Au moins écouter, à défaut d’entendre
Lors du conseil municipal de mardi dernier, il y a eu une intervention
extrêmement choquante du maire d’Argenteuil à l’occasion de la prise de parole
de Frédéric Lefebvre-Naré au moment de la discussion sur le « compte
administratif », prise de parole à propos de laquelle, de notre point de vue, il n’y avait
pas grand-chose à redire.
Georges
Mothron qualifie alors de "minable" la référence du conseiller
d’opposition au drame du "Berkane", un hôtel où un homme est mort
dans un incendie.
Est-ce-là
une réflexion d’un édile responsable d’une importante commune du pays ?
Cela est
d’autant plus choquant que ce bout d’intervention concernant ce drame ne le
mettait pas en cause.
« …Nous avons appris un drame ces
jours-ci : la mort d’un homme, brûlé vif dans sa chambre d’un hôtel non
déclaré, « le Berkane », où des familles vivaient dans 9 mètres carrés. Ce
drame amène les journalistes et les caméras sur place, mais nous savons tous
que des centaines et plutôt des milliers d’Argenteuillais vivent dans des conditions
aussi lamentables. Les multiplications de boîtes aux lettres devant des
immeubles misérables, les chambres sous-louées à des familles entières, les
pavillons transformés en immeubles de rapport.
D’un
mandat à l’autre, il y a des projets pour essayer de pallier ces problèmes, il
y a des diagnostics, il y a les efforts de nos services sociaux – ou les
services d’hygiène, la presse nous dit que l’immeuble du « Berkane »
était régulièrement contrôlé par les services de la Ville. Mais il a brûlé quand
même.
Notre
bonne volonté n’a pas enrayé la dégringolade. On nous dit que la France repart,
emploi, croissance économique : mais Argenteuil semble avoir raté le
train…. »
On
aboutit à cela lorsque l’on n’écoute pas ceux qui, quel que soit leur point de
vue, doivent être au moins entendus à défaut d'être compris.