lundi 4 septembre 2017

Argenteuil, rentrée scolaire, G. Mothron et la politique de Macron


Il y a effectivement de quoi être inquiet, mais…

 « …Le Maire d’Argenteuil, comme la plupart de ses collègues, est extrêmement préoccupé par la rentrée scolaire et appelle le gouvernement à la raison ». Dans un communiqué, c’est en ces termes que Georges Mothron s’inquiète des projets gouvernementaux à propos de l’enseignement primaire. Certes, il y a de quoi être inquiet. Sur ce plan comme sur bien d’autres, Macron veut les faire payer à la population via les collectivités locales. Macron ne peut pas donner au grand patronat sans prendre dans les poches du monde du travail. Et cette réalité-là n’a rien à voir avec la « raison », Macron n’étant pas moins intelligent que Georges Mothron, comme chacun sait !
         Ce dernier est donc inquiet pour l’avenir. Mais ce n’’est pas lui qui s’était rallié à Macron il y a quelques mois avec la déconfiture Fillon, et, alors là, sans états-d’âme publics et même avec enthousiasme, à la candidate macronienne locale avant le deuxième tour des législatives de juin ?

Edouard Philippe à la foire "rencontre" les classes en présence


Un accueil pas volé

 


Le Premier ministre, Edouard Philippe, en visite à la foire agricole de Châlons-en-Champagne, a été accueilli à bras ouvert par le patronat local, mais hué par des travailleurs.
Il a prétendu que « le droit du travail gêne l'embauche » et que les ordonnances visaient à faire reculer le chômage. Qui peut sérieusement croire à de telles balivernes ! Les patrons y trouveront des occasions de tirer profit des suppressions des quelques protections légales dont bénéficiaient s travailleurs. Mais cela ne se traduira, en aucune façon, par des embauches. Même les experts le disent. Ce qui est certain par contre, c’est que cela se traduira par une exploitation renforcée des travailleurs. Si on laisse faire !

Etats-Unis : Harvey, pétrole et money


Etats-Unis : les catastrophes et ceux qui en profitent

Plates-forme pétrolières dans le Golfe du Mexique

La tempête Harvey, en plus des destructions d'habitations qu'elle a engendrées, a mis à l'arrêt plusieurs raffineries de pétrole du Texas. En dépit du fait que les autorités aient puisé dans les réserves, les cours du pétrole se sont envolés, augmentant de 30 % depuis le 25 août.
Du pétrole raffiné devrait arriver aux États-Unis par bateau, mais d'ici dix jours. Les spéculateurs se frottent les mains à l'idée de bénéficier de plus d'une semaine pour s'enrichir avec la pénurie créée par l'une des plus grosses catastrophes que le pays ait connu.

Révolution russe de 1917, Petrograd rouge (II), extrait : Dans les usines aux lendemains de la révolution de Février 1917…


Quand la peur changeait de camp…

 « … le renversement de la dynastie des Romanov plongea les ouvriers dans une sorte d’euphorie. Ils retournèrent dans leurs usines déterminés à balayer l’ancien régime dans les lieux de travail de la même façon qu’ils venaient d’être balayés plus largement dans la société. Ils étaient résolus à créer, à la place de l’ancien ordre « absolutiste », un nouvel ordre « constitutionnel » dans les entreprises. Ils commencèrent par déchirer les anciens contrats d’embauche, les vieux règlements et les listes noires honnies. De même que les agents de l’autocratie venaient d’être chassés des commissariats et des services gouvernementaux, de même les ouvriers expulsèrent des usines les personnes les plus liées à l’appareil répressif. A Petrograd, les ouvriers exigeaient le renvoi de tous les membres de la hiérarchie qui leur avaient gâché l’existence, qui s’étaient comportés comme des tyrans, qui avaient abusé de leur autorité, touché des pots-de-vin ou s’étaient mis au service de la police. Quelquefois, les directeurs furent remerciés gentiment, d’autres fois, mis à la porte avec perte et fracas. Aux usines Poutilov, le directeur et son adjoint furent tués par les ouvriers et leurs corps jetés dans le canal Obvodny et quelque quarante membres de la direction furent expulsés pendant les trois premiers « jours de liberté ». A l’atelier des moteurs, Pouzanov, l’ancien chef des Cent-Noirs de l’usine,  fut attaché à une roue de charrette, badigeonné de plomb rouge, ignominieusement traîné hors de l’usine et jeté dans la rue. Dans la briqueterie de la même usine, le contremaître A.V. Spasski fut déchu de ses responsabilités par les ouvriers pour les avoir traités brutalement et obligés à faire des heures supplémentaires, engendrant des accidents comme celui arrivé à un certain S. Skinder qui s’était écroulé d’épuisement à minuit et avait dû être conduit à l’hôpital… »

(Petrograd rouge, Stephen A. SMITH, les nuits rouges, p.81-82)

dimanche 3 septembre 2017

Education Val d'Oise, lycéens en galère


Lycéens en recherche de lycée...

Comme l'an dernier, de nombreux lycéens du Val d’Oise ne savent toujours pas dans quel lycée ils seront le jour de la rentrée, c'est à dire lundi ! Cela concerne des lycéens qui ont déménagé, des lycéens qui ont raté leur bac et n'ont pas été réinscrits, des lycéens qui sont dans des filières pour lesquels les lycées de secteur sont surchargés...
         La plupart de ces lycéens et de leurs parents cherchent à se renseigner auprès de l'inspection académique de Cergy, mais celle-ci est débordée : le téléphone ne répond plus (au bout de 3 sonneries, un répondeur vous invite à rappeler plus tard, mais au bout de 20 tentatives, on se lasse), l'adresse mail ne répond plus non plus (un message "impossible de distribuer votre message, raison : Over Quota" !). Alors les personnes se déplacent à Cergy, mais cela fait des files d'attente décourageantes.
         La situation est la plus grave dans l'Est du département, autour de Garges et Gonesse, mais d'autres bassins sont touchés (Argenteuil, Cergy, Sarcelles...). Les lycées sont pleins, les classes sont surchargées.
         Et pour couronner le tout, il manque des professeurs... (à suivre)


Une manifestation passée... Mais en toute logique, une autre pour bientôt




Elections sénatoriales Val d'Oise, conseil départemental : ça se déchire !


Zizanies...

 
Eux, habituellement si sages
Au conseil départemental du Val d’Oise, drôle d’ambiance à la veille des élections sénatoriales de fin septembre. La majorité départementale de droite s'y déchire avec la présence sur le Val d'Oise de différentes listes de droite lors de ces élections, élections qui sont par ailleurs à des années-lumière des préoccupations du monde du travail.
         Quand il s’agit de soutenir les chantres de l’austérité patronale, habituellement, belle unanimité dans les rangs de cette majorité !
         Quand il s’agit de restreindre dans le département le service public utile à la population dont le conseil départemental a la responsabilité, l’unanimité est toujours autant de rigueur !
         Mais quand il s’agit de postes de grands notables et autres sinécures, alors là, vacarme, empoignades, zizanie...
          Il est vrai que pour ces gens-là, là, on entre dans le domaine des choses sérieuses !

Ce soir       
Dimanche 3 septembre
A 19 heures
LCI :  Le live politique
Nathalie Arthaud est l'une des invités de l'émission

Sociétés du CAC 40 : Profits en plus, salaires en moins


Toujours plus !

 


Avec plus de 50 milliards de bénéfices engrangés au premier semestre cette années, les sociétés du CAC 40 ont augmenté leurs profits de 25 % depuis l'an dernier, retrouvant les niveaux d'avant la crise de 2008.
         Et ce ne serait pas encore assez ! Certaines de ces sociétés sont en retard par rapport à leurs concurrents américains qui ont, eux, des profits supérieurs de 40 % à ce qu'ils étaient en 2007.
         Les travailleurs qui ne sont pas mieux payés - au contraire - n’ont rien à gagner dans cette course au profit qui prépare une nouvelle crise.

Etudiants, pour Macron, l’égalité, un « mythe, l’inégalité une référence


Dans la ligne de mire du gouvernement



Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour payer leurs études, ils sont contraints de travailler. La baisse des APL va aggraver cette situation.
         En déclarant que l'université pour tous était « un mythe », Macron a montré sa vision de l’éducation : le savoir réservé à une minorité issue des milieux aisés.

Macron, comme les membres de sa classe. Ici, le PDG de Véolia pour qui l’apprentissage ce n’est pas bon pour les enfants de son monde qui, eux, sont « brillants »