Loi
travail : une attaque générale
Les ordonnances permettant au
gouvernement de modifier certaines dispositions du Code du travail sont loin
d’être une attaque exclusivement tournée contre les salariés du privé. Elles
visent tous les travailleurs, depuis les travailleurs qui ne trouvent que des
emplois précaires jusqu’aux fonctionnaires titulaires.
D’abord, elles font partie d’un
ensemble, comprenant l’augmentation de la CSG pour tous, le gel du point d’indice,
donc des salaires, et les suppressions de postes dans la fonction publique, la
suppression de 150 000 contrats aidés. De plus, les travailleurs sous contrat
de droit privé sont de plus en plus nombreux dans les services publics, avec
toutes les formes possibles et imaginables de contrats. Enfin, chacun doit
avoir en mémoire la façon dont les gouvernements ont procédé pour la retraite.
L’État et le patronat avaient d’abord attaqué dans le privé, prétendant que les
caisses étaient en faillite. Puis ils ont aligné les retraites des
fonctionnaires, prétendant mettre ainsi tout le monde sur le même pied. Ils se
préparent désormais à faire reculer de nouveau l’âge de départ en retraite,
cette fois pour tout le monde en même temps. De façon plus générale, il est
certain que la destruction du contrat de travail dans le privé voudrait être le
prélude à une attaque en règle contre les salariés des services publics.
Il y a déjà dans ce pays des
millions de travailleurs qui ne sont protégés par aucun statut. Ils vont de
contrats d’intérim en CDD, entrecoupés de périodes de chômage et de contrats
dans les collectivités locales. Le contrat de travail que les ordonnances
cherchent à détruire n’existe déjà plus pour eux, ils sont soumis aux
conditions de travail et de salaire qu’ils trouvent dans leurs différents
emplois. C’est bien pourquoi ils ont intérêt, eux les premiers, à ce que les
conditions générales ne se dégradent pas encore plus. En matière de condition
ouvrière, un recul pour les uns est un recul pour tous.
Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2562)
Tous
ensembles le 12 septembre,
Manifestons
à Paris, de la place de la Bastille à la place d’Italie
Départ à
14 heures