoursup, ce système d'affectation des bacheliers qui renforce la sélection à l'entrée à l'université, et contre la réforme du bac, qui se traduit par une diminution des heures de cours.
Et ce qui est à souligner, c'est ce que ce mouvement s'inscrit dans la contestation croissante de la politique du gouvernement. Une contestation qui l'a contraint à faire un premier recul en décidant de différer l'augmentation de la taxe sur les carburants. Un recul qui en appelle d'autres. En particulier sur les salaires, les pensions de retraites, ce qui concerne la classe ouvrière.
Ce gouvernement préfère subventionner les grandes entreprises capitalistes que de financer une éducation correcte pour tous. Pour se faire entendre, les lycéens ont choisi la bonne voie : la manifestation !

Limoges : Les lycéens dans la rue



Après avoir déjà manifesté vendredi 30 novembre, les lycéens de Limoges sont de nouveau descendus dans la rue, ce lundi 3 décembre, à l'appel de l'Union Nationale des Lycéens.
Ils protestaient contre les réformes en cours et à venir : parcourssup qui introduit encore plus de sélection à l'université, la réforme du bac, la quasi suppression des heures d'enseignement général dans les lycées pro, le service national obligatoire et ils ont raison !
Ils tenaient aussi à exprimer leur soutien au mouvement des gilets jaunes dont plusieurs dizaines, venus de ronds-points, les ont rejoints à la préfecture avec des engins de chantier et des tracteurs, puis les ont accompagnés jusqu'au Rectorat où la manifestation s'est disloquée.


A Argenteuil, comme dans d’autres lycées du Val d’Oise, comme ailleurs, ces dernières journées de mobilisation lycéenne ont été marquées par des actes de violence. A ce propos, Il y a quelques semaines, un dirigeant de la FCPE-95 évoquait la situation dans les lycées de banlieue de la manière suivante :

« Les deux dernières déclarations liminaires de la fcpe95 mentionnaient explicitement le mal-être, voire le désespoir grandissant des jeunes des quartiers populaires, des filières professionnelles.
Je ne vais pas à nouveau expliquer le pourquoi. Un enseignant le résumait parfaitement ce matin dans Le Parisien – 95 : « on a le sentiment que les classes sont des cocottes minutes ».
Des méthodes de bienveillance et de confiance existent et ont fait leurs preuves. Avec 6 millions de chômeurs, des moyens humains existent. Il ne manque que le budget pour mettre en place. Force est de constater que ce n’est pas la direction prise par l’Etat. Enseignants, personnels, parents, et lycéens, ont tout intérêt à faire connaitre leur situation, à définir leurs besoins, à s’organiser pour les imposer, pour exiger que l’Etat revoie ses priorités : moins pour l’armée, plus pour l’école. Sinon les explosions seront de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes… »

Macron aime sa police, même quand elle n’est pas clean ?


Premier décembre : ultra-violence... de policiers



Une vidéo circule sur les réseaux montrant le long tabassage d'un homme par un groupe casqué des forces dites « de l'ordre », dans une rue de Paris lors de la manifestation des gilets jaunes samedi 1er décembre, et lui portent de nombreux coups de matraque et de pieds. La victime, simple passant a dû se faire opérer de l'oeil et porte plainte.
Mais ce même samedi soir ce sont essentiellement les images d'un policier frappé par un groupe de gilets jaunes que les chaînes de grande audience passaient et repassaient pour illustrer ce qu'elles qualifiaient de déchaînement d'une extrême violence des manifestants. Et devant les députés le ministre de l'Intérieur Castaner dénonçait une « volonté de tuer nos forces de l'ordre » chez les manifestants.
Mais ni lui, ni les médias aux ordres ne pourront cacher leur volonté de travestir la réalité pour dénigrer la révolte.

Macron chouchoute les CRS



Il n'est pas vrai que Macron ne fasse rien pour le pouvoir d'achat : en déjeunant avec des CRS, il leur a promis une prime exceptionnelle. Les forces de « l'ordre », CRS, gendarmes mobiles, etc. vont donc voir leur pouvoir d'achat rehaussé !
Macron ne manque pas une occasion de leur rendre hommage, mais il s'est bien gardé d'évoquer les victimes de la police : ni cette vieille dame de Marseille décédée après avoir reçu une grenade lacrymogène alors qu'elle fermait ses volets, ni ce manifestant toulousain entre la vie et la mort suite à un tir de flash-ball en plein tête.

Argenteuil, 11 novembre, et ceux qui rêvent de la prochaine


Le nationalisme prépare toujours la guerre

 
Ce n'est pas un avenir pour la jeunesse !

Le dernier numéro de l’Argenteuillais évoque la présence d’une officine appelée « Ecole Charlemagne » localisée à Argenteuil lors des cérémonies du 11 novembre, aux côtés de la municipalités et d’autres représentations.
Pour le 100ème anniversaire de cet armistice de 1918, une certaine tonalité pacifiste lui a été donnée, de réconciliation post-mortem si l’on peut dire.
Les écoles privées hors-contrat du type Charlemagne prônent le militarisme, l’embrigadement de la jeunesse et le nationalisme.
         Un peu à la manière de l’Ecole en France et en Allemagne à la veille de la Première guerre mondiale qui dans les décennies qui la précédèrent eut comme objectif d’enrégimenter la jeunesse dans les deux pays pour l’amener à trouver normal d’aller tuer la jeunesse d’en face.
         Et cela se termina par le jeu de massacre que l’on connaît.
         Des « valeurs » en tout cas à combattre, et qui ne devrait plus avoir droit de cité.